Evidemment j’aime les voyages et pour moi ils sont souvent un prétexte à découvrir le secret des
traditions textiles locales. Il n’était donc pas question de passer si près de l'archipel de San Blas, situé dans la mer des caraïbes, à proximité de
la côte du Panama et de la côte colombienne, sans faire un post sur les molas, ces pièces de textile savamment colorées, éléments incontournables des parures du costume traditionnel des indiennes kunas.
UNE HISTOIRE DE FEMMES
Le mola c'est l'union de l’imagination, de la tradition et de la technique. Un savoir -faire transmis de mere en fille chez les tulés groupe ethnique dont les origines remontent aux Mayas. Les tulés ou kunas perpetuent le régime matriarcal. Le terme Kuna n'est que le nom donné à ce peuple par les
étrangers.
Les molas sont la prolongation des peintures corporelles ancestrales. Avant l'arrivée des
occidentaux catholiques au XVIe siècle et des protestants au XVIIe siècle en Amerique centrale, les femmes tulés décoraient leurs corps de peintures aux lignes géométriques en utilisant les colorants naturels locaux.
occidentaux catholiques au XVIe siècle et des protestants au XVIIe siècle en Amerique centrale, les femmes tulés décoraient leurs corps de peintures aux lignes géométriques en utilisant les colorants naturels locaux.
Les molas étaient un des éléments de la tenue vestimentaire traditionnelle des femmes kunas apparu au XIXe siècle. Aujourd'hui les molas sont les éléments essentiels d'un commerce lucratif qui s'adresse aux touristes. Même si quelques hommes commencent à créer des molas, ce sont les femmes qui assurent majoritairement leur fabrication et la vente ; ce sont elles que l’on retrouve sur les marchés artisanaux,
vêtues de leur costume traditionnel, mais un grand nombre de boutiques de souvenirs proposent des molas plus ou moins élaborés. Il serait dommageable que la demande de plus en plus importante anéantisse la qualité de ces articles, et que tout cela finisse par une production industrielle.
J'ai rencontré sur une des iles de l'archipel, un homme qui crée et qui vend des molas, un artiste qui signe toutes ses œuvres, et qui à le mérite de les accompagner d'explications très intéressantes. ... mais il a refusé d'être photographié. Sur sept ou huit femmes qui exposaient leurs productions il était le seul homme.
J'ai rencontré sur une des iles de l'archipel, un homme qui crée et qui vend des molas, un artiste qui signe toutes ses œuvres, et qui à le mérite de les accompagner d'explications très intéressantes. ... mais il a refusé d'être photographié. Sur sept ou huit femmes qui exposaient leurs productions il était le seul homme.
ETYMOLOGIE
Mola signifie dans la langue
kuna «plumage de l’oiseau ».
QU'EST CE QU'UN MOLA?
Il s’agit d’une pièce d’étoffe, jadis en
coton (aujourd'hui il faut être attentif à la qualité du support), utilisé en plastron et en dossard, cousue sur des chemises, devant et dans le
dos. Réalisée avec une technique complexe dite l’appliqué inversé, la technique
du quilting à l’envers. Les motifs des molas sont obtenus en retranchant des parties dans
chacune des épaisseurs de deux pour les plus simples jusqu'à six ou sept pour les plus
élaborées).
Cette création textile en 3 D
est constituée de plusieurs couches de tissus superposées de couleurs vives et
contrastées. Le noir, le rouge foncé et l’orange sont des réminiscences des
colorants naturels utilisés jadis pour les peintures corporelles.
Les différentes
épaisseurs sont d’abord assemblées par des coutures plus ou
moins discrètes avec un fil de la couleur du tissu. Parfois, les coutures sont
plus élaborées considéré comme un élément de décor. Le dessin nait des de
l’agilité manuelle des artisans illustrant l’imaginaire traditionnel des kunas.
les poissons un motif très fréquent dans les molas modernes |
Chaque épaisseur de tissu est
ensuite découpée à l’aide de ciseaux faisant apparaître des motifs
géométriques, abstraits ou
figuratifs.
LES MOLAS : UN MOYEN
D’EXPRESSION CAMOUFLE’
A l’origine, c’est–à-dire avant
la conquête espagnole, les indiennes tulé ornaient leur corps de peintures. Les
colons incitèrent ou plûtot obligèrent
les indigènes à masquer leur nudité en couvrant leur corps de vêtements. De fat les messages
véhiculés par les peintures furent alors transposés sur un support textile. Ainsi
naquit le mola des kunas. A cause, ou peut être grâce, aux colons, le langage éphémère
des peintures corporelles s’est transformé en une expression durable.
A SUIVRE
le costume traditionnel : jupe mi longue, jambiere et bracelets en perles de couleurs et la blouse ornée d'un mola que l'on ne voit pas sur cette photo...! |
A SUIVRE
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