LA MERCERISATION
Au début du 19e siècle, Persoz s’aperçut de la grande affinité entre la fibre de coton et la soude caustique. Mais ce n’est qu’un 1851, que Mercer fit breveter le procédé dit de mercerisage qui avait pour but d’obtenir un fil de coton plus solide et plus facile à teindre.
Après quelques expériences et des années plus tard, le mercerisage, procédé chimique, fut appliqué industriellement aux fibres cellulosiques conférant ainsi au coton l’aspect brillant d’un fil de soie. Le mercerisage ne s’effectue que sur les fibres longues, donc de belle qualité, le prix du produit fini est élevé.
Pour merceriser les fibres cellulosiques (coton ou viscose), les rendre soyeuses, brillantes, lisses, souples, on fait agir sur la fibre de la soude concentrée (encore elle). La fibre absorbe la soude caustique, gonfle et sa section se transforme : de plate elle devient circulaire, ce qui facilite la teinture et donne un aspect lustré mais ce traitement implique un retrait notable du tissu. Le procédé mis au point par Mercer fut amélioré au début du XXe siècle. L’agressivité de soude caustique est en cause, c’est un produit très corrosif lorsqu’il est en contact avec la peau, ses utilisations sont multiples, notamment pour déboucher les canalisations et cela devrait vous mettre la puce à l’oreille.
Afin de limiter le rétrécissement, l’opération a lieu sous tension, