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lundi 30 août 2021

 ANECDOTES ET EXPRESSIONS POPULAIRES FRANCAISES

L'histoire des manches est pleine d'anecdotes amusantes et les expressions populaires de la langue française se rapportant aux manches sont nombreuses.

-Etre gêné aux entournures.
Decryptage au premier degré
L'entournure est la partie du vêtement où s'ajuste la manche, synonyme d'emmanchure. Lord Raglan, qui perdit un bras à la bataille de Waterloo fit élargir l'emmanchure de ses uniformes, afin d'enfiler plus aisément ses vêtements… Depuis, la manche raglan à oublié son lord mais a conservé son nom (voir le post un voyage au pays de Galles n°3).
Decryptage au second degré "être gêné aux entournures" a une signification différente :  cette expression s'applique à une personne se trouvant dans une situation embarrassante, financière ou pas.

-Une autre paire de manches. 
Décryptage au premier degré
La mode à ses diktats depuis des siècles. Les aficionados de la mode existent depuis des siècles.
Pour l'exemple, remontons au XVe siècle.
Les paysans devaient être libres de leurs mouvements et les manches longues n'étaient pas adaptées aux travaux des champs. Alors, les manches se firent amovibles. On les fixaient aux épaules par des aiguillettes ou des lacets mais, pour une question de rapidité, les vêtements étaient "construits" avec des manches arrivant au dessus du coude. On pouvait transformer le vêtement en lui ajoutant des petites manches. A l'aide d'épingles, on fixait sur la partie existante des manches, longues ou courtes selon l'activité exercée au cours de la journée. Belle idée, le coté fonctionnel ne vous échappera pas : elles se retiraient et se remettaient plus aisément. L'histoire ne dit pas si les épingles en fer ou en cuivre ne furent pas à l'origine de quelques blessures sérieuses…
La mode touchait autant les paysans que les courtisans, à la différence que ces derniers étaient les premiers à adhérer au changement. Puis les manches se mirent à prendre de l'ampleur et à devenir longues, longues, longues et même très longues. Les très riches heures du duc de Berry fourmillent d'illustrations détaillées des costumes populaires et princiers.

Au mois de juin, les travaux des champs. Les paysannes ont adopté la tenue à leur besoin. (illustration des très riches heures du duc de Berry)

Une solution de facilité. La mode s'accommode de recettes, de trucs et d'astuces. La preuve est donnée par l'usage des manches amovibles. A l'évidence, elles se salissaient et s'usaient plus que le reste du vêtement. L'entretien des étoffes était une opération plus complexe, les techniques d'entretien des étoffes au Moyen-Age étaient bien moins performants et beaucoup plus complexes que ceux que nous avons à notre disposition aujourd'hui. Par mesure de simplification et d'économie, car le tissu coûtait cher même et surtout à cette époque, on divisa le vêtement en plusieurs éléments, le corps et les manches.


 L'invention des manches amovibles accrochées aux corps par des  aiguillettes,

peinture d'H. Van der Goes 1475. Ici encore, on note que les manches de la robe sont rallongées par des manches amovibles.
des épingles ou bien lacées au niveau des épaules.

On  aperçoit sur ce tableau de H Memling 1475 l'épingle qui maintient la manche accrochée au corps de la robe

Ainsi, il était possible de conserver la fraicheur à une robe ou un manteau dont les manches étaient lustrées ou tâchées

Deux en un. Tout bouge, mais rien de change ou pas grand chose. La mode tourne, contourne, mais la mode change peu. Qui n'a pas aperçu dans les rayons des magasins des vestes ou  des doudounes avec des manches amovibles. Il fait froid la veste pour protège le torse et les bras, il fait juste frais, on retire les manches attachées au vêtement par des fermetures à glissière.

 Et voila la veste qui devient gilet. Les manches amovibles ont une fonction bien établie
Des manches en tissu différent du reste de la robe pour le fun simplement; modèle saison automne  2014















Pourrait-on dire pour ce modèle : un simple effet de manche?


La belle et le chevalier
La mode donne le ton même au Moyen Age. Lors des tournois, les chevaliers se mesuraient à leurs adversaires souvent pour les beaux yeux d'une femme. En gage d'un amour réciproque, les belles offraient une manche à leur amoureux et ce morceau d'étoffe était fixé au bout d'une lance, en guise de fanion…Les couleurs de la belle étaient hissées !

Messieurs les ronds de cuir
Au XIXe siècle, les "ronds de cuir" étaient ceux qui a longueur de journée étaient aux écritures, les coudes ou les avant bras sur le bureau, portaient pour protéger les manches de chemise ou de veste des demi manches en lustrine. Pas question d'élégance, mais le fonctionnel prime parfois.
Les manchettes en lustrine sont bien visibles sur les manches d'une chemise blanche.

