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mardi 30 novembre 2010

Les trésors de Venise

Il y  a Venise et Venise. La ville que l'on visite pour la première fois, avec les gondoliers, le grand canal, la place San Marco, la Fenice, le Rialto et puis il y a la ville dans la ville avec des palais et des maisons délabrées, les canaux secondaires et les vieux vaporettos bondés du matin au soir, et puis il y a les personnages qui ont marqué Venise  par leur activité,  leur créativité, leur art...Mariano Fortuny fu un de ceux qui ont laissé leur emprunte à Venise. "luxe,calme et volupté" peut résumer l'atmosphère de son palais transformé en musée .
un gondolier et sa  gondole
l'usine Fortuny 
 le grand canal

Un empire à lui tout seul, un érudit , un homme multiple  chercheur, scientifique, peintre, décorateur.



 Dans le domaine du textile il a réussi à innover en se souvenant du passé et en le réactualisant avec passion et savoir faire.
 Sa réussite son chef d'oeuvre suprême c'est la soie plissée utilisée pour la fameuse robe Delphos.


 Sa technique  il la fit breveté et depuis personne, personne non vraiment personne pas même un japonais pourtant célèbre pour ses plis n'a encore réussi à faire aussi bien. Le miracle c'est la souplesse, la fluidité, la sensualité, le tomber de ces vêtements plissés. 
  Les couleurs, oh oui les couleurs, cet homme fut également un coloriste merveilleux, subtilités des tons, douceurs des harmonies, originalité des motifs et des couleurs. Fortuny réinvente la couleur, sa palette est si particulière, j'aime, j'adore, je pourrais vivre dans un univers décoré par Fortuny des fauteuils, aux rideaux en passant par les murs, les lits, les abats-jour, et je pourrais me contenter d'une garde robe Fortuny, robes, pantalons, chemises de nuit...



Fortuny fut un grand homme pour la mode et mon modeste hommage est des plus sincères.




















 Alors oui, j'aime Venise, ses gondoles, ses touristes, le bruit des vaporretos,
 et le musée Fortuny qui se love dans l'ancien palais de la famille Fortuny

jeudi 18 novembre 2010

boîte aux lettres pour les collectionneuses des vêtements de poupées de Modes et Travaux

Je profite de cette tribune pour lancer une suggestion proposée par de nombreuses clientes de province
 Si vous êtes une adepte des vêtements des poupées de Modes et Travaux, si vous habitez un lieu éloigné d'une grande agglomération, vous pourriez peut être vous faire connaître région  par région afin de  regrouper vos achats, échanger des patrons, des idées, des trucs et astuces. Je me propose d'être votre boite aux lettres. Ensuite lorsque vous serez plus nombreuses, vous serez en mesure de créer votre blog.
Voici la première qui se lance
Madame Eschenbrenner  qui habite en Haute Savoie : 496 chemin de la combe 74190 Passy.
Je souhaite  longue vie à cette jolie  idée, qui  vous rapprochera  les unes des autres.

jeudi 11 novembre 2010

Une visite joyeuse et soyeuse chez des soyeux lyonnais

Un petit séjour à Lyon et dans la région comme chaque année pour rencontrer les soyeux et regarnir les rayons de la boutique. Cela pourrait ressembler à de la routine et pourtant non.  C'est chaque fois une plaisir, un émerveillement, j'ai été comme chaque fois émue de voir tant de belles choses made in France. Dans les rayonnages, les rouleaux de tissus dans un joyeux désordre semblent attendre que quelqu'un vienne les réveiller. Ils sommeillent, certains même hibernent, alors  je fouille, je déplace, je cherche, je m'amuse de mes découvertes. Juchée sur une gigantesque échelle, moi qui ai le vertige, je ne ressens plus cette peur du vide, car les tissus remplissent tout l'espace, ils m'aveuglent, ils me comblent. Que du bonheur !


Voilà un rouleau qui était caché,  en voici un autre si lourd que personne n'a voulu le soulever et celui-ci est plein de poussière, un autre tout en haut est si mal roulé qu'il n'attire pas les convoitises des acheteurs, mais à moi il me plaît, d'ailleurs ils me plaisent tous, le plus difficile c'est de choisir.


