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mes tissus

mardi 4 janvier 2011

la petite maison dans le bocage

Jolie rencontre. Elle cherchait un drap de laine  sur internet et moi je vendais du drap de laine sur internet. Et nous voila elle tapant sur le clavier et moi lisant son e mail.


Nous nous sommes tout de suite entendue comme de vieilles amies. Que la vie est étonnante et les belles rencontres sont de petits bonheurs qui donnent du piment à la vie. Ancienne élève d'Esmod, devenue femme de banquier, mère de famille, expat en Afrique une dizaine d'années, elle revint en Normandie, s'y installa avec toute sa tribu
 Tout le monde se mis au travail et une magnifique bâtisse familiale retrouva vie. Les enfants grandissent, le mari travaille en ville, et  devant sa machine à coudre  elle rève.. Mais à quoi revent les femmes qui vivent à la campagne? A la même chose que les femmes qui vivent en ville mais à l'envers. L'herbe est toujours plus verte de l'autre coté de la barrière.
 Les unes  subliment  la grande ville,  les jolies boutiques,  la boulangerie qui est juste en bas de l'immeuble, les théatres, mais elles ne veulent pas la bousculade du métro, le bruit des bus qui font trembler les carreaux de nos fenêtres, elles refusent l'isolement dans la foule, et les autres subliment le calme, l'espace,  la nature verdure, de la vie au rythme de la nature, du noir de la nuit, du bruit familier des oiseaux au lever du soleil, d'avoir le temps de prendre son temps.
Alors Valerie  se dit que sa  machine à coudre pouvait être le départ d'un challenge. Il y avait le luxe de la maison familiale, le calme, le temps, le savoir faire,  des voisines qui passent dire bonjour et prendre un bon café, des amies parisiennes qui passent le week end au vert et au calme. Tout cela pris du temps avant que l'idée ne se matérialise. Mais vint le jour où tout se mit à fonctionner, les rouages bien huilés, la clientèle amicale et familière, et bien sur le bouche à oreilles sans qui rien ne peut se faire. L'idée était d'inventer des vêtements pour ses amies, ses voisines, les copines de ses copines. Une idée dans une idée, parce que une boutique éphémère avec des "modelunick" en pleine campagne c'est un projet  autrement plus fou qu'une boutique traditionnelle en centre ville. Et voila que le salon se transforme le temps d'une collection en "magasin" Exit le divan, la télé et bonjour les portants, les jupes et les manteaux, salon d'essayage et miroir... La bonne humeur regne ici, l'odeur du café chaud, et des petits gateaux n'est pas fait pour éloigner les gourmandes, qu'importe, les vêtements sont fait sur mesure, c'est à dire à nos mesures, alors vive la vie et les menus plaisirs

Ici pas de chichi, on fait un break, on papote, on essais, on rigole, on ne se met pas au régime pour rentrer dans un pantalon super sexy, on trouve le modèlunick fait pour nous, on se trouve belle, et pas de vendeuse pour vous fourguer un rossignol. On se connaît on se fréquente, on se dit tout. Alors oui ici 
 c'est conviviale, on apporte sa bonne humeur et on repart habillée de neuf, pas de problème pour se garer, le terrain est immense, pas de soucis pour trouver sa tailles, on fait du sur mesure. 


Le ton est donné, les cours de couture également. Il restait à trouver les tissus, pour des modèles uniques évidement il fallait trouver des tissus uniques et voila comment la petite boutique dans le bocage à rencontré la petite boutique dans Paris.

jeudi 16 décembre 2010

"Mémoires de tissus" . Un ouvrage publié par un éditeur lyonnais? Cela dépend de vous