 Il était très facile de les changer, elles étaient maintenues sur le bras à l'aide d'élastiques
 Un  bureaucrate avec ses manchettes vu par Dubout
Decryptage au second degré "c'est une autre paire de manche"est devenue une expression populaire employée pour désigner une action plus difficile plus compliquée à exécuter que la précédente.

En deux manches et la belle 
Décryptage au premier degré
C'est un peu la suite de la précédente expression. Restons au Moyen Age et continuons les tournois… Si la dulcinée offre une manche au chevalier de son cœur au début du tournoi, s'il en sort gagnant elle lui offre sa seconde manche et lui gagne les faveurs de sa belle. Aujourd'hui, les histoires de manches se jouent dans le sport ou les jeux de cartes comme le rami, la belote ou la pétanque.

Une partie de pétanque qui nécessite de se retrousser les manches….
Decrytage au second degré
Imaginons un match entre deux équipes, si chaque équipe gagne une partie ou manche, il faut pour les départager, jouer une troisième partie et c'est la belle…


Faire la manche
Décryptage au premier degré
Plusieurs hypothèses sont développées au sujet de cette expression. J'en ai choisie une qui me semble aussi convaincante et surtout rarement proposée.
Nous avons constaté dans ce post que jadis, le tissu était un produit rare et cher, qu'il fallait un bon métrage pour couper les manches généreuses à certaines époques, manches qui étaient amovibles, ce qui entraine une constatation évidente : pour un vêtement on compte plusieurs paires de manches.
Dans les ateliers des tailleurs, les ouvriers et les apprentis percevaient de maigres gratifications, c'est pourquoi une pratique s'est développé au cours des ans. Afin d'augmenter leur revenu, les employés recevaient quelquefois une compensation salariale sous une forme de métrages de tissus correspondant à une paire de manches. La confection de  manches constituait un appoint pour les ouvriers qui en faisaient un commerce parallèle.
Décryptage au second degré "faire la manche" n'a plus qu'un lointain rapport avec l'original.


Au début du XXe siècle,  de nombreux artistes de rue (chanteurs, musiciens) faisaient la quête après leur prestation,
puis la notion de récompense pour une prestation,  elle  devenu un synonyme d'aumône, voir le plus fréquement de mendicité.

Retrousser ses manches : Attention "Men at work" 
Décryptage au premier degré
 Imagée certes, l' expression s'adresse surtout aux hommes qui, pour accomplir des travaux de force,  n'ont plus la possibilité de changer les manches de leur vêtement. Ils sont donc dans l'obligation de "remonter " leurs manches de chemises ou de pull ou de leur veste (c'est pour cela que les manches des vestes se terminent par une ouverture et quelques boutons) afin  que leurs mouvements ne soient pas entravés .
Retrousser ses manches avec plus ou moins de désinvolture et d'élégance

Décryptage au second degré 
Aujourd'hui retrousser ses manches c'est se mettre au travail surtout lorsqu'il y a du pain sur la planche  (mais cela est une autre histoire)

Effets de manches.
Décryptage au premier degré
A l'origine, cette expression concernait essentiellement les avocats et les procureurs.
Leur tenue étant spécifique, la robe d'avocats est dotée de manches élargies dans le bas et, dans leurs plaidoiries, certains agitant leurs bras pour ponctuer leurs démonstration, le tissu virevoltait dans tous les sens d'où "un effet de manches".

Decryptage au second degré : aujourd'hui, cette expression imagée pour décrire une personne ajoute aux mots la force des gestes.

Un supplément pour le plaisir.
Pour finir, juste pour le plaisir de parler d'un peintre que j'adore, un homme comme J. Pollock à su donner ses lettres de noblesse à l'expression par le geste qui remplace avec talent les mots.

 UN TISSU SIMPLEMENT MAGIQUE

Qui n'a jamais entendu parler de tissu métis ? Ces fameux torchons en métis écru et rouge, qu'utilisaient nos grands parents ou, pour certains, nos parents.
Cette qualité bien particulière possédait un atout que n'ont pas les produits ménagers qui nous sont proposés aujourd'hui : ce pouvoir d'essuyer les verres sans laisser de traces. Le mélange lin coton est un produit absorbant et sain. La technicité à l'état pur.

POURQUOI ?
Pourquoi ne pas utiliser ce que la nature nous offre si gracieusement ? Pourquoi aller chercher ailleurs ce que nous avons sous la main ? C'est exactement ce que nous faisons en mettant le bon vieux métis, qu'il soient transformés en torchons, draps, serviettes ou nappes, ils sont désormais dans l'album de nos souvenirs... enfin pas pour tout le monde. Il y a encore des adeptes du bon sens.

LE QUOTIDIEN D'HIER EST DEVENU LE LUXE D'AUJOURD'HUI
Bien que la plupart des foyers soient équipés de machines à laver : le linge, la vaisselle, etc, laver le linge ou  faire la vaisselle n'est plus un problème ; tout est réglé de ce côté. A moins d'utiliser une vaisselle en carton, en dehors des pique-nique, les verres surtout en cristal nécessitent un essuyage attentionné.
Nous savons toutes que le cristal et la machine à laver ne font pas bon ménage, pour l'avoir appris souvent à nos dépends. Si proscrire le lavage en machine pour nos verres en cristal est évident, il est encore plus évident qu'un torchon en métis est le moyen le plus adapté à leur entretien. Le lin ne laisse pas de peluche, pas de trace et le coton est absorbant.

Le luxe lorsque l'on reçoit, c'est de dresser une belle table. Couvrir la table d'une vraie nappe,  utiliser des serviettes en tissu et boire dans des verres en cristal.  Ce luxe que nous percevons dans cet attirail de fête, n'est tout au plus qu'un symbole, la mise en beauté de la table est une attention destinée à faire honneur à nos invités. Mais avant le "sopalin", les nappes intachables,  inusables, ces démonstrations honorifiques étaient quasi quotidiennes.

REDONNER UN SENS AU LINGE DE MAISON
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi c'est un plaisir, réellement, une sorte de cérémonial, de sortir mon beau linge. La nappe, je la repasse sur la table, enfin je rafraichis le repassage je supprime les plis.  Et puis il y a les serviettes, cette fois bien pliées et si "confortables", qui essuient vraiment, qui ne glissent pas, qui restent sur les genoux et surtout qui se froissent, qui se cassent. C'est à cela que je reconnais un véritable tissu, il vit et cela m'émeut. Mais non je ne suis pas de ceux qui disent "c'était mieux avant", je suis de ceux qui veulent que les choses soient belles, bonnes,  touchantes, je veux du sentiment dans les étoffes, j'y tiens.
J'aime sortir de l'armoire un torchon, le déplier,  sentir sous les doigts cette vrai matière, craquante, à la fois raidie et souple, cassante et douce. Mes torchons font partie de mon trousseau. Eh oui ! j'ai eu droit lors de mon mariage à un trousseau, c'est vrai c'était un autre siècle, d'autres habitudes, mais je souhaite à tous de pouvoir transmettre cette jolie tradition.  Plus de quarante ans ont passé et j'utilise toujours mes torchons en métis, mes nappes et serviettes en coton et je possède également une belle collection de tabliers. Les plus originaux viennent de Londres : de véritables petites robes avec des volants, les plus fonctionnels sont japonais.

Pendant que j'y  pense, ne soyez pas "contrariée" par une tache de vin sur la nappe. Attention ! pas de sel surtout, idée reçue mais à oublier car le sel au contraire va  fixer la couleur. Si vous avez sous la main, ou mieux dans une bouteille, de l'eau gazeuse c'est l'idéal, vite versez quelques gouttes et vous verrez la tache de vin rouge s'évanouir, de l'eau oxygénée fera aussi l'affaire.  Mais pas d'inquiétude ; la nappe comme les serviettes blanches en coton, en lin ou en métis, passeront à la machine à 90° avec un peu d'eau de javel. Donc soyez zen et profitez de votre belle table et de vos invités.
Mais pour le quotidien, j'avoue avoir cédé au sopalin, quoique j'ai toujours à portée de main un joli torchon en coton ou en métis ; ce sont mes amies qui me les offrent comme on offre un bouquet de fleurs lorsque l'on est invité à un  dîner... C'est moins périssable ! Ils viennent du bout du monde, ce sont des cartes postales modernes, puisque les SMS ne peuvent plus  décorer les portes des réfrigérateurs.

DANS MON TROUSSEAU, MON DOUDOU
Mon petit jardin secret ? J'ai toujours un  petit mouchoir de Cholet en batiste brodée que je parfume de temps à autre avec "youth dew" d'Ester Lauder, au fond dans mon sac du soir ! Je ne sors jamais sans lui. Il va s'en dire que je ne l'utilise pas en tant que tel, mais j'aime bien savoir qu'il est là, le sentir, le toucher, c'est beau, c'est élégant, c'est en fait juste une présence textile qui m'enchante c'est mon doudou à moi.  Ma mère  avait toujours au fond de son joli sac du soir, un petit mouchoir qui sentait son parfum et je perpétue cette tradition que personne ne soupçonne, c'est mon petit secret que je vous dévoile aujourd'hui et surtout n'allez pas le répéter, d'ailleurs on ne vous croirait pas !


UN PRODUIT  FONCTIONNEL MAIS SANS SAVEUR
Au XXI eme siècle, au nom de l'hygiène, le papier remplace en partie le linge de maison ! Dans la cuisine, c'est le rouleau de papier, dans nos poches ce sont les mouchoirs en papier, sur la table des serviettes en papier, les couches pour les bébés en papier, les verres en carton. Avez vous songé à la place nécessaire pour stocker ces produits, comparée au volume d'une douzaine de torchons, de mouchoir ou de serviettes ?
Papier à usage unique voilà que notre quotidien se simplifie mais la consommation de produits jetables n'annonce rien de réjouissant.