 Ma selection effectuée, j'inspecte ces pièces de tissus désinvoltes, nonchalemment entassées sur un chariot boiteux. Mais je sais que bien vite ces tissus seront dans la boutique et bien roulés, bien présentés, ils vous tireront des ho, des ha, des bravos, des rires, des émotions… Venez au spectacle des tissus.  Pour vous, ils viennent remplir nos étagères et vous offrent tout ce dont ils sont capables,  ils vont à nouveau faire les frivoles, les délicats, les délurés, les sophistiqués, les guignols...
Maintenant c'est à vous de jouer, de les découvrir, de les utiliser à votre guise.
Le monde du textile est  un univers ludique, il me passionne, m'enchante et chaque jour ou presque me donne raison d'avoir tant misé sur lui. Je rencontre des personnes aussi curieuses que moi, aussi amoureuses des mots du tissus, des amateurs de matières premières, des collectionneurs de couleurs, des fabricants passionnés par leur travail. Ce domaine si vaste réserve encore bien des secrets et des trésors.
Mais sans Lyon, ses canuts,  monsieur Jacquard, les grandes maisons qui perpétuent la tradition textile de cette région  nous n'aurions pas ce patrimoine, cette renommée, ce fabuleux trésor.
Lyon, c'est  les souvenirs de l'enfant qui suivait ses parents dans les usines textiles, premiers pas dans le métier très jeune ; c'est aussi le plaisir de retrouver année après année des amis rencontrés lors de voyages lointains, et  des fournisseurs  comme Gilles de chez Bouton Renaud, ou Franck chez Bucol. Ces industriels tiennent encore une part du marché mondial du textile grace à leur savoir faire unique et leur passion. Ils exportent dans le monde entier une marchandise rare et précieuse.

Chez ce veloutier on tisse, on teint, on peint, on brode sur un velours de soie, matière sensuelle,  gracieuse et lumineuse.


Sur la grande table on "accroche" le tissu afin de le maintenir en place.


Les carrés de soie sont prêts à être découpés. Il deviendront de magnifiques foulards.

Sur ces tables, le tissu tendu est prêt à recevoir les couleurs.
Elles sont appliquées à la main par un tamponnage sur chaque motif, il y a autant de passages que de couleurs.

 Dans le bas de l'image vous apercevez le tissu avec les motifs blancs, sur le haut de l'image les motifs on été mis en couleur, toujours à la main.



 Ici le motif a été peint. Le produit est prêt.
Et voilà une main experte qui à l'aide d'un tampon imbibé de teinture va colorer chacun des motifs

Chez ce soyeux on tisse pour recouvrir les sièges de somptueux damassés, pour habiller les fenêtres d'une féerie scintillante de taffetas changeant, pour remplir les dressings d'un joyeux cortège de satin duchesse aux couleurs acidulées.



 Les grands couturiers du monde entier connaissent ces adresses de rêve... Et moi,  je vous convie à    venir découvrir  le résultat de ce savoir-faire lyonnais qui dans sa globalité peut avoir sa place dans notre rubrique Grand Textile Classé.

jeudi 21 octobre 2010

Et si vous aussi vous aviez des sensations textiles à partager

Bonjour chers visiteurs,


Je suis certaines que parmi vous il y a des voyageurs, des chineurs, des curieux. Oh les voyages ce n'est pas forcément se perdre l'autre bout du monde, non, les voyages c'est aussi dans l'esprit, dans le coeur, dans les souvenirs . Et puis l'imagination, oui votre imaginaire,  transforme cet univers textile si concret  en un rêve de soie, une caresse de velours, un baiser de mousseline
Offrez vous un tour du monde  en observant un simple morceau de tissu.  Essayez vous verrez c'est facinant et amusant...Si vous avez besoin de conseils vous pouvez comptez sur moi. Alors  je vous invite à   partager  sur ce blog vos expériences, vos découvertes, vos émotions textiles.

mercredi 8 septembre 2010

BACK FROM ECUADOR



Ce pays  au milieu du monde et un petit paradis, tout y pousse, les paysages sont dramatiques, lunaires, désertiques, luxuriants,  hostiles, accueillants


 c'est le pays des extrêmes  tout petit et pourtant immense, du désert à la foret amazonienne, de la plaine aux hauts plateaux andins, de la montagne à la plage, de la ville aux villages , du XXIe siècle à l'époque prehispanique

Je n'ai pas rapporté beaucoup d'articles mais ceux que vous verrez dans la boutique sont des "trésors nationaux" Bien sûr qui dit équateur ne pense pas systématiquement chapeau de paille et pourtant c'est dans ce pays que le panama le bien mal nommé est né et toujours fabriqué. 
C'est aussi en Equateur que l'on trouve une matière tigua ou ivoire végétal dont on fait des bijoux, des boutons, et des dés à coudre. Des produits naturellement naturels..

