Je profite de cette tribune pour lancer une suggestion proposée par de nombreuses clientes de province
Si vous êtes une adepte des vêtements des poupées de Modes et Travaux, si vous habitez un lieu éloigné d'une grande agglomération, vous pourriez peut être vous faire connaître région par région afin de regrouper vos achats, échanger des patrons, des idées, des trucs et astuces. Je me propose d'être votre boite aux lettres. Ensuite lorsque vous serez plus nombreuses, vous serez en mesure de créer votre blog.
Voici la première qui se lance
Madame Eschenbrenner qui habite en Haute Savoie : 496 chemin de la combe 74190 Passy.
Je souhaite longue vie à cette jolie idée, qui vous rapprochera les unes des autres.
Ce blog est le reflet de mes passions : l'art et l'histoire grace à mes études à l'Ecole du Louvre, le textile domaine que je cottoie depuis ma plus tendre enfance, et les voyages. Ici je vous dévoile mes impressions, je vous confie mes émotions, et je partage avec vous mes rencontres. Que vous soyez curieux invétéré, amateur éclairé ou novice passionné par le monde des tissus alors cet espace est aussi le votre. Catherine Kouliche- Goldman Directrice de De Gilles Tissus.
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jeudi 18 novembre 2010
jeudi 11 novembre 2010
Une visite joyeuse et soyeuse chez des soyeux lyonnais
Un petit séjour à Lyon et dans la région comme chaque année pour rencontrer les soyeux et regarnir les rayons de la boutique. Cela pourrait ressembler à de la routine et pourtant non. C'est chaque fois une plaisir, un émerveillement, j'ai été comme chaque fois émue de voir tant de belles choses made in France. Dans les rayonnages, les rouleaux de tissus dans un joyeux désordre semblent attendre que quelqu'un vienne les réveiller. Ils sommeillent, certains même hibernent, alors je fouille, je déplace, je cherche, je m'amuse de mes découvertes. Juchée sur une gigantesque échelle, moi qui ai le vertige, je ne ressens plus cette peur du vide, car les tissus remplissent tout l'espace, ils m'aveuglent, ils me comblent. Que du bonheur !
Voilà un rouleau qui était caché, en voici un autre si lourd que personne n'a voulu le soulever et celui-ci est plein de poussière, un autre tout en haut est si mal roulé qu'il n'attire pas les convoitises des acheteurs, mais à moi il me plaît, d'ailleurs ils me plaisent tous, le plus difficile c'est de choisir.
Ma selection effectuée, j'inspecte ces pièces de tissus désinvoltes, nonchalemment entassées sur un chariot boiteux. Mais je sais que bien vite ces tissus seront dans la boutique et bien roulés, bien présentés, ils vous tireront des ho, des ha, des bravos, des rires, des émotions… Venez au spectacle des tissus. Pour vous, ils viennent remplir nos étagères et vous offrent tout ce dont ils sont capables, ils vont à nouveau faire les frivoles, les délicats, les délurés, les sophistiqués, les guignols...
Maintenant c'est à vous de jouer, de les découvrir, de les utiliser à votre guise.
Le monde du textile est un univers ludique, il me passionne, m'enchante et chaque jour ou presque me donne raison d'avoir tant misé sur lui. Je rencontre des personnes aussi curieuses que moi, aussi amoureuses des mots du tissus, des amateurs de matières premières, des collectionneurs de couleurs, des fabricants passionnés par leur travail. Ce domaine si vaste réserve encore bien des secrets et des trésors.
Mais sans Lyon, ses canuts, monsieur Jacquard, les grandes maisons qui perpétuent la tradition textile de cette région nous n'aurions pas ce patrimoine, cette renommée, ce fabuleux trésor.
Lyon, c'est les souvenirs de l'enfant qui suivait ses parents dans les usines textiles, premiers pas dans le métier très jeune ; c'est aussi le plaisir de retrouver année après année des amis rencontrés lors de voyages lointains, et des fournisseurs comme Gilles de chez Bouton Renaud, ou Franck chez Bucol. Ces industriels tiennent encore une part du marché mondial du textile grace à leur savoir faire unique et leur passion. Ils exportent dans le monde entier une marchandise rare et précieuse.