UN CONSTAT NAVRANT : LE LINGE DE MAISON EN VOIE DE DISPARITION
Le mot linge vient évidemment de lin... Alors oui moins de lin plus de polyester ou de pseudo bambou, alors moins de véritable linge.
Pourquoi avoir des machines à laver le linge de plus en plus sophistiquées, avec des programmes étudiés pour  le linge blanc, pour laver à 90°, pourquoi puisque force est de constater que  nous n'avons plus beaucoup d'articles à faire bouillir ! Les sous vêtements en fibres synthétiques, les nappes easy care, les chemises en polyester, les draps en poly-coton tout cela ne passe pas le cap des 30°. Alors oui les machines nous simplifient la vie, et c'est devenu si simple de laver, de faire bouillir, de repasser qu'il est dommage que cela ne serve plus à rien. Que se passe-t-il donc ? Pourquoi le trousseau est il remisé au fond du grenier ? Du passé  faut-il vraiment faire table rase ? Pourquoi le linge de maison s'étiole jusqu'à disparaître ? Est-ce le temps qui manque ? Est-ce l'idée de l'entretien qui nous rebute ? Peut être, ou peut être pas. Jeter, utiliser, jeter. Pratique ? sans doute ! Cher, trop cher ? Certainement !

QUAND LE SOPALIN REMPLACE LE METIS
Mais savez vous d'où vient ce mot entré dans le langage courant ?  Sopalin est le nom d'une marque déposée en 1948 à l'INPI par la société  française Papier Linge. Elle fut à l'origine du papier essuie tout, absorbant et jetable. Le mot Sopalin  est l'acronyme (un sigle qui peut se prononcer comme un mot ordinaire) SOciété PApier LINge. Désormais c'est un mot générique, qui s' applique aux rouleaux de papier absorbant  même lorsqu'il s'agit d'une autre marque. Il rejoint la liste des marques devenues de noms communs comme kleenex, frigidaire et autre caddie...



Mais revenons à nos torchons en métis. Le mot vient du latin mixus c'est-à-dire mêlé. Dans le vocabulaire textile, métis désigne un tissu dont la chaîne est en coton et la trame en lin.

UN LABEL DE QUALITE
 Pour avoir droit au label Metis, le pourcentage en poids de lin doit être au minimum de 40%.
Cependant, comme beaucoup de mots, il a perdu de son prestige, le terme métis est galvaudé, il désigne souvent une étoffe constituée d'un mélange de fibres différentes : laine et coton ou encore soie et lin.

ETOFFES MIXTES ET RELIGION
Bibliquement parlant les étoffes mixtes étaient interdites, considérées comme impures
"ne t'habille pas d'une étoffe mixte faite de laine et de lin" Deuteronome 22-11
Il s'agit de tissus fabriqués avec des fibres animales et végétales (chaatnez). On peut imaginer que le conflit qui opposa Caïn et Abel, l'un agriculteur et l'autre éleveur n'est pas sans rapport avec ce précepte.

De fait, au Moyen Age encore, les étoffes mixtes étaient relativement rares, d'abord parce que la tradition religieuse persistait mais aussi à cause des abus de contrefaçons. Dans une étoffe de laine les moyens de détecter un pourcentage de fibres différentes étaient quasi inexistants et les clients pouvaient être lésés quant à la qualité du produit. C'est pour pallier ce genre de problème que les corporations interdirent la production d'étoffes mixtes. Mais il existait des exceptions comme toujours. Les plus courants étant les brocards (lin, soie et fil d'or) et la futaine (laine et coton).

IL Y A MIXTE ET MIXTE
Lorsque l'on parle de tissus mixtes il convient de distinguer les mélanges intimes (fil constitués de brins de matières différentes) et les tissus mixtes (fil de trame et fil de chaîne de différente matière).

REDECOUVRIR LE GOUT DES BELLES CHOSES
Prendre du plaisir à soigner son linge, redécouvrir le confort d'une serviette en coton, ce sont de petites choses qui embellissent le quotidien. Nous sommes en période de soldes, c'est le moment de se refaire un trousseau. N'hésitez pas à magnifier votre linge de maison, adoptez le coton, le lin ou le chanvre. Des articles qui peuplent  votre univers et que vous  respectez c'est plus jouissif qu'un rouleau de papier même décorés de fleurs et parfumés artificiellement ! 

