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lundi 11 mars 2019

La psychologie du shopping masculin vu par une femme
Il est un fait indéniable, le shopping est vécu très différemment par les hommes et par les femmes. N'est pas tant que les hommes détestent ce moment, c'est qu'ils ne partagent pas la manière dont les femmes pratiquent cette activité.
Pourquoi un homme déprimé ne mange -t -il pas un morceau de chocolat, pourquoi ne va -t -il pas chez le coiffeur pour changer de tête, pourquoi ne partage -t -il pas une tasse de chocolat avec un copain, pourquoi ne rentre t -il pas dans une boutique pour se réconforter en essayant un vêtement, en touchant des étoffes douces, chaleureuse, colorées, amicales, quitte à ne rien acheter? Parce qu'il s'agit d'attitudes typiquement féminines; ces petits moments girly ont une incidence positive  sur le mental et le moral. Sinon il y a le régime sans sel, sans gluten, l'hygiène de vie façon végane, le naturisme ou la méditation.
Pour les hommes, le shopping c'es l'occasion  de s'occuper de leur tenue à eux, alors que pour la plupart d'entre nous, et surtout pour celles qui sont en train de lire ces lignes,  il s'agit d'une activité, pas toujours considérée comme un loisir. Ainsi, les mamans ont en charge non seulement leur propre vestiaire mais aussi celui  de toute la famille, l'entretien y compris . Si c'est une obligation, autant en prendre son parti et s'en acquitter avec aisance plutôt que sous la contrainte.
Ce passage incontournable et répétitif de la vie quotidienne, est considéré par beaucoup d'hommes comme quelque chose de nécessaire mais oh combien futile Ennuyeux pour les uns, et détestable pour les autres mais indispensable si l'on vit en société, à moins de s'appeler Robinson Crusoé .
Les hommes considèrent  le temps passé pour choisir un  vêtement comme ridicule, mais  chercher des pendant des heures sur le net le meilleur rapport qualité prix d'un nouveau modèle de smartphone   serait-il  un acte plus glorieux ?

UNE NOUVELLE GENERATION UN NOUVEAU MODE D'ACHAT
Dans les grandes villes  le nombre de lieux spécialisés dans la mode pour homme est en nette progression, ce qui laisse penser qu'un plus grand nombre d'hommes prend   plaisir à magasiner,  mais ils sont encore très minoritaires. Donc ces pages s'adressent aux autres, à ceux qui n'ont pas encore modifié leurs habitudes d'achat, leur manière de se vêtir.

LE CHANGEMENT LE MOINS POSSIBLE
Généralement les hommes se rendent dans les boutiques plus souvent de force que de gré. Ils attendent le dernier moment pour  se rende à l'évidence : la veste est élimée, les chaussures déformées par un usage intensif, le col de la chemise est rapé etc. Curieusement coté démodé, plutôt vintage ne les agace pas, c'est le principe d'acheter les coupes, des couleurs, classiques.
Ils recherchent   le coté pratique  fonctionnel, confortable du vêtement quotidien, eux ne veulent pas souffrir pour être beaux. Ils ont mille fois raison sur ce plan.

Le moment fatidique étant arrivé, il faut se mettre en quête d'une nouvelle veste. Les hommes
que le shopping ne passionne pas vont au plus rapide et  préfèrent  la routine là l'originalité. Regardez les rayons, les vitrines, rien de plus classique, des couleurs éteintes , les fabricants restent sur des gammes classiques exception faite des  modèles proposés dans le sportswear ou  par les maisons Haute Couture où la fantaisie à droit de cité, mais qui se paie cher.
Donc pour ne pas déroger à l'habitude, ils se rendent dans les boutiques qu'ils connaissent, s'adressent au vendeur qui connait leurs gouts, et souvent ils repartent avec le même modèle de veste, mais neuve, parfois  dans une autre teinte. Le changement les ennui. C'est l'achat automatique, motivé par la seule obligation de ne pas avoir froid ou de se présenter correctement vêtu dans une société  encore très codifiée. Tout sentiment à l'égard du produit semble absent. Mais inconsciemment sans doute
ils sont peut être plus attaché à leur vêtement qu'ils ne l'imagine, le lien avec un article vestimentaire est peut être plus étroit chez eux que chez nous. Puisqu'ils ne prêtent pas grande attention à la mode et à ses mouvements,  il conservent plus longtemps que nous les pièces maitresses de leur vestiaire et pour cette raison ils finissent par s'habituer à leur vieille veste en tweed, au point qu'ils hésitent à s'en séparer lorsque le moment est venu d'en acheter une nouvelle.
Denis Diderot dans un texte magnifique chante son amour pour sa vieille robe de chambre et cri son désespoir de devoir utiliser sa nouvelle tenue, trop belle, trop chic, trop chère, trop fragile, enfin sans passé, sans histoire, sans âme
"Pourquoi ne pas l'avoir gardée? Elle était fait à moi j'étais fait à elle. Elle moulait tous les plis de mon corps sans le gêner..L'autre raide, empesée me mannequine..J'étais le maître absolu de la vieille robe de chambre... Mes amis gardez vos vieux amis, que mon exemple vous instruise...  Ma vieille robe de chambre était une avec les autres guenilles qui m'environnaient, tout est désaccordé, plus d'ensemble, plus d'unité".
In Regrets sur ma vieille robe de chambre, avis à ceux qui ont plus de gout que de fortune. 1772.
La lecture de ce texte me touche toujours autant, et je vous incite vivement à le découvrir.