Sur ces tables, le tissu tendu est prêt à recevoir les couleurs.
Elles sont appliquées à la main par un tamponnage sur chaque motif, il y a autant de passages que de couleurs.
Les grands couturiers du monde entier connaissent ces adresses de rêve... Et moi, je vous convie à venir découvrir le résultat de ce savoir-faire lyonnais qui dans sa globalité peut avoir sa place dans notre rubrique Grand Textile Classé.
Voilà un rouleau qui était caché, en voici un autre si lourd que personne n'a voulu le soulever et celui-ci est plein de poussière, un autre tout en haut est si mal roulé qu'il n'attire pas les convoitises des acheteurs, mais à moi il me plaît, d'ailleurs ils me plaisent tous, le plus difficile c'est de choisir.
Ma selection effectuée, j'inspecte ces pièces de tissus désinvoltes, nonchalemment entassées sur un chariot boiteux. Mais je sais que bien vite ces tissus seront dans la boutique et bien roulés, bien présentés, ils vous tireront des ho, des ha, des bravos, des rires, des émotions… Venez au spectacle des tissus. Pour vous, ils viennent remplir nos étagères et vous offrent tout ce dont ils sont capables, ils vont à nouveau faire les frivoles, les délicats, les délurés, les sophistiqués, les guignols...
Maintenant c'est à vous de jouer, de les découvrir, de les utiliser à votre guise.
Le monde du textile est un univers ludique, il me passionne, m'enchante et chaque jour ou presque me donne raison d'avoir tant misé sur lui. Je rencontre des personnes aussi curieuses que moi, aussi amoureuses des mots du tissus, des amateurs de matières premières, des collectionneurs de couleurs, des fabricants passionnés par leur travail. Ce domaine si vaste réserve encore bien des secrets et des trésors.
Mais sans Lyon, ses canuts, monsieur Jacquard, les grandes maisons qui perpétuent la tradition textile de cette région nous n'aurions pas ce patrimoine, cette renommée, ce fabuleux trésor.
Chez ce veloutier on tisse, on teint, on peint, on brode sur un velours de soie, matière sensuelle, gracieuse et lumineuse.
Sur la grande table on "accroche" le tissu afin de le maintenir en place.
Sur la grande table on "accroche" le tissu afin de le maintenir en place.
Les carrés de soie sont prêts à être découpés. Il deviendront de magnifiques foulards. |
Sur ces tables, le tissu tendu est prêt à recevoir les couleurs.
Elles sont appliquées à la main par un tamponnage sur chaque motif, il y a autant de passages que de couleurs.
Dans le bas de l'image vous apercevez le tissu avec les motifs blancs, sur le haut de l'image les motifs on été mis en couleur, toujours à la main. |
Ici le motif a été peint. Le produit est prêt. |
Et voilà une main experte qui à l'aide d'un tampon imbibé de teinture va colorer chacun des motifs |
Chez ce soyeux on tisse pour recouvrir les sièges de somptueux damassés, pour habiller les fenêtres d'une féerie scintillante de taffetas changeant, pour remplir les dressings d'un joyeux cortège de satin duchesse aux couleurs acidulées.
Les grands couturiers du monde entier connaissent ces adresses de rêve... Et moi, je vous convie à venir découvrir le résultat de ce savoir-faire lyonnais qui dans sa globalité peut avoir sa place dans notre rubrique Grand Textile Classé.
jeudi 21 octobre 2010
Et si vous aussi vous aviez des sensations textiles à partager
Bonjour chers visiteurs,
Je suis certaines que parmi vous il y a des voyageurs, des chineurs, des curieux. Oh les voyages ce n'est pas forcément se perdre l'autre bout du monde, non, les voyages c'est aussi dans l'esprit, dans le coeur, dans les souvenirs . Et puis l'imagination, oui votre imaginaire, transforme cet univers textile si concret en un rêve de soie, une caresse de velours, un baiser de mousseline
Offrez vous un tour du monde en observant un simple morceau de tissu. Essayez vous verrez c'est facinant et amusant...Si vous avez besoin de conseils vous pouvez comptez sur moi. Alors je vous invite à partager sur ce blog vos expériences, vos découvertes, vos émotions textiles.
