RETOUR VERS LE FUTUR
Depuis quelques années, les "sourceurs" se transforment en magiciens, ils sortent de leurs chapeaux des "nouveautés. Il semblent redécouvrir ce qui ne s'est jamais vraiment caché. Du vieux, ils font du neuf, enfin ils essaient, car mettre en vedette dans une exposition sur les fibres du futur la soie d'araignée, la fibre de lotus ou de glycine, c'est prendre le consommateur pour un peu plus naïf qu'il n'est.
POINT DE NON RETOUR ?
L'industrie a poussé loin ses recherches et dans de nombreux domaines qui interfèrent quasiment tous dans notre vie quotidienne comme l'alimentation, l'agriculture, l'élevage ou encore le textile.
Le point de non retour est il atteint ? Non parce que nous sommes de plus en plus vigilants quant aux produits déshumanisés qui inondent les rayons des magasins. Une saine réaction, celle des consommateurs qui, excédés, apeurés, attristés, réclament un retour vers la nature, vers des valeurs et veulent faire rimer commercial avec morale. Moins de produits chimiques, des compositions plus détaillées, la traçabilité des produits, un respect du client , voilà vers quoi il faudrait se diriger. Si on ne sait plus ce que l'on mange, on ne sait plus ce que l'on porte sur le dos. Les textiles aujourd'hui sont des assemblages de fibres d'origines différentes. Ce mélange rend l'identification d'un tissu plus laborieuse, le toucher ou la vue sont insuffisants. Avoir recours à du matériel élaboré pour découvrir ce qui ce cache dans une toile de laine ce n'est pas à la portée du client. L'étiquetage devrait être un moyen fiable mais hélas, on le constate tous les jours ce n'est pas le cas.
LA FIBRE SENTIMENTALE
Plus de sentiment dans la fibre, plus de nature dans nos vêtements, plus d'humanité dans nos penderies. Si le client veut se faire du bien en mangeant bio, pourquoi ne chercherait-il pas aussi à protéger sa peau en sélectionnant des articles textiles moins agressifs pour notre enveloppe corporelle.
VETIR LE MONDE AVEC DES FIBRES NATURELLES : DIFFICILE MAIS PAS IMPOSSIBLE !
Pourquoi ne pas se réapproprier ce que la nature et l'homme ont construit depuis des millénaires? L'argument des industriels est toujours le même : on ne peut pas vêtir la terre entière avec des fibres naturelles. C'est pour cette raison que se sont développées les fibres chimiques, artificielles et synthétiques. C'est juste. Comment peut-on obtenir une quantité suffisante de fibres naturelles qui, par essence, sont saisonnières et en quantité limitée sur notre planète ? Là est la vraie question, le fondement des recherches. Depuis le XIXe siècle, une question taraude les chimistes : comment fabriquer des fibres textiles copie des fibres naturelles dotées de pouvoirs "magiques". La nature a peaufiné durant des siècles ces ressources textiles et en l'espace d'un siècle, les hommes ont réussi le tour de force de dépasser, de surpasser même les qualités intrinsèques des fibres naturelles. Ce sont des exploits à mettre au compte de la science, de l'intelligence humaine et des progrès techniques. Cette surenchère dans le domaine de la recherche textile donne à ce marché des allures de science fiction. Les tissus dits intelligents sont-ils encore des tissus? Une chose est certaine, l'homme a su dépasser la nature et se dépasser lui-même. Les tissus techniques ont été indispensables à l'homme pour aller conquérir la lune et voyager dans l'espace. Et tant mieux parce que nous bénéficions tous des avancées techniques des produits textiles expérimentaux.
Merci aux scientifiques pour la viscose qui brille comme la soie, merci pour les fibres triboélectriques qui nous protègent du froid, merci pour les fibres polyester, merci pour les fibres polyamides légères et solides qui facilitent les randonnées, merci pour le tyvek, l'aramide, les microfibres... Merci à tous ces chercheurs qui, non seulement ont cherché mais aussi trouvé. Les fibres chimiques ont su se rendre indispensables dans notre vie quotidienne et tiennent une place de choix dans nos penderies ; il ne se passe pas une semaine sans que des rédactionnels remplissent les pages de nos magazines, que des interviews se succèdent sur les ondes pour faire connaître de "nouvelles fibres".
CONSOMMER AVEC MODERATION ET CONSCIENCE : UN BUT, UN OBJECTIF
En tant que consommatrice, je me demande s'il ne serait pas possible de consommer sans surconsommer, c'est-à-dire durable et non plus jetable. Dans ce cas, même si l'investissement de départ est plus important, au final la durée de vie du vêtement est plus longue et le gaspillage serait évité. De fait, la production mondiale de laine, de soie, de lin ou de chanvre pourrait peut être suffire à fabriquer au moins les articles que nous portons à même la peau tels que les sous-vêtements.
Consommer avec modération et en conscience devrait devenir un but.
LE PASSE SOURCE D'AVENIR?
