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jeudi 8 avril 2021

MA SYMPHONIE EN "SOIE MAJEURE"

 

Depuis longtemps je rêvais de mettre en musique ma garde robe. Mon imagination étant sans limite, des idées folles il y en a plein mes tiroirs! Si le monde des étoffes m'est familier,   mes connaissances dans le domaine musicale sont  bien plus ténues, elles ne tiennent qu'à un fil si j'ose! Donc si  vous êtes compositeur et si mettre en musique une collection printemps été 2021 vous séduit, si vous avez envie de relever ce défit n'hésitez pas à me contacter, sinon bonne lecture à vous.

DE LA REALITE AU REVE

Il est des moment ou la dérision peut servir d'exutoire, et aujourd'hui, plus d'un an après le début de cette incroyable pandémie, j'ai eu envie de sortir du cadre, même après 19 h. Alors folie pour folie j'ai imaginé  cette symphonie musicale. Le choix des instruments est  fonction de la proximité de leur son avec l'idée sonore que je me fais d'une matière, ou d'une étoffe. Ce florilège est bien sûr très subjectif, mais si l'idée vous amuse, libre à vous de construire un orchestre qui vous ressemble.

MUETS COMME DES CARPES LES TISSUS ?

Pas si sûr!  Il suffit parfois d'un rien, d'un courant d'air, d'un frôlement, d'un froissement,  pour qu'une étoffe viennent titiller notre ouïe. N'avez vous jamais perçu ce léger chuchotement d'un pull over en laine que l'on enfile, le craquement d'un imperméable en nylon que l'on plie, le gazouillis d'une jupe en tulle que l'on manipule,  le cri d'un taffetas que l'on découpe ? Alors non, ils ne sont pas muets ces entrelacements de fils ! Pour les entendre, il faut les écouter et  l'oreille absolue ne suffit pas, il faut pousser la porte des rêves, plonger dans son imaginaire, et donner libre court à sa fantaisie

MESSAGES CODES

Mon expérience professionnelles chez De Gilles Tissus est le "fil" conducteur de cette curieuse question. Vivre  avec les tissus des années durant a crée une sorte d'intimité entre nous.  Peu à peu ils m'ont ouvert leur cœur, et  m'ont appris leur langage. Pas un jour sans que l'un d'entre eux ne s'exprime d'une façon plus ou moins éloquente en déployant tout un arsenal de signaux, code secret que j'ai décrypté à ma manière. 

LE CRI DE LA SOIE

Longtemps j'ai cru à une légende, j'ai lu avec attention des articles consacré à   l'influence des tissus sur notre psyché,  et puis un jour j'ai fini l'entendre ce fameux cri de la soie. Strident, aigu,  vif comme l'éclair,  il m'a laissé perplexe je l'avoue. 

DES DEGUSTATION TEXTILES DANS TOUS LES SENS

 Ma perception des tissus s'en est trouvée modifiée. De factuelle  elle est devenue plus sensuelle au sens propre du terme, c'est à dire que tous mes sens sont mis à contribution pour saisir toutes leurs subtilités. L'ouïe  n'est pas le seul outil qui permet de découvrir l'univers textile autrement,  le gout, le toucher et l'odorat  sont des alliés précieux.

DU CRI AU SOUPIR

Il est des bruits hédonistes, agréables à entendre, il est des étoffes mélodieuses comme cette cotonnade fleurie que l'on manipule, ou le soupir d'un drap en satin de soie  qui  glisse sur la peau, et puis il est des vacarmes moins séduisants,  des bruits glaçants comme une toile de lin que l'on tente de déchirer,  il y a aussi des "sons muets" qui occasionnent des réactions épidermiques  comme passer la main à rebrousse poils sur un velours de soie. Le silence domine,  c'est un peu comme essayer de toucher un nuage, ou  une barbe à papa, il y a une chose qui existe visuellement  et puis elle devient   impalpable,  absente et tout se passe dans le plus grand silence.

 DES SONS AUX TISSUS EN UN MOT

Des mots communs à la musique et aux textiles, le plus évident est tessiture, de l'italien tessitura que l'on peut traduire par tissage, texture. Dans le domaine musical c'est l'étendue des sons émis par une voix ou un instrument

LES TROMPETTES DE LA RENOMMEE POUR LE TAFFETAS DE SOIE

Chaque fois que je dois couper un métrage de taffetas, mon corps sur-réagit, des frissons le parcours, ce cri pareil à un appel au secours me glace le sang, mais il cesse dès que les ciseaux se sont refermés. Ce bruit je pourrais le reconnaître entre mille dans  un test à l'aveugle. Je suis en mesure de différencier un taffetas d'acétate par la sonorité de sa "voix" : moins nette, moins vigoureuse, que celle d'un taffetas de soie. Mais ce taffetas est probablement le plus bavard de cet orchestre abracadabrantesque. Une fois calmé, et reposé, il va se déplacer toujours en compagnie d'un si charmant frou-frou qu'il ne passe  inaperçu ni pour les yeux ni pour les oreilles aussi chastes soient elles.

Comme le son des cuivres qui sans le  souffle du musicien  n'existerait pas exister, le taffetas a besoin de la présence d'un corps pour exprimer toute sa noblesse. La lumière , celle des bougies, des projecteurs ou du soleil  leur donne à tous les deux un air  de fête, elle embrase les cuivres et irise les taffetas .  

A SUIVRE

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