 Voici une de mes dernières trouvailles : une coupe de crêpe de soie,  imprimée par Sache pour la maison Molyneux, dirigée depuis 1950 par Jacque Griffe. Ce tissu date probablement dans les années 60,


 Ces dessins présentent un florilège du Paris des années 60.On y trouve pêle- mêle  des scènes de la vie quotidienne  comme trouve les marchandes de 4 saisons ou les agents de police avec képi, cape et vélo (les hirondelles) , les bouquinistes, "la deudeuche", et puis des monuments incontournable pour les touristes en visite à Paris comme la  place Vendôme, ou le Moulin Rouge


le Moulin Rouge



La marchande de 4 saisons, le sacré cœur...

lundi 2 août 2021

LE CAOUTCHOUC DANS TOUS SES ETATS

 UNE FAMILLE DOTEE D’UNE SOUPLESSE LEGENDAIRE : LES ELASTOMERES

Puisque le mois d’Août est généralement celui des vacances, je vous propose de vous « détendre » en lisant ce post consacré à une substance douée d’une élasticité naturelle, « complément vestimentaire » devenu indispensable pour le quotidien des humains du XXIe siècle. “Les principaux élastomères sont le caoutchouc naturel, le polybutadiène, les polyuréthannes, les silicones, les copolymèrestyrènes. » Grand Larousse en 5 volumes)

UN INVENTAIRE A LA PREVERT 

Les  applications  des élastomères sont plus importantes qu’on ne l’imagine : la tétine des enfants, le canard jaune qui a sa place dans toutes les bonnes salles de bain, les semelles en crêpe des chaussures, les  bottes en caoutchouc, les pneus Michelin pour les plus chauvins ou Dunlop et Goodyear pour les autres, les  gants en caoutchouc ou en latex que nous avons été obligés de porter lors de la première vague du coronavirus, les imperméables vraiment imper, les bonnets de bain et les chewing-gum ! Peut être connaissez-vous cette marque de gomme à mâcher Chiclet et peut être ne connaissez-vous pas l’origine de ce mot, curiosité n’est pas un vilain défaut : déjà les Mayas utilisaient le chiclé, sève du sapotillier, dotée d’une aptitude au masticage étonnante. Ce fut la substance de base du chewing-gum. A la fin du XIXe siècle, un mélange de gomme, de sirop de maïs et de sucre était commercialisé au Mexique : le Yucatan gum. Puis, vinrent les whriglet, stimorol et autres freedent. 

AVEC TOUS MES REGRETS

J’ai remarqué, à mon grand regret, que les produits n’ont plus aujourd’hui la reconnaissance des mots, c’est pourquoi le terme élastomère englobe tous les caoutchoucs, produits naturels obtenus à partir du latex secrété par certains arbres comme l’hévea brasiliensis, (le mot heve donné par les indiens Omaguas d’Equateur, donna l’actuel dénomination botanique) ou synthétiques issu de la pétrochimie ayant une extensibilité similaire au caoutchouc originel. 

DEUX ETYMOLOGIES POUR CLARIFIER LES CHOSES

Elastomère du grec élastos= ductible, mallléable et de mère qui donne meros = partie. Cette formation se retrouve dans polymère= plusieurs parties, monomère = une seule partie ou dans élastomère = partie étirable. 

Latex, du latin liqueur ou liquide, emprunté au grec « reste de vin ». L’hévéa brasiliensis 

du bassin amazonien, de l’Asie du Sud Est et de l’Afrique du Sud, est la principale plante fournissant cette matière, le latex est sa sève. 

DANS LA FAMILLE DES ELASTOMERES JE DEMANDE LE CAOUTCHOUC

Le caoutchouc naturel est une substance élastique extraite du suc laiteux blanc d’un grand nombre de plantes des régions chaudes, mais seul l’hévéa brasiliensis produit du latex en quantité suffisante pour être exploitable industriellement.

A L’ORIGINE : UNE LARME

Le mot caoutchouc de l’indien coa = bois et ochu = larme. C’est l’impression donnée par le latex qui coule sur l’écorce de l’arbre après l’incision du tronc. Ainsi est né « l’arbre pleureur », l’hévea de la forêt amazonienne.

UNE IMPLANTATION INCONTROLEE MAIS REUSSIE

Bien que son origine soit le nord de l’Amérique du sud, la production amazonienne de latex s’avéra rapidement insuffisante et des hévéas brasiliensis furent introduits sur d’autres continents avec succès, permettant de satisfaire la demande internationale.

Il semblerait que, dans les années 1920, des britanniques aient eu l’idée de planter des graines d’hévéas en Asie, mais dans la plus pure illégalité. Les arbres proliférèrent, faisant concurrence au latex brésilien plus cher.

Il y a quelques années, j’ai eu la chance de visiter une plantation d’hévéa en Inde du sud entre Madras et Cochin. Je n’ai pas su résister à en savoir un peu plus sur l’art et la manière de récolter ce liquide. J’ai saisie d’emblée la similitude entre les techniques de récupération de la sève de l’hévéa et celle de l’érable canadien.   