Mais que vous raconte donc l'Equateur? Evidement les Galapagos, des îles volcaniques perdues au milieu de l'océan pacifique où les tortues géantes et les iguanes ont trouvé refuge. Chaque soir ils peuvent assister à ce magnifique spectacle du soleil qui tombe dans l'eau 





Voila pour les animaux étranges de ces îles du milieu de monde, mais ce qui suit est formidable car un accessoire quotidien, un simple chapeau de paille est devenu un article universel qui dans le monde entier peut être reconnu. Tout est dans la paille...

LE PANAMA est un chapeau obtenu par le tressage d'une paille Paja Toquilla qui pousse en Equateur Il est réalisé entièrement à la main Les artisans tirent une fibre de la tige de jeunes pousses de palmiers (carludivia palmita) d'Equateur, a paja toquilla. Une fois séchée, la paille est utilisée pour fabriquer ces fameux chapeaux de paille nommés Panama. D'abord connu sous la forme de chapeau d'homme, mais il se décline sous de nombreuses formes, et ce chapeau est depuis plusieurs années adoptée par la clientèle féminine
Le PANAMA provient exclusivement d'Equateur. A l'origine son nom est sombrero fino de paja toquilla Ce sont les ouvriers équatoriens qui travaillaient  sur le chantier du canal de Panama en 1881 qui portaient ce couvre chef Les européens et les américains présents sur le chantiers découvrirent les qualités de ce remarquable chapeau et c'est eux qui les introduisirent aux USA et en Europe. Lorsqu'on leur demandaient mais d'où vient ce chapeau ils répondaient de Panama Et voilà pourquoi c'est sous ce nom que fut popularisé cet article Le Panama vola la vedette à l'Equateur
 Les chapeaux que nous vous proposons viennent d'Equateur d'une firme familiale établie à Cuenca délicieuse petite ville coloniale Les cuenca finos sont des objets qui véhiculent plus qu'une image d'Epinal ou d'Equateur, c'est aussi le résultat du travail et du savoir faire d'un artisan.





LES PANAMA MONTECRISTI
 Ce sont les pailles les plus fines qui sont utilisées pour ce type de tissage . Les Montecristi sont les plus fins, les plus légers, leur tissage est plus serré et le plus régulier Le point n'est pas le même qu'un panama tressé à Cuenca. Mais on peut donc trouver des montecristi plus grossiers que des cuenca finos Ces chapeaux sont tressé par une seule personne debout, penchée sur son ouvrage pour les Montécristi ou assise pour les panamas de Cuenca.












On reconnait un panama fait main parce qu'il y a toujours une rosace au sommet . Lorsque la base est prête, le chapeau est alors mené à une autre personne qui va terminer les bords, à la main toujours, c'est à dire l'arrêter selon un dernier tissage dit 'point de remate'. Selon la finesse de la paille, la fabrication d’un chapeau demande de 3 jours à 10 mois














 QUID DES PANAMAS PLIABLES : les équatoriens sourient à cette question généralement posée par des touristes qui ont entendu dire que...
Oui et non bien sur on peut rouler le chapeau  et le mettre dans sa poche lorsque l'on va au restaurant, lorsqu'on prend le train ou l'avion, ou et surtout au théatre afin de ne pas apparaître comme un facheux  à la mode de La Bruyere... soit vous le mettez dans un étui en bois balsa soit vous le roulez et vous vous servez du ruban pour le maintenir roulé (en forme de cône) mais attention ne le laissez pas trop longtemps dans cette inconfortable position même pour un chapeau.




