Je suis certaines que parmi vous il y a des voyageurs, des chineurs, des curieux. Oh les voyages ce n'est pas forcément se perdre l'autre bout du monde, non, les voyages c'est aussi dans l'esprit, dans le coeur, dans les souvenirs . Et puis l'imagination, oui votre imaginaire, transforme cet univers textile si concret en un rêve de soie, une caresse de velours, un baiser de mousseline
Offrez vous un tour du monde en observant un simple morceau de tissu. Essayez vous verrez c'est facinant et amusant...Si vous avez besoin de conseils vous pouvez comptez sur moi. Alors je vous invite à partager sur ce blog vos expériences, vos découvertes, vos émotions textiles.
mercredi 8 septembre 2010
BACK FROM ECUADOR
Ce pays au milieu du monde et un petit paradis, tout y pousse, les paysages sont dramatiques, lunaires, désertiques, luxuriants, hostiles, accueillants
c'est le pays des extrêmes tout petit et pourtant immense, du désert à la foret amazonienne, de la plaine aux hauts plateaux andins, de la montagne à la plage, de la ville aux villages , du XXIe siècle à l'époque prehispanique
c'est le pays des extrêmes tout petit et pourtant immense, du désert à la foret amazonienne, de la plaine aux hauts plateaux andins, de la montagne à la plage, de la ville aux villages , du XXIe siècle à l'époque prehispanique
Je n'ai pas rapporté beaucoup d'articles mais ceux que vous verrez dans la boutique sont des "trésors nationaux" Bien sûr qui dit équateur ne pense pas systématiquement chapeau de paille et pourtant c'est dans ce pays que le panama le bien mal nommé est né et toujours fabriqué.
C'est aussi en Equateur que l'on trouve une matière tigua ou ivoire végétal dont on fait des bijoux, des boutons, et des dés à coudre. Des produits naturellement naturels..
Mais que vous raconte donc l'Equateur? Evidement les Galapagos, des îles volcaniques perdues au milieu de l'océan pacifique où les tortues géantes et les iguanes ont trouvé refuge. Chaque soir ils peuvent assister à ce magnifique spectacle du soleil qui tombe dans l'eau
Voila pour les animaux étranges de ces îles du milieu de monde, mais ce qui suit est formidable car un accessoire quotidien, un simple chapeau de paille est devenu un article universel qui dans le monde entier peut être reconnu. Tout est dans la paille...
LE PANAMA est un chapeau obtenu par le tressage d'une paille Paja Toquilla qui pousse en Equateur Il est réalisé entièrement à la main Les artisans tirent une fibre de la tige de jeunes pousses de palmiers (carludivia palmita) d'Equateur, a paja toquilla. Une fois séchée, la paille est utilisée pour fabriquer ces fameux chapeaux de paille nommés Panama. D'abord connu sous la forme de chapeau d'homme, mais il se décline sous de nombreuses formes, et ce chapeau est depuis plusieurs années adoptée par la clientèle féminine
Le PANAMA provient exclusivement d'Equateur. A l'origine son nom est sombrero fino de paja toquilla Ce sont les ouvriers équatoriens qui travaillaient sur le chantier du canal de Panama en 1881 qui portaient ce couvre chef Les européens et les américains présents sur le chantiers découvrirent les qualités de ce remarquable chapeau et c'est eux qui les introduisirent aux USA et en Europe. Lorsqu'on leur demandaient mais d'où vient ce chapeau ils répondaient de Panama Et voilà pourquoi c'est sous ce nom que fut popularisé cet article Le Panama vola la vedette à l'Equateur
Les chapeaux que nous vous proposons viennent d'Equateur d'une firme familiale établie à Cuenca délicieuse petite ville coloniale Les cuenca finos sont des objets qui véhiculent plus qu'une image d'Epinal ou d'Equateur, c'est aussi le résultat du travail et du savoir faire d'un artisan.