Le latex se récolte par de légère saignées sur l’écorce périphérique de l’arbre. La sève blanchâtre coule dans de petits réceptacles fixés sur les troncs, par les « saigneurs ». Le liquide durcit au contact de l’air et la récolte se fait au bout de quatre ou cinq jours. Chaque année, on change de coté et ce pendant dix ans. Après quoi, l’arbre a droit à un repos bien mérité. Mais ce n’est pas encore la retraite, le travail reprend, l’hévea étant productif une trentaine d’années. La moyenne annuelle de production est d’environ 16 l.

Cette vieille machine, fort bien entretenue, permet d’obtenir des plaques de caoutchouc. Sous cette forme, le caoutchouc est plus facile à transporter, à entreposer et à utiliser.

Les plaques de caoutchouc sèchent à l’ombre des grands arbres

De l’hévéa au caoutchouc naturel

LE CAOUTCHOUC : L’OR BLANC DE MANAUS

Au Brésil, une ville entière vécut et s’enrichit à la fin du XIXe siècle grâce à l’exploitation du caoutchouc. Originaire de la forêt amazonienne, Manaus et sa région était la seule et unique source d’approvisionnement pour le monde entier et la voie fluviale, le seul moyen possible pour transporter le latex jusqu’au port de Belem situé à l’embouchure de l’Amazone une ouverture sur l’océan Atlantique, les pays européens et l’Amérique du nord. 

UN CHEMIN SEME D’EMBUCHES

Je sais que mon imagination n’a d’égal que ma passion pour les matières textiles, mais je ne peux m’empêcher de revoir les images du film de Werner Herzog : Fitcarraldo qui retrace, un brin romancé, l’aventure de Carlos Termin Fitzcarraldo Lopez à qui l’on doit la création d’un itinéraire insensé entre forêt tropicale et fleuve gigantesque, facilitant le transport et la commercialisation du latex. Aujourd’hui, la trans-amazonienne facilite les échanges au grand dam des écologistes qui assistent, impuissants, à la déforestation de cette étendue de verdure, poumon de notre planète.

L’opéra mythique de Manaus

De nos jours, les matières synthétiques ont remplacé le produit naturel et, si la ville n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut, elle demeure un lieu étrange, un peu décalé dans le paysage. 

UN OPERA HAUT EN COULEURS 

Un bijou couleur goyave au milieu d’un océan de vert. 

Les fantômes de cet opéra sont nombreux, tout autant que les célébrités venues y chanter ou jouer. Les légendes persistent comme la venue de Sarah bernardt ou l’inauguration du bâtiment en 1896 sous les auspices du grand Enrico Caruso.  

C’est avec émerveillement que l’on quitte la chaleur moite, pour ne pas dire torride, de la ville pour pénétrer dans cet édifice presqu’au «milieu de la jungle ». Tapis rouge, fauteuils en velours rouge venu de France, escalier en marbre de carrare, lustres de Murano, tuiles d’Alsace pour la toiture et, pour ne rien gâcher, une acoustique fabuleuse. 

SOUS LES PAVES : LE SILENCE

Un petit plus peut être pour les curieux de curiosité : la cour d’honneur était pavée de blocs de caoutchouc mélangés à du sable afin d’étouffer le bruit des sabots des chevaux qui tiraient les calèches.

UNE HISTOIRE PLEINE DE “REBONDISSEMENTS“

1492, Christophe Colomb fut l’un des premiers européens à découvrir cette étonnante substance en arrivant à Haïtia. Il remarqua l’objet en forme de boulet qui avait l’étonnante capacité de  rebondir, utilisée par les autochtones. Nouveauté pour l’équipage, mais longue tradition pour les indigènes qui, depuis longtemps, avaient trouvé des utilisations fort judicieuses à cette matière blanchâtre qui coulait des arbres : en trempant les pieds dans un bain de sève ils se fabriquaient de bottes. Cortez, à son tour, fut tout aussi intrigué par les rebonds des balles fabriquées avec la sève du catilloa eslatica, utilisées par les Aztèques.  Légende ou réalité, il se raconte que les espagnols utilisèrent cette matière magique pour imperméabiliser les vêtements et les chaussures des soldats venus conquérir ces territoires avec des tenues peu appropriées au climat local.

UN TEMPS DE REFLEXION

Cette découverte resta à l’état de curiosité, le trésor était ailleurs. C’est à La Condamine que l’on doit l’exploitation du caoutchouc à grande échelle. Un bien pour l’humanité, mais peut être pas autant pour les autochtones qui ne devinrent pas patrons mais employés. Ce sont les industriels des pays voisins, Chili, Pérou, Bolivie et certains européens qui prirent en main la destinée de l’exploitation des plantations amazoniennes. Appelés serginguerios par les portugais, le latex ayant servi à fabriquer les premières seringues. Aujourd’hui encore, c’est le mot seringa désigne le caoutchouc en portugais.