Je m'adresse ici à tous ceux et celles qui un jour ont cherché en vain une source de documentation textile fiable. Etudiants, professionnels, ou simplement passionnés . L'ouvrage que je propose traite de l'histoire des étoffes, des techniques de fabrication sur les différents continents,  de l'économie liée à ce secteur  d'activité,  de la petite et de la grande histoire des tissus, avec des anecdotes et des faits historiques, depuis  les temps bibliques  jusqu'aux tissus de demain qui n'existent qu'à l'état de prototypes.
 Ce jour là est peut être venu. En effet depuis plus de 15 ans  je travaille sur ce sujet. J'accumule, je recherche, je découvre et j'écris sur tout ce qui peut se rapporter au textile.
Mon idée première était de proposer un ouvrage comportant des échantillons de tissu afin que le lecteur puisse toucher, observer de près avec un compte fil par exemple, des tissus qui se font rares dans les boutiques traditionnelles aujourd'hui. Grande et noble idée mais les éditeurs même si l'idée était séduisante, n'avaient pas les moyens financiers de suivre. Donc  ce sera un ouvrage sans tissu  avec des photos et surtout des textes que pour ma part  et sans me flatter, je trouve passionnants
C'est dans cette optique que j'ai rencontré  un éditeur   lyonnais. Notre contact a été très constructif, puisqu'il porte un jugement positif sur mes '"mémoires de tissus"
 Un problème  se pose et  c'est pour trouver une solution que je m'adresse à vous. Pour pouvoir éditer cette encyclopédie  l'éditeur a besoin de l'aide financière de la région et  pour cela il faut répondre à plusieurs critères
 - prouver que le projet peut aider au développement de la production régionale. Cette condition je la remplis dans la mesure où les tissus velours et soieries que je vends dans ma boutique viennent pour la majorité de Lyon.
-  répondre à un besoin et cette condition vous pouvez contribuer à la faire valoir : il n'existe pas sur le marché d'ouvrage spécifique englobant la totalité de l'espace textile mondial. Donc j'attends vos e- mails attestants de la nécessité d'un tel ouvrage. Je les transmettrai à l'éditeur
- il faut être lyonnais, or  parisienne je suis et parisienne je reste, mon unique point de vente étant au centre de Paris . Alors si certains d'entre vous  sont lyonnais et si ce projet vous intéresse,  n'hésitez pas à m'envoyer un e mail  avec des arguments de poids pour appuyer ma candidature.
Il me semble que nous avons déjà un bon point de départ, l'éditeur est lyonnais depuis plusieurs générations  De vous à moi, j'aime cette ville, mais par dessus tout j'adore les tissus lyonnais, ils ont une histoire qui me passionne, des industriels qui possède un savoir faire  unique au monde,  pour toutes ces raison les tissus lyonnais tiennent une place à part dans mon coeur et dans la boutique

Merci à tous pour vos encouragements
Catherine la persévérante

mercredi 8 décembre 2010

Une des dernières dentellières de Burano

 Venise c'est une ville et c'est de l'eau, mais au delà des clichés touristiques, il faut aussi voir comment fonctionne le quotidien. La cité est approvisionnée par des maraichers et des pecheurs qui habitent les îles environnantes .  Ces landes de terres qui flottent autour de ce bijou sont nombreuses et  c'est là à quelques encablures de l'ancienne douane   si bien réabilitée par un mécène français, que ce trouve Burano. Une voisine de Murano, célèbre dont les artisans verriers ont fait la réputation


 les anciennes douanes aujourd'hui transformées en musée


 Le vaporreto nous emporte vers le large chargé de touristes qui vont quasiment tous débarquer au premier arrêt Murano.  Ceux qui restent  continuent  vers Burano. Une île habitée par une population de pêcheurs, ceux là même qui  approvisionnent  le marché du Rialto. Si toutes leurs maisons sont peintes en couleurs vives c'est dit- on pour qu'en arrivant du pont du bateau ils puissent repérer leur demeure, mais ça c'est la légende qui amuse les touristes. 
En une petite heure on oubli  le bruit,  la foule,  la chaleur de Venise, on respire l'air du large, on déambule doucement, le prochain bateau est dans deux heures et l'île est minuscule. On prend son temps. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de ce bout de terre un peu oubliée qui se rappelle à nous par sa spécialité : la dentelle à l'aiguille
des gestes répétés depuis des années
Les femmes du Burano  ne se contentaient pas d' attendre leur mari marin,  elle mirent leur dextérité au service des plus délicats ouvrages :  la dentelle à l'aiguille. Alors en me promenant j'ai du éviter bon nombre d'attrape touristes proposant à des prix dérisoires des articles,   made in China, ou ailleurs mais rarement réalisé à la main et  à l'aiguille..