LES PANAMA MONTECRISTI Ce sont les pailles les plus fines qui sont utilisées pour ce type de tissage . Les Montecristi sont les plus fins, les plus légers, leur tissage est plus serré et le plus régulier Le point n'est pas le même qu'un panama tressé à Cuenca. Mais on peut donc trouver des montecristi plus grossiers que des cuenca finos Ces chapeaux sont tressé par une seule personne debout, penchée sur son ouvrage pour les Montécristi ou assise pour les panamas de Cuenca.
Le PANAMA provient exclusivement d'Equateur. A l'origine son nom est sombrero fino de paja toquilla Ce sont les ouvriers équatoriens qui travaillaient sur le chantier du canal de Panama en 1881 qui portaient ce couvre chef Les européens et les américains présents sur le chantiers découvrirent les qualités de ce remarquable chapeau et c'est eux qui les introduisirent aux USA et en Europe. Lorsqu'on leur demandaient mais d'où vient ce chapeau ils répondaient de Panama Et voilà pourquoi c'est sous ce nom que fut popularisé cet article Le Panama vola la vedette à l'Equateur
Les chapeaux que nous vous proposons viennent d'Equateur d'une firme familiale établie à Cuenca délicieuse petite ville coloniale Les cuenca finos sont des objets qui véhiculent plus qu'une image d'Epinal ou d'Equateur, c'est aussi le résultat du travail et du savoir faire d'un artisan.
LES PANAMA MONTECRISTI Ce sont les pailles les plus fines qui sont utilisées pour ce type de tissage . Les Montecristi sont les plus fins, les plus légers, leur tissage est plus serré et le plus régulier Le point n'est pas le même qu'un panama tressé à Cuenca. Mais on peut donc trouver des montecristi plus grossiers que des cuenca finos Ces chapeaux sont tressé par une seule personne debout, penchée sur son ouvrage pour les Montécristi ou assise pour les panamas de Cuenca.
On reconnait un panama fait main parce qu'il y a toujours une rosace au sommet . Lorsque la base est prête, le chapeau est alors mené à une autre personne qui va terminer les bords, à la main toujours, c'est à dire l'arrêter selon un dernier tissage dit 'point de remate'. Selon la finesse de la paille, la fabrication d’un chapeau demande de 3 jours à 10 mois
QUID DES PANAMAS PLIABLES : les équatoriens sourient à cette question généralement posée par des touristes qui ont entendu dire que...
Oui et non bien sur on peut rouler le chapeau et le mettre dans sa poche lorsque l'on va au restaurant, lorsqu'on prend le train ou l'avion, ou et surtout au théatre afin de ne pas apparaître comme un facheux à la mode de La Bruyere... soit vous le mettez dans un étui en bois balsa soit vous le roulez et vous vous servez du ruban pour le maintenir roulé (en forme de cône) mais attention ne le laissez pas trop longtemps dans cette inconfortable position même pour un chapeau.
CERTAINS PANAMA SONT IMPERMEABLES ! Les Montecristi finos dont le tissage est très serré peuvent être imperméables s'ils ne sont pas apprêtés. Attention, tous les panama apprêtés se déforment à la pluie ! Les autres aussi. Un conseil, si votre panama à mauvaise mise après une averse ou un voyage inconfortable pour lui : humidifiez le (spray ou posez le dans la salle de bain pendant votre douche en même temps que vos vêtements en lin) puis un petit coup de fer à repasser sur les bords et il reprend sa forme jusqu’à la prochaine averse
UN VRAI PANAMA N'EST PAS un déjeuner de soleil si on sait prendre soin de lui
! En effet, le panama brut d'apprêt est souple voire pliable, il n'est donc pas sujet à se casser. Cependant, si on le plie trop souvent et sans délicate attention, celui-ci peut se fragiliser. D'autre part, plus un panama est apprêté, plus il devient cassant, notamment si on le pince pour le mettre et l'enlever
Certaines précautions sont donc nécessaires pour conserver une longue vie à votre panama
1/ Ne pas le pincer (ou du moins ne pas exercer de pression) en le portant à votre tête, le prendre de préférence par le bord
1/ Ne pas le pincer (ou du moins ne pas exercer de pression) en le portant à votre tête, le prendre de préférence par le bord
Le pays d’origine du panama est naturellement humide, nous somme sur l’équateur, et outre la saison des pluies, il y a l’amazonie et la foret humide, (rain forest) donc ce conseil n°2 s’adresse essentiellement aux « touristes » humidifier de temps en temps le chapeau avec un brumisateur
LE PANAMA EST UN ACCESSOIRE UNIVERSEL C’est un objet artisanal entièrement tissé à la main selon un rituel ancestral, dont la tradition est restée quasiment inchangée depuis son origine en 1630. Il est tissé à la main, on peut observer à son sommet le début du tissage sous la forme d’une rosace Le panama est un chapeau qui a une histoire. Derrière chaque panama, il y a la sueur et le savoir-faire d'un homme ou d'une femme, il y a le soleil et la terre d'Equateur, la culture d'un pays, la fierté et la simplicité de ses artisans. Le panama est un chapeau qui a une âme !