Je veux simplement vous parler de ce que l'on occulte, de ce qui fut à l'origine et qui perdure. La force des ces fibres ancestrales est d'avoir traversé les ans, les générations et d'être encore des sources d'inspiration pour les chimistes du XXIe siècle.
LA SOIE DE L'HALABE : REPRODUCTION IMPOSSIBLE
Produire industriellement et chimiquement, cette soie est un problème insoluble pour le moment. En effet, la soie d'araignée est un caillou dans le jardin trop lisse des laboratoires, une épine dans le pied des techniciens et une fibre magique que l'homme peine à reproduire.
Comment se fait-il que toutes ces matières grises qui travaillent sur cette fibre depuis des décennies ne parviennent pas à 'imiter chimiquement ce fil doté de tant de qualités ? Plus solide qu'un fil d'acier de même diamètre, plus élastique que n'importe quel fil naturel, plus fin et plus brillant que le fil de soie du bombyx du murier. La complexité de cette fibre la rend mystérieuse et infalsifiable. L'homme se heurte à un "mur", c'est un défi que les chercheurs ne cessent de relever pour le moment sans réel succès. Patience et longueur de temps... Et après quel défi relèvera l'homme?
L'histoire de la soie d'araignée Halabé, l'araignée fileuse de Madagascar vous sera comptée dans un prochain post.
Ce que la nature à mis si longtemps à fabriquer, comment nous, petits hommes, pourrions-nous d'un coup de baguette magique demander à une machine de nous le donner? J'aime que la nature résiste un peu à l'homme, qu'elle garde encore quelques secrets de fabrication. Un peu d'humilité dans ce monde ne serait pas pour me déplaire .
MES HOMMAGES DAME NATURE
Seule, toute seule sans avoir recours à un matériel sophistiqué, la nature à réussi à nous donner la soie, la laine, le lin et tant d'autres fibres dont l'extraordinaire complexité ne nous apparait pas de prime abord.
C'EST LE BOUQUET
Je vous offre mes " rencontres textiles" dans un bouquet multicolore. Des fibres textiles mises au point par la nature et découvertes, souvent fortuitement, par l'homme il y a bien longtemps et jamais oubliées. Il faut aller les chercher là où elles sont considérées comme des trésors, transformées en tissu avec parcimonie, utilisée avec dévotion et reconnaissance.
Le parme de la Glycine (wisteria floribunda) du Japon , le rouge du lotus royal de Birmanie , le bleu des fleurs de lin d' Europe , le blanc de la boule de ouate de la fleur de coton d'Amérique et, pour la verdure quelques tiges de bambou de Chine ou du Brésil...
Depuis quelques années, les "sourceurs" se transforment en magiciens, ils sortent de leurs chapeaux des "nouveautés. Il semblent redécouvrir ce qui ne s'est jamais vraiment caché. Du vieux, ils font du neuf, enfin ils essaient, car mettre en vedette dans une exposition sur les fibres du futur la soie d'araignée, la fibre de lotus ou de glycine, c'est prendre le consommateur pour un peu plus naïf qu'il n'est.
POINT DE NON RETOUR ?
L'industrie a poussé loin ses recherches et dans de nombreux domaines qui interfèrent quasiment tous dans notre vie quotidienne comme l'alimentation, l'agriculture, l'élevage ou encore le textile.
Le point de non retour est il atteint ? Non parce que nous sommes de plus en plus vigilants quant aux produits déshumanisés qui inondent les rayons des magasins. Une saine réaction, celle des consommateurs qui, excédés, apeurés, attristés, réclament un retour vers la nature, vers des valeurs et veulent faire rimer commercial avec morale. Moins de produits chimiques, des compositions plus détaillées, la traçabilité des produits, un respect du client , voilà vers quoi il faudrait se diriger. Si on ne sait plus ce que l'on mange, on ne sait plus ce que l'on porte sur le dos. Les textiles aujourd'hui sont des assemblages de fibres d'origines différentes. Ce mélange rend l'identification d'un tissu plus laborieuse, le toucher ou la vue sont insuffisants. Avoir recours à du matériel élaboré pour découvrir ce qui ce cache dans une toile de laine ce n'est pas à la portée du client. L'étiquetage devrait être un moyen fiable mais hélas, on le constate tous les jours ce n'est pas le cas.
LA FIBRE SENTIMENTALE
Plus de sentiment dans la fibre, plus de nature dans nos vêtements, plus d'humanité dans nos penderies. Si le client veut se faire du bien en mangeant bio, pourquoi ne chercherait-il pas aussi à protéger sa peau en sélectionnant des articles textiles moins agressifs pour notre enveloppe corporelle.
VETIR LE MONDE AVEC DES FIBRES NATURELLES : DIFFICILE MAIS PAS IMPOSSIBLE !