. et puis  je suis arrivée dans cette petite boutique  à la devanture fanée, mais à l'intérieur surprise : un véritable musée au centre duquel une dentellière sans âge tirait l'aiguille Un coussin calé sur les genoux, un morceau de tissu en coton ou en lin sur lequel  se cale le calque dépositaire du dessin à reproduire. Les gestes sont précis, les doigts agiles, le regard rivé sur l'ouvrage, parfois un coup d'oeil aux curieux qui visitent la boutique musée et puis le travail repart, comme si cette dentellière était seule au monde, avec le souvenir de l'époque où tout ce qui se vendait comme dentelle sur l'île était fabriqué sur place.
un véritable musée
  Ce savoir faire est précieux, alors si vous êtes de passage n'oubliez pas cette petite boutique bleue, et sa dentellière, la dernière peut être pas mais elle est certainement la mémoire de cet artisanat qui fut  au 17 e et 18 e siècles très prisé par la haute société. Les accessoires de mode en dentelle comme les cols ou les manchettes  étaient largement utilisés dans les cours royales européenes.  Mais le commerce de ce produit devint un luxe qui face à la concurrence des produits manufacturés ne put survivre .  Je ne suis en aucun cas une sauveteuse d'artisanats en péril, mon but est de partager avec vous mes rencontres et mes découvertes. Ensuite, faites passer le message.

lundi 6 décembre 2010

une fée dans sa tour

En passant par là j'ai vu de la lumière et je suis entrée. Cela pourrait commencer ainsi mais non, en fait j'ai fait ce voyage uniquement pour découvrir l'atelier de la belle Susan. Il n'est pas nécessaire d'aller au bout du monde pour découvrir des artistes. A quelques heures de Paris dans un village médiéval de l'Aveyron, il y a Najac



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 et il y a Susan. Grande, blonde, le teint halé, svelte, une silhouette faite pour mettre en valeur ses créations qu'elle porte comme personne et c'est normal, elle a commencé par s'habiller puisqu'elle ne trouvait pas ce qui lui convenait dans le commerce.
Susan et moi c'est une longue histoire et des passions communes qui nous ont rapprochées : le tissu d'abord et puis l'amour du travail bien fait avec une dose de joie, de certitudes, un soupçon de doute,  un petit peu de manque de confiance en soi, et puis aussi le bon vin et les bonnes tables.




 le soleil se couche sur Najac 

C'est dans une tour, un donjon presque une forteresse, parce qu'il faut monter très haut pour parvenir dans ces quelques mètres carrés qui dominent la ville. Dans sa tour d'ivoire, elle est une reine prisonnière volontaire de son travail.


 A Najac, où elle s'est installée par amour, puisque cette américaine a suivi son mari poète, peintre, dépositaire des clefs des ruines du chateau de Najac et guide à la belle saison... Un univers merveilleux dans une grande maison à la façade couverte de lierre, et à l'arrière de laquelle se cache un somptueux jardin. Il n'est pas grand, mais il a tout d'un parc, des massifs de fleurs, des arbres centenaires et ce calme délicieux rompu par quelques piaillements d'oiseaux...
Ce lieu est propice au rêve, à l'écriture et lorsque le soleil brille, notre styliste vient y terminer ses plis à l'ombre des massifs gigantesques d'hortensias.




Les doigts agiles mais meurtris par les surpiqûres de milliers de plis. Elle utilise des matériaux difficiles à maîtriser, comme des jerseys d'une extrême finesse ou des peaux de moutons ou de chèvres.
Ce sont des pièces uniques qui sortent de la tour, et c'est justement ce  tour de force qui force l'admiration. Dans cet environnement si zen, Susan travaille sans horaires, jour ou nuit, soir ou matin selon l'humeur mais elle ne "signe" pas un vêtement sans être satisfaite du résultat.






 Et voilà comment débute cette incroyable histoire des vêtements de Susan. Elle aime la maille et la travaille, la transforme, la coupe, la triture pour en faire un habit de fée. Dans son atelier, on se croirait plutôt chez un sculpteur, les vêtements semblent attendre qu'un client vienne les réveiller. Ils sont  recroquevillés, froissouillés, inertes sur les portants.

 Mais lorsqu'ils couvrent le corps d'une femme, alors ils donnent toute la puissance qu'ils avaient cachée. Et c'est avec grace et volupté qu'ils offrent le plus beau des écrins. Comment donc ? C'est magique, ce petit morceau de tissu peut vous faire tourner la tête, vous rendre belle, belle, belle, différente des autres parce que unique. Le plus de ce travail c'est l'amour qui remplace presque le fil de l'aiguille. Susan se perd dans ses repères, elle compte les points, elle moule, elle essaie sur elle puis sur le mannequin, encore et encore jusqu'à atteindre la perfection. Son imagination n'a pas de limite, la forme d'une peau l'inspire, la souplesse d'un jersey lui dicte une coupe...