mercredi 12 mai 2010
Les grands crus textiles
Les appellations controlées, les AOC pour des produits alimentaires bien sûr vous les connaissez. Moi je vous invite à découvrir les Grands Crus Textiles. GCT.
Pourquoi? parce que l'univers textile nous offre des produits uniques, liés à des régions, des villes, des industriels mais aussi des artisans. Alors, avant que le tissu qui ne s'use pas, qui ne se tache pas, qui s'utilise hiver comme été soit inventé et fabriqué par millions de mètres, avant que nous ayons tous les mêmes vêtements dans le même tissu dans la même couleur, prenons le temps de découvrir ce dont nous avons hérité de nos ancêtres.
Je vous convie à une promenade à travers les siècles et les continents, nous irons à la rencontre des civilisations anciennes, des hommes de science, des artisans et des ouvriers.
La dégustation visuelle se fera avec émotion tant la survie de ces tissus ne tient plus qu' à un fil. C'est peut être votre enthousiasme qui les fera perdurer. Tout au long des semaines je vous distillerai des informations sur quelques grands crus textiles. Cependant, si ce jeu vous amuse, alors n'hésitez pas à me transmettre à votre tour vos découvertes textiles.
Pourquoi? parce que l'univers textile nous offre des produits uniques, liés à des régions, des villes, des industriels mais aussi des artisans. Alors, avant que le tissu qui ne s'use pas, qui ne se tache pas, qui s'utilise hiver comme été soit inventé et fabriqué par millions de mètres, avant que nous ayons tous les mêmes vêtements dans le même tissu dans la même couleur, prenons le temps de découvrir ce dont nous avons hérité de nos ancêtres.
Je vous convie à une promenade à travers les siècles et les continents, nous irons à la rencontre des civilisations anciennes, des hommes de science, des artisans et des ouvriers.
La dégustation visuelle se fera avec émotion tant la survie de ces tissus ne tient plus qu' à un fil. C'est peut être votre enthousiasme qui les fera perdurer. Tout au long des semaines je vous distillerai des informations sur quelques grands crus textiles. Cependant, si ce jeu vous amuse, alors n'hésitez pas à me transmettre à votre tour vos découvertes textiles.
Si nous sommes nombreux à défendre l'idée de classer les tissus qui le méritent, alors peut être que les professionnels du secteur textile pourront imaginer un diplôme, une distinction, un certificat ou tout autre signe distinctif, pour protéger la qualité de ces tissus, comme le font les britanniques pour le Tweed.
un homme, un tissu, une ville
Un homme, un tissu, une ville.
Oberkampf développa son entreprise de toiles imprimées dans une petite bourgade proche de Versailles Jouy en Josas, qui donna le nom à ce tissu : toiles de jouy. Aujourd'hui la toile de Jouy se résume à un imprimé et peu importe la qualité du support la finesse des motifs et la solidité des couleurs. Le mot est tombé dans le domaine public et en même temps il a perdu sa personnalité.
mardi 11 mai 2010
Les îles sous le vent et les moutons de la blanche Albion
Pour satisfaire ma curiosité et augmenter les trésors de la boutique, je suis allée faire un tour en Ecosse. De là je vous rapporte des tissus, des photos et des histoires.