samedi 9 mars 2019

1 -VOYAGES DANS MES SOUVENIRS TEXTILES


 VOYAGES DANS MES SOUVENIRS TEXTILES

Et c'est l’image d'une petite fille  qui  marche vers l’école  primaire du 16 rue de Sévigné.  Un ancien hôtel particulier du XVIIe siècle n'est plus une école et c'est une bonne chose car il n'était absolument pas adapté à cet usage  mais il est toujours là bien que les murs de guingoiS aient été blanchis, la cour arborée est désormais habitée par quelques oiseaux qui nichent dans les arbres centenaires . A l’heure de la récréation la cloche ne  sonne plus l'heure de la récréation ou de la sortie
Mais ce jour de juin 1956 il faisait chaud et pour aller à l'école j’avais eu l’autorisation de sortir « en taille » comme disait maman. Une jupe plissée à carreaux verts et bleus, des sandalettes en cuir blanc et semelles en crêpe et des socquettes blanches et une chemise  blanche. C’était une tenue tout à fait conforme à l’idée que l’on se faisait alors d’un vêtement confortable et fonctionnel, absolument pas un uniforme. Je volais plus que je ne marchais, parce que manteau, veste, chaussettes  montantes et bottines  reliquats d’un hiver rude étaient remisés enfin dans le placard jusqu'à l'année suivante.  Cette nouvelle tenue était le signe d'une nouvelle saison, avec elle c’est la liberté qui m’était accordée. L’air était frais,  à l'époque encore presque pur à Paris. Les saisons bien définies, l’été c'était enfin  les bras et les jambes à l’air, imperceptiblement caressés par les rayons du soleil.
Comment une tenue aussi  quelconque peu s’imprimer dans le disque dur de ma mémoire?  Je n’ai pas d’explications, mais ce que je ressens à cet instant c’est quasiment la même chose à soixante ans d’écart. Même si l’air est un peu plus pollué dans la capitale, il est frais, les rayons du soleil filtrent à travers une brume aussi aérienne qu’un organza, et moi j’aperçois ces tenues estivales qui colorent les rues.


UN VELOURS VENUS D’OUTRE ATLANTIQUE
C’était dans les années 50  bien peu de temps après la fin de la seconde guerre mondiale. En France, tout était calme, et rue de Sévigné la vie s’écoulait  tranquillement entre le magasin de tissus de mes grands parents et l'école communale située à quelques enjambées l'une de l'autre ; le marais n'était pas encore  quartier pour bobos d'ailleurs cet adjectif n'avait pas encore été inventé. Les rues étroites étaient bordées d'immeubles aux façades décrépies et sombres pour ne pas dire délabrées  qui  semblaient n'attendre que la loi Malraux pour faire peau neuve Le festival du Marais dans les années 70  donnera un nouveau souffle à ce coin de Paris  lieu magique de mon enfance entre la place des Vosges et le musée Carnavalet
Un jour de 1955 le facteur apporta à mes parents un paquet en provenance des USA. Les timbres étaient nombreux et une étiquette portant la mention air mail barrait une partie de l’emballage. Le nom de l’expéditeur ne surpris pas mes parents, il s’agissait de l'oncle d’Amérique. Eh oui nous en avions un, un vrai,  le mari de la sœur de ma grand mère. Ouvrir le paquet voilà ce qui m'importait. Quel ne fut pas l'étonnement de mon père lorsqu'apparut  un métrage de velours côtelé corail ! J’avais cinq ans et voilà peut être l’origine  de ma passion pour la couleur et les tissus. Une lettre accompagnait ce cadeau inattendu. Nos cousins d’Amérique nous pensaient dans l’embarras, je dis nous, mais je ils imaginais les français privés de nourriture et de matières premières. Pouvions nous trouver des marchandises en quantité suffisante,  pouvions nous acheter du tissu pour fabriquer des vêtements chauds pour l’hiver ? Il semble que l’information n’était pas arrivée jusqu'à Trenton petite ville américaine située à mi chemin entre NY et Washington
 Bien sûr que nous avions de quoi manger et pour nous vêtir il n’y avait pas de problème, mon grand père étant lui même marchand de tissus ! Mais après les remerciements d’usage, il fallut faire quelque chose avec cette coupe. Et le cadeau me tomba sur le dos, je veux dire sur les jambes, car la couturière transforma ce velours côtelé corail en un pantalon pour le moins voyant. Il faut un début à tout et malgré ma timidité j’assumais cet accoutrement. Imaginez les réactions des élèves lorsque vêtue de ce spectaculaire élement vestimentaire je traversais la cour de récréation. Le velours passe encore, mais corail, alors là je renversais les codes. Malgré ma petite taille, j’étais à la hauteur de ma réputation d’une fille insensible à la mode.