 Ce que Susan fait admirablement, ce sont des photos. Celles qui parsèment cette rubrique sont bien sûr signée Susan... Rien que du bonheur à voir cette jeune femme affairée, oubliant l'heure, le dîner, les jours passent, les nuits blanches se succèdent et elle se dit qu'elle a encore beaucoup de choses à faire. Encore une corde à son arc, parce cette jeune femme excelle aussi dans l'art de teindre les étoffes ; elle n'a jamais ou presque utilisé une matière sans la teindre. Sa cuisine de couleurs est au sous-sol. Elle a sacrifié deux machines à laver uniquement pour ses teintures. Mais superbe réussite des demi-tons, des teintes indéfinies, des couleurs uniques, des harmonies si douces. Jamais forte, jamais faible, jamais douceâtre, la couleur est simplement parfaite laissant la vedette au vêtement sans pour autant cesser d'exister.
Susan vit au rythme des saisons.
C'est le rouge de l'automne





et le vert tendre du printemps


Comment ne pas faire des merveilles lorsque l'on vit dans un tel endroit ? Un jour peut être sur le portant d'une boutique comme l'Eclaireur vous verrez une veste ou une robe créée par Susan Waller Maurau et alors vous vous souviendrez de cette description et de mes souvenirs enchantés.

 C'est un plaisir de pouvoir partager avec vous ces émotions textiles et tactiles. J'espère que ce quelques lignes vous donneront  l'envie de découvrir cette personne et ses pièces uniques. Vous désirez en savoir plus sur Susan Waller Maurau alors  allez visiter le site NJAL, not just a label  ou encore  susanwallermaurau.com
et pour la contacter s.w.m.@wanadoo.fr 

mardi 30 novembre 2010

Les trésors de Venise

Il y  a Venise et Venise. La ville que l'on visite pour la première fois, avec les gondoliers, le grand canal, la place San Marco, la Fenice, le Rialto et puis il y a la ville dans la ville avec des palais et des maisons délabrées, les canaux secondaires et les vieux vaporettos bondés du matin au soir, et puis il y a les personnages qui ont marqué Venise  par leur activité,  leur créativité, leur art...Mariano Fortuny fu un de ceux qui ont laissé leur emprunte à Venise. "luxe,calme et volupté" peut résumer l'atmosphère de son palais transformé en musée .
un gondolier et sa  gondole
l'usine Fortuny 
 le grand canal

Un empire à lui tout seul, un érudit , un homme multiple  chercheur, scientifique, peintre, décorateur.



 Dans le domaine du textile il a réussi à innover en se souvenant du passé et en le réactualisant avec passion et savoir faire.
 Sa réussite son chef d'oeuvre suprême c'est la soie plissée utilisée pour la fameuse robe Delphos.


 Sa technique  il la fit breveté et depuis personne, personne non vraiment personne pas même un japonais pourtant célèbre pour ses plis n'a encore réussi à faire aussi bien. Le miracle c'est la souplesse, la fluidité, la sensualité, le tomber de ces vêtements plissés. 
  Les couleurs, oh oui les couleurs, cet homme fut également un coloriste merveilleux, subtilités des tons, douceurs des harmonies, originalité des motifs et des couleurs. Fortuny réinvente la couleur, sa palette est si particulière, j'aime, j'adore, je pourrais vivre dans un univers décoré par Fortuny des fauteuils, aux rideaux en passant par les murs, les lits, les abats-jour, et je pourrais me contenter d'une garde robe Fortuny, robes, pantalons, chemises de nuit...



Fortuny fut un grand homme pour la mode et mon modeste hommage est des plus sincères.




















 Alors oui, j'aime Venise, ses gondoles, ses touristes, le bruit des vaporretos,
 et le musée Fortuny qui se love dans l'ancien palais de la famille Fortuny

jeudi 18 novembre 2010

boîte aux lettres pour les collectionneuses des vêtements de poupées de Modes et Travaux

Je profite de cette tribune pour lancer une suggestion proposée par de nombreuses clientes de province
 Si vous êtes une adepte des vêtements des poupées de Modes et Travaux, si vous habitez un lieu éloigné d'une grande agglomération, vous pourriez peut être vous faire connaître région  par région afin de  regrouper vos achats, échanger des patrons, des idées, des trucs et astuces. Je me propose d'être votre boite aux lettres. Ensuite lorsque vous serez plus nombreuses, vous serez en mesure de créer votre blog.
Voici la première qui se lance
Madame Eschenbrenner  qui habite en Haute Savoie : 496 chemin de la combe 74190 Passy.
Je souhaite  longue vie à cette jolie  idée, qui  vous rapprochera  les unes des autres.