Le nord ouest de l'Ecosse ne possède pas que des fantômes qui hantent les châteaux, souvent bien délabrés, le célèbre loch Ness n'est qu'un bon canulard, le haggis n'a rien de spectaculaire mais ce qu'il faut retenir de ces terres inhospitalières, c'est un autre trésor, peut être moins touristique : la laine provenant de la toison des moutons des îles Skye, Lewis et Harris. Jadis, les paysans furent chassés des terres au rendement pourtant bien pauvre afin d'offrir des pâturages pour les moutons dont l'élevage était bien plus rentable avec leur laine et leur viande. Ceci est en partie la cause de l'immigration des écossais aux quatre coins du monde.
Longtemps, la production textile se cantonna aux tissus écossais utilisés pour fabriquer des plaids et tartans, ce sont les incontournables clans mais, depuis la fin 19e siècle, un rival est apparu : le Tweed. En fait, les tisserands ayant constaté que le marché du textile stagnait, ils ont eut l'idée d'utiliser la laine locale, les teintures naturelles locales et la main d'œuvre locale et de proposer aux clients une nouveauté : un tissu en laine solide à l'épreuve des ronces, de la pluie et du vent qui aurait pour fantaisie des chevrons des sillons ou des boutons. Voilà une idée marketing qui dure. Les premiers clients furent les habitants des régions nord de l'Ecosse.
En Ecosse, on trouve des tweeds différents dans chaque région ou presque, des sergés, des toiles, des chevrons, des chinés.
L'Ecosse produit des Tweed magnifiques, mais ce sont les îles Lewis et Harris qui ont données leurs lettres de noblesse à cette étoffe grâce aux célèbres Harris Tweed.
Pour fabriquer ces tissus, il faut des laines provenant de moutons vivant dans cette région.
Les moutons qui paissent dans les prés de cette île doivent faire face à un climat rude, venteux et humide, il se nourrisent d'une herbe très particulière, ce sont ces spécificités qui vont évidemment conférer sa qualité à la toison. La laine produite par les moutons des Iles Harris et Lewis n'est pas la même que la laine produite par les moutons élevés en Basse Normandie.
Les fabricants tiennent tellement à l'authenticité de leur produit qu'ils ont réussi un coup de maître en marketing. Ils apposent leur sigle sur les tissus : un orbe impérial, une sphère surmontée d'une croix. C'est donc écrit dessus. Les tissus sont tissés en petite largeur environ 0,75 m et les couleurs originelles sont celles du terroir. Par exemple, on obtient l'orange avec l'ambroisie ou le souci, le vert avec la bruyère ou l'ortie, le rouge avec le lichen ou le gaillet, le jaune avec la fougère, le violet avec les baies de sureau, le bleu avec l'iris.
En 1933, le Harris Tweed Act déclare qu'un véritable Harris tweed doit être constitué en totalité de laine vierge teinte et filé dans les îles Hébrides et tissée à la main, à la maison par les habitants des îles Hebrides Harris, Lewis, Barra et Uist. Un institut, le Harris Tweed Authority, est chargé de garantir la constance de la qualité.
Le nom de tweed serait à la base, une faute de frappe. En effet, le mot qui désignait le tissu était twill, c'est- à-dire sergé. Mais finalement on garda Tweed car c'est le nom de la rivière qui coule aux environs d'Edimbourg, bien que les tissus soient fabriqués dans des régions éloignées de la tweed.
Les vêtements en tweed sont authentiques, ils se patinent, vivent, ils se lustrent mais ne s'usent pas.
Ils font partie de votre vie, c'est alors une bonne vieille veste, un bon vieux tweed qui se bonifie avec l'âge. La laine utilisée est une laine rustique, le brin est court, ce qui donne un aspect poilu, il ne se froisse pas et son toucher rugueux, avec les années, s'assouplit.
Chaud, imperméable, casual chic, c'est une étoffe indémodable qui mérite d'être GCT.
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