Pourquoi ne pas se réapproprier ce que la nature et l'homme ont construit depuis des millénaires? L'argument des industriels est toujours le même : on ne peut pas vêtir la terre entière avec des fibres naturelles. C'est pour cette raison que se sont développées les fibres chimiques, artificielles et synthétiques. C'est juste. Comment peut-on obtenir une quantité suffisante de fibres naturelles qui, par essence, sont saisonnières et en quantité limitée sur notre planète ? Là est la vraie question, le fondement des recherches. Depuis le XIXe siècle, une question taraude les chimistes : comment fabriquer des fibres textiles copie des fibres naturelles dotées de pouvoirs "magiques". La nature a peaufiné durant des siècles ces ressources textiles et en l'espace d'un siècle, les hommes ont réussi le tour de force de dépasser, de surpasser même les qualités intrinsèques des fibres naturelles. Ce sont des exploits à mettre au compte de la science, de l'intelligence humaine et des progrès techniques. Cette surenchère dans le domaine de la recherche textile donne à ce marché des allures de science fiction. Les tissus dits intelligents sont-ils encore des tissus? Une chose est certaine, l'homme a su dépasser la nature et se dépasser lui-même. Les tissus techniques ont été indispensables à l'homme pour aller conquérir la lune et voyager dans l'espace. Et tant mieux parce que nous bénéficions tous des avancées techniques des produits textiles expérimentaux.
Merci aux scientifiques pour la viscose qui brille comme la soie, merci pour les fibres triboélectriques qui nous protègent du froid, merci pour les fibres polyester, merci pour les fibres polyamides légères et solides qui facilitent les randonnées, merci pour le tyvek, l'aramide, les microfibres... Merci à tous ces chercheurs qui, non seulement ont cherché mais aussi trouvé. Les fibres chimiques ont su se rendre indispensables dans notre vie quotidienne et tiennent une place de choix dans nos penderies ; il ne se passe pas une semaine sans que des rédactionnels remplissent les pages de nos magazines, que des interviews se succèdent sur les ondes pour faire connaître de "nouvelles fibres".
CONSOMMER AVEC MODERATION ET CONSCIENCE : UN BUT, UN OBJECTIF
En tant que consommatrice, je me demande s'il ne serait pas possible de consommer sans surconsommer, c'est-à-dire durable et non plus jetable. Dans ce cas, même si l'investissement de départ est plus important, au final la durée de vie du vêtement est plus longue et le gaspillage serait évité. De fait, la production mondiale de laine, de soie, de lin ou de chanvre pourrait peut être suffire à fabriquer au moins les articles que nous portons à même la peau tels que les sous-vêtements.
Consommer avec modération et en conscience devrait devenir un but.
LE PASSE SOURCE D'AVENIR?
Je veux simplement vous parler de ce que l'on occulte, de ce qui fut à l'origine et qui perdure. La force des ces fibres ancestrales est d'avoir traversé les ans, les générations et d'être encore des sources d'inspiration pour les chimistes du XXIe siècle.
LA SOIE DE L'HALABE : REPRODUCTION IMPOSSIBLE
Produire industriellement et chimiquement, cette soie est un problème insoluble pour le moment. En effet, la soie d'araignée est un caillou dans le jardin trop lisse des laboratoires, une épine dans le pied des techniciens et une fibre magique que l'homme peine à reproduire.
Comment se fait-il que toutes ces matières grises qui travaillent sur cette fibre depuis des décennies ne parviennent pas à 'imiter chimiquement ce fil doté de tant de qualités ? Plus solide qu'un fil d'acier de même diamètre, plus élastique que n'importe quel fil naturel, plus fin et plus brillant que le fil de soie du bombyx du murier. La complexité de cette fibre la rend mystérieuse et infalsifiable. L'homme se heurte à un "mur", c'est un défi que les chercheurs ne cessent de relever pour le moment sans réel succès. Patience et longueur de temps... Et après quel défi relèvera l'homme?
L'histoire de la soie d'araignée Halabé, l'araignée fileuse de Madagascar vous sera comptée dans un prochain post.
Ce que la nature à mis si longtemps à fabriquer, comment nous, petits hommes, pourrions-nous d'un coup de baguette magique demander à une machine de nous le donner? J'aime que la nature résiste un peu à l'homme, qu'elle garde encore quelques secrets de fabrication. Un peu d'humilité dans ce monde ne serait pas pour me déplaire .
MES HOMMAGES DAME NATURE
Seule, toute seule sans avoir recours à un matériel sophistiqué, la nature à réussi à nous donner la soie, la laine, le lin et tant d'autres fibres dont l'extraordinaire complexité ne nous apparait pas de prime abord.
C'EST LE BOUQUET
Je vous offre mes " rencontres textiles" dans un bouquet multicolore. Des fibres textiles mises au point par la nature et découvertes, souvent fortuitement, par l'homme il y a bien longtemps et jamais oubliées. Il faut aller les chercher là où elles sont considérées comme des trésors, transformées en tissu avec parcimonie, utilisée avec dévotion et reconnaissance.
Le parme de la Glycine (wisteria floribunda) du Japon , le rouge du lotus royal de Birmanie , le bleu des fleurs de lin d' Europe , le blanc de la boule de ouate de la fleur de coton d'Amérique et, pour la verdure quelques tiges de bambou de Chine ou du Brésil...
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