jeudi 11 novembre 2010

Une visite joyeuse et soyeuse chez des soyeux lyonnais

Un petit séjour à Lyon et dans la région comme chaque année pour rencontrer les soyeux et regarnir les rayons de la boutique. Cela pourrait ressembler à de la routine et pourtant non.  C'est chaque fois une plaisir, un émerveillement, j'ai été comme chaque fois émue de voir tant de belles choses made in France. Dans les rayonnages, les rouleaux de tissus dans un joyeux désordre semblent attendre que quelqu'un vienne les réveiller. Ils sommeillent, certains même hibernent, alors  je fouille, je déplace, je cherche, je m'amuse de mes découvertes. Juchée sur une gigantesque échelle, moi qui ai le vertige, je ne ressens plus cette peur du vide, car les tissus remplissent tout l'espace, ils m'aveuglent, ils me comblent. Que du bonheur !


Voilà un rouleau qui était caché,  en voici un autre si lourd que personne n'a voulu le soulever et celui-ci est plein de poussière, un autre tout en haut est si mal roulé qu'il n'attire pas les convoitises des acheteurs, mais à moi il me plaît, d'ailleurs ils me plaisent tous, le plus difficile c'est de choisir.


 Ma selection effectuée, j'inspecte ces pièces de tissus désinvoltes, nonchalemment entassées sur un chariot boiteux. Mais je sais que bien vite ces tissus seront dans la boutique et bien roulés, bien présentés, ils vous tireront des ho, des ha, des bravos, des rires, des émotions… Venez au spectacle des tissus.  Pour vous, ils viennent remplir nos étagères et vous offrent tout ce dont ils sont capables,  ils vont à nouveau faire les frivoles, les délicats, les délurés, les sophistiqués, les guignols...
Maintenant c'est à vous de jouer, de les découvrir, de les utiliser à votre guise.
Le monde du textile est  un univers ludique, il me passionne, m'enchante et chaque jour ou presque me donne raison d'avoir tant misé sur lui. Je rencontre des personnes aussi curieuses que moi, aussi amoureuses des mots du tissus, des amateurs de matières premières, des collectionneurs de couleurs, des fabricants passionnés par leur travail. Ce domaine si vaste réserve encore bien des secrets et des trésors.
Mais sans Lyon, ses canuts,  monsieur Jacquard, les grandes maisons qui perpétuent la tradition textile de cette région  nous n'aurions pas ce patrimoine, cette renommée, ce fabuleux trésor.
Lyon, c'est  les souvenirs de l'enfant qui suivait ses parents dans les usines textiles, premiers pas dans le métier très jeune ; c'est aussi le plaisir de retrouver année après année des amis rencontrés lors de voyages lointains, et  des fournisseurs  comme Gilles de chez Bouton Renaud, ou Franck chez Bucol. Ces industriels tiennent encore une part du marché mondial du textile grace à leur savoir faire unique et leur passion. Ils exportent dans le monde entier une marchandise rare et précieuse.

Chez ce veloutier on tisse, on teint, on peint, on brode sur un velours de soie, matière sensuelle,  gracieuse et lumineuse.


Sur la grande table on "accroche" le tissu afin de le maintenir en place.


Les carrés de soie sont prêts à être découpés. Il deviendront de magnifiques foulards.

Sur ces tables, le tissu tendu est prêt à recevoir les couleurs.
Elles sont appliquées à la main par un tamponnage sur chaque motif, il y a autant de passages que de couleurs.

 Dans le bas de l'image vous apercevez le tissu avec les motifs blancs, sur le haut de l'image les motifs on été mis en couleur, toujours à la main.



 Ici le motif a été peint. Le produit est prêt.
Et voilà une main experte qui à l'aide d'un tampon imbibé de teinture va colorer chacun des motifs

Chez ce soyeux on tisse pour recouvrir les sièges de somptueux damassés, pour habiller les fenêtres d'une féerie scintillante de taffetas changeant, pour remplir les dressings d'un joyeux cortège de satin duchesse aux couleurs acidulées.



 Les grands couturiers du monde entier connaissent ces adresses de rêve... Et moi,  je vous convie à    venir découvrir  le résultat de ce savoir-faire lyonnais qui dans sa globalité peut avoir sa place dans notre rubrique Grand Textile Classé.