FORMATIONS ET DEFORMATIONS

Quoi qu’il en soit, il fallut attendre 1736 pour que l’explorateur et encyclopédiste venu pour mesurer le méridien au niveau de l’équateur s’intéressa scientifiquement à cette étonnante matière aux fonctionnalités hors normes et à la polyvalence de ses usages.   

LA VULCANISATION

1823 c’est l’année où, à Glasgow, un chimiste écossais, Charles Macintosh, dépose un brevet pour un manteau résistant à la pluie. Sa formule ? Dissoudre du caoutchouc dans du naphte bouillant, un solvant dérivé du pétrole. La dissolution obtenue permettait d’enduire le support textile en général une solide cotonnade afin de l’imperméabiliser. Il fut précurseur dans le domaine du vêtement dit fonctionnel. 1924, les premiers imperméables mackintosh en toile caoutchoutées sont mis en vente mais leur inconfort est leur marque de fabrique : le caoutchouc à une furieuse tendance à fondre si la température ambiante s’élève un peu trop, il dégage une odeur nauséabonde, sa  rigidité  et son poids sont des freins incontournables à son développement.

UN SAUVETAGE A L’AMIABLE

En 1843, à Manchester, Thomas Hancock dépose le brevet de la vulcanisation améliorée à base de kérosène et d’essence de térébenthine qui « gomme » tous ces points négatifs. 

Malgré quelques inconvénients majeurs pour ses débuts, ce processus de fabrication ouvrit la voie pour de nouvelles applications. Les deux inventeurs décidèrent de travailler ensemble ce qui aboutira à la fusion des deux entreprises .

UN BREVET PEUT EN CACHER UN AUTRE 

 En Novembre1843, Hancock dépose un nouveau brevet de vulcanisation du caoutchouc à base de fleur de souffre puis, en Janvier 1844, l’américain Charles Goodyear dépose, à son tour, un brevet similaire, mais il ne tirera aucun bénéfice de cette invention puisqu’il fut devancé d’une courte tête (8 semaines) par Handcock. Mais ce qui compte pour le consommateur c’est le résultat. Le caoutchouc conserve ainsi son élasticité et sa souplesse au-dessous de 10° et au-dessus de 35°. Un caoutchouc vulcanisé  doit pouvoir s’étirer jusqu’à 7 fois sa longueur initiale avant de se rompre et ne doit, en principe, pas durcir au froid ni se ramollir à la chaleur (pneus, vêtements caoutchoutés, chaussures de pluie…).

LA FAMILLE DES ELASTOMERES S’AGRANDIT AVEC l’ARRIVEE DES NOUVELLES GENERATIONS  

Le caoutchouc de synthèse résulte du procédé de polymérisation. Le premier Latex synthétique commercialisé fut développé en 1931 par la compagnie Du Pont de Nemours. L’histoire débute avec le chloroprène, un dérivé chloré du butadiène dont la polymérisation donne un caoutchouc synthétique : le néoprène.  

ET REVOILA LE LATEX NOUVELLE MOUTURE

Le Latex utilisé par l’industrie textile est issu de la molécule d’uréthane (polyuréthane) mise au point par le chimiste O. Bayer. A partir de ce produit, en 1959, Dupont de Nemours commercialise une fibre élastomère nommée spandex. L’allongement d’un élastomère de 10 fois sa longueur initiale est rapide sous l’effet d’une traction et son retour à la longueur initiale est tout aussi rapide. 

DECRYPTER LES ETIQUETTES

Le spandex peut subir un allongement de 5 fois sa longueur initiale sans se rompre. Toutefois, si sa présence accroit le confort d’un vêtement, il n’est présent qu’en toute petite quantité (5 à 10%) dans les articles en mailles ou en tissu : le spandex forme l’âme, ou noyau du fil, qui est ensuite gainée d’une autre fibre naturelle ou chimique. La formule est quasiment identique pour les articles étiquetés Lycra®, ils ne contiennent qu’un petit pourcentage de cette fibre extensible. 

IL Y A CAOUTCHOUC ET CAOUTCHOUC  

En ce qui concerne les sous vêtements ou les articles de sport, le pourcentage d’élasthanne est de peu d’importance, l’essentiel étant la recherche du confort pour l’utilisateur ; par contre, pour les pneus de nos véhicules, c’est une autre paire de manches. Le caoutchouc de synthèse est moins résistant à l’usure que le caoutchouc naturel. Il suffit de comparer la composition des pneus d’avions et ceux des voitures particulières. Pour les premiers, 5% de caoutchouc naturel contre 100% pour les seconds. Seul le caoutchouc naturel peut résister aux pressions, aux chocs et aux écarts de températures. Le produit naturel possède des atouts que les produits synthétiques ne peuvent atteindre. Alors à quand des pneus en caoutchouc naturel pour des voitures à hydrogène ? 

