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lundi 12 juin 2017

ALEXANDRE SACHE (1902-1981) : TEXTILE DESIGNER

Ce siècle avait deux ans lorsque naquit Alexandre Sache qui sera un acteur muet de la grande époque de la Haute Couture. Entre 1930 et 1973, ses foulards et ses étoffes imprimés ont été présents dans la plupart des collections Haute Couture de Schiaparelli à Dior, de Givenchy à Balenciaga.

Un créatif inspiré, son milieu familial fut sans doute propice à ce mode d’expression. Artiste entouré d’artistes : un frère peintre : Gabriel Spat, un autre sculpteur : Numa Patlagean, et aujourd’hui un petit fils, Jean-Jérôme, pianiste.
L’art fait décidément partie de cette famille.

Monsieur Sache, comme l’appelaient ses employés et ses clients, fait ses études de chimie à l’école polytechnique de Lausanne, puis il intègre l’université de Genève et poursuit des études de dessin. Ceci explique non seulement la diversité de ses activités mais aussi le haut niveau de qualité de son œuvre.


Alexandre Sache eut de multiples occasions d’exercer ses talents. Il fut tour à tour :
- caricaturiste : pour des journaux des années 20 : Bonsoir, le Canard Enchaîné, le Herald Tribune, le Courrier Cinématographique. Il fut notamment l’ami de Louis Delluc.


- illustrateur de nouvelles dans des revues telles que Harper’s Bazar ou Vanity Fair.
- sculpteur : il exécute en 1927 le buste de Charles Lindbergh en 33 heures, course contre la montre, soit le même temps exactement que la durée de la traversée de l’Atlantique par l’aviateur : un exploit partagé.


SES PREMIERS PAS DANS L’UNIVERS DE LA MODE
Il s’intéresse à la mode dès les années 30. Il est considéré comme l’un des pionniers de ce qui allait devenir la création artistique d’imprimés pour la Haute Couture.

 Ses imprimés font partie des collections des Maisons Callot, Lucien Lelong, Augusta Bernard, Worth, Redfern, Mainbocher, Patou.


Il rencontre Cristobal Balenciaga avec qui il engagera une longue collaboration, travaille aussi pour Molyneux et Schiaparelli.

Après les années sombres de la guerre, la Haute Couture parisienne reprend des couleurs. Les grands couturiers mènent le jeu et Sache travaille avec eux et pour eux : Balenciaga toujours, mais aussi Dior, Saint Laurent, Givenchy, Chanel…

Sa réussite est due, sans aucun doute, à son savoir faire tout autant qu’à la façon qu’il eut de s’adapter à chacun de ses clients, qu’il s’agisse de Jean Patou ou de Hubert de Givenchy.


Il crée l’atelier Beauclère à Montrouge, au service de couleur sur mesures, il ouvre place Vendôme une boutique, point de vente pour ses carrés de soie imprimés siglés Brumaire puis, toujours passionné de peinture, il ouvrit la galerie Degueux une fois encore autour de cette magnifique place, non loin de la première boutique de Schiaparelli.

Il ne cessa jamais de créer, même lorsque l'âge venant, il se résolu à quitter l'atelier Beauclère.  Il contiuna à dessiner, à imaginer des imprimés, à peindre et à sculpter dans son atelier aménagé dans les combles de sa maison de Champlan.

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