UNE ROBE DE PETITE FILLE D’HONNEUR 

Il faut souffrir pour être belle, que n’ai je entendu ce ridicule diction dans mon enfance. Le passage chez le coiffeur, disons plutot le friseur m’a laissé un souvenir si terrible que pendant des années j’ai refusé que l’on s’attaque à ma chevelure, j’avais bannie toute permanente et coloration de mon vocabulaire.
Le coiffeur était un ami de mes grands parents, et pour le mariage de mon oncle il fallait boucler mes cheveux baguette de tambour. Cinq ans, j’avais cinq ans et une peur panique de cette machine à bigoudis chauffants. On me mis sur la tête ces trucs chauds qui étaient sensés friser mes cheveux. Pourquoi fallut il m’infliger ce supplice ? Mes cris et mes pleurs  n’empéchèrent rien, et l’assistance c’est à dire la clientele du salon de coiffure de monsieur  Simon de la rue de Sévigné souriaient en voyant cette charmante enfant tenter de se soustraire à la permanente.
Mais c’était là le dernier acte avant la cérémonie, avant cela il y avait eu les essayages chez la couturière. Je me souviens de cette femme, aimable, patiente et habile de ces mains, qui m’avait confectionné une robe bleue  clair en organdi doublée d’une soie bleue plus foncée. Mais pour en arriver là plusieurs visites avaient été nécessaires, accompagnées d’essayages  interminables pour une enfant. Ce qui me consola c’est ce petit sac, une petite bourse en fait que je portais au poignet  fabriquée dans le même tissu que la robe. Il faut croire que cela en valait la peine,car sur les photos non seulement je frise, mais ma robe est magnifique et en prime je souris, visiblement ravie d’être en vedette entre les mariés.




La solitude du client dans la cabine d'essayage

Un petit espace, petit, petit, sombre, quelque fois poussiéreux  où l'on parvient  à pénétrer à à force de patience.  Qui n'a pas appréhendé ce moment? De nombreuses enseignes à succursales multiples ont trouvé la solution pour remédier à cet inconvénient : articles échangeables ou remboursables. Superbe idée, on rentre chez soi, et on essaie. Le hic parce qu'il y en a un c'est de revenir à la boutique pour rendre les produits ou les échanger et par conséquent, refaire la queue... Une grande enseigne japonaise installée en Europe, met à la disposition de sa clientèle des cabines d'essayage, claires, nombreuses et entre deux essayage un membre du personnel passe inspecter la propreté de la cabine,  donc vous pouvez en toute tranquillité passer les articles  sélectionnés

mardi 5 mars 2019

CONFUSION DES GENRES

L'exposition qui se tient actuellement à la fondation Louis Vuitton, permet de découvrir la collection de tableaux, de sculptures et de dessins magnifique d'Elizabeth et Samuel Courtauld.  Un parcours sans faute si ce n'est que la fin de la visite se  termine sur une déconvenue En effet je suis surprise que ces lignes destinées à découvrir  les éléments clés la vie de cet  homme, industriel par obligation et  mécène  par passion, contiennent une telle erreur.  
La rayonne n'est pas une fibre synthétique même révolutionnaire contrairement à ce qui est écrit mais  une fibre chimique artificielle. Il convient de rectifier cela et de rendre à la rayonne son identité. J'espère que cela sera fait dans les prochains jours. J'en ai par ailleurs informé la maison mère. Nous verrons si l'information circule. Mais que ceci ne vous empêche nullement de venir admirer les  œuvres  de Degas, Van Gogh, Renoir  célèbres mais rarement exposées.