CERTAINS PANAMA SONT IMPERMEABLES 
! Les Montecristi finos dont le tissage est très serré peuvent être imperméables s'ils ne sont pas apprêtés. Attention, tous les panama apprêtés se déforment à la pluie ! Les autres aussi. Un conseil, si votre panama à mauvaise mise après une averse ou un voyage inconfortable pour lui : humidifiez le (spray ou posez le dans la salle de bain pendant votre douche en même temps que vos vêtements en lin) puis un petit coup de fer à repasser sur les bords et il reprend sa forme jusqu’à la prochaine averse
UN VRAI PANAMA N'EST PAS un déjeuner de soleil si on sait prendre soin de lui 
! En effet, le panama brut d'apprêt est souple voire pliable, il n'est donc pas sujet à se casser. Cependant, si on le plie trop souvent et sans délicate attention, celui-ci peut se fragiliser. D'autre part, plus un panama est apprêté, plus il devient cassant, notamment si on le pince pour le mettre et l'enlever
Certaines précautions sont donc nécessaires pour conserver une longue vie à votre panama
1/ Ne pas le pincer (ou du moins ne pas exercer de pression) en le portant à votre tête, le prendre de préférence par le bord
Le pays d’origine du panama est naturellement humide, nous somme sur l’équateur, et outre la saison des pluies, il y a l’amazonie et la foret humide, (rain forest) donc ce conseil n°2 s’adresse essentiellement aux « touristes » humidifier de temps en temps le chapeau avec un brumisateur
LE PANAMA EST UN ACCESSOIRE UNIVERSEL C’est un objet artisanal entièrement tissé à la main selon un rituel ancestral, dont la tradition est restée quasiment inchangée depuis son origine en 1630. Il est tissé à la main, on peut observer à son sommet le début du tissage sous la forme d’une rosace Le panama est un chapeau qui a une histoire. Derrière chaque panama, il y a la sueur et le savoir-faire d'un homme ou d'une femme, il y a le soleil et la terre d'Equateur, la culture d'un pays, la fierté et la simplicité de ses artisans. Le panama est un chapeau qui a une âme !

Alors après cette description je pense que l'on peut classer ce Panama dans les GTC. Et si vous désirez en voir un de plus près, alors pas de problème venez leur rendre visite à la boutique De Gilles qui les accueille pour quelques temps encore

mercredi 12 mai 2010

Les grands crus textiles

Les appellations controlées, les AOC pour des produits alimentaires bien sûr vous les connaissez. Moi je vous invite à découvrir les Grands Crus Textiles. GCT.
Pourquoi? parce que l'univers textile nous offre des produits uniques, liés à des régions, des villes, des industriels mais aussi des artisans. Alors, avant que le tissu qui ne s'use pas, qui ne se tache pas, qui s'utilise hiver comme été soit inventé et fabriqué par millions de mètres, avant que nous ayons tous les mêmes vêtements dans le même tissu dans la même couleur, prenons le temps de découvrir ce dont nous avons hérité de nos ancêtres.
Je vous convie à une promenade à travers les siècles et les continents, nous irons à la rencontre des civilisations anciennes, des hommes de science, des artisans et des ouvriers.
La dégustation visuelle se fera avec émotion tant la survie de ces tissus ne tient plus qu' à un fil. C'est peut être votre enthousiasme qui les fera perdurer. Tout au long des semaines je vous distillerai des informations sur quelques grands crus textiles. Cependant, si ce jeu vous amuse, alors n'hésitez pas à me transmettre à votre tour vos découvertes textiles.
Si nous sommes nombreux à défendre l'idée de classer les tissus qui le méritent, alors peut être que les professionnels du secteur textile pourront imaginer un diplôme, une distinction, un certificat ou tout autre signe distinctif, pour protéger la qualité de ces tissus, comme le font les britanniques pour le Tweed.


un homme, un tissu, une ville

Un homme, un tissu, une ville.
Oberkampf développa son entreprise de toiles imprimées dans une petite bourgade proche de Versailles Jouy en Josas, qui donna le nom à ce tissu : toiles de jouy. Aujourd'hui la toile de Jouy se résume à un imprimé et peu importe la qualité du support la finesse des motifs et la solidité des couleurs. Le mot est tombé dans le domaine public et en même temps il a perdu sa personnalité.