UNE POUR TOUS, TOUS POUR UN LYCRA® SPANDEX ELASTANNE 

Trois noms, trois mots et pourtant un seul produit pour cette fibre synthétique sans laquelle nos maillots de bains, nos collants, nos chaussettes, nos sous vêtements ne seraient pas aussi « gainants ». Tout part de l’élasthanne, mot formé par une contraction d’élastique et de polyuréthanne : une fibre extensible dérivée du pétrole. Ce terme est plus généralement employé par les fabricants européens alors que spandex (formé avec les lettres de expand : étirer en anglais) se trouve plus fréquemment sur les étiquettes des articles fabriqués et vendus outre Atlantique. Seul des trois, le Lycra® est une marque commerciale déposée par l’incontournable Dupont de Nemours mais, depuis sa création, cette fibre est passée de mains en mains pour aujourd’hui tomber dans l’escarcelle chinoise.

ATTENTION ALLERGIE

Il est vrai que le latex peut provoquer chez les personnes ayant un terrain allergique des complications. Ce sont des protéines contenues dans la seve de l’hévea brasiliensis qui sont toujours présentes dans le produit fini. Les gants sont, le plus souvent, incriminés, surtout chez les personnels soignants. La sève du guayule ne contient pas ces protéines allergisantes : c’est une piste très sérieuse envisagée pour la production d’un latex hypoallergéique. « Tu te rappelles le type qui voulait qu’on plante cette espèce de caoutchouc qu’on appelle guayule ? » Steinbeck dans Les raisins de la colère.

DE LA TERRE À LA LUNE

Juin 1969, l’aventure lunaire de l’homme débute, Armstrong foule le sol de la lune. Un grand pas pour l’humanité un petit pas pour le caoutchouc, car c’est chaussé de bottes en caoutchouc, amélioré certes mais tout de même, que les pieds de l’astronaute se posèrent, laissant à jamais son empreinte.

CAOUTCHOUC UN JOUR, CAOUTCHOUC TOUJOURS, ENFIN LONGTEMPS

Sachant qu’il faut cinq ans à une simple gomme à mâcher pour se dégrader, à Singapour (Asie), on ne rigole pas avec les chewing-gum, interdits à la vente depuis 28 ans. Jugé « nuisance non dégradable » à la suite d’un incident somme toute extraordinaire : en1992, le métro n’a pas pu ouvrir ses portes à cause d’un chewing-gum qui bloquait le mécanisme. J’ai pu constater de visu que ni chewing-gum ni aucun détritus ne dégradaient les trottoirs de cette métropole ; je vous laisse imaginer le problème avec les pneus usagers et autres produits en élastomère. Le point positif est que, comme la gomme qui efface les erreurs, le caoutchouc finit par s’auto-user comme le prouvent les semelles de nos chaussures ou la profondeur des stries des pneus de nos voitures. Pour autant, il se fabrique plus d’articles qu’il n’en disparaît et, pour cette matière, une seconde vie est possible lorsque l’usure n’a pas suffi à tout gommer. Une chance pour l’environnement, devenu un moyen de subsistance pour certains.

LE SURCYCLAGE DU CAOUTCHOUC

Aux Philippines, les tongs hors d’usage sont découpées en lanières multicolores qui, tissées, deviennent des paillassons à la manière des traditionnelles lirettes. En Bolivie, ce sont les vieux pneus qui sont transformés en objets chaussants, pour ne pas dire chaussures, entre tongs et sandales, peu confortables j’en conviens, puisque j’ai cédé à la tentation, mais fort appréciables sur les terrains caillouteux et poussiéreux. En Europe, lorsque les mots surcyclage ou upcycling n’étaient pas nés, les chambres à air des pneus usagés devenaient des bouées, mais aujourd’hui que ces mots existent, les chambres à air, elles, ont disparu.  En revanche, les chambres à air des biclyclettes sont de plus en plus nombreuses alors, qui leur trouvera un usage subsidiaire ? A vous de jouer !

Tapis Bicicleta – Nanimarquina

QUE SERAIT NOTRE VESTIAIRE SANS LES ELASTOMERES

Si l’on devait retirer tous les articles qui contiennent, peu ou prou, des fibres extensibles, nos armoires seraient bien vides. « Pour entretenir un vêtement en caoutchouc, bien que cela soit de plus en plus rare, il est recommandé par le dictionnaire illustré de la vie domestique 1926 de chez Larousse, de les plonger une à deux fois l’an dans de l’eau contenant un peu d’ammoniaque ».

Alors, profitez des avantages offerts par les héritiers de la sève de l’hévea brasiliensis et nagez en toute liberté dans vos maillots de bains, faites votre jogging vêtu de leggins confortables, n’oubliez pas, s’il pleut chez vous comme chez moi en Normandie au moment où j’écris ce texte, votre imperméable et vos bottes en caoutchouc et bonnes vacances. On se retrouve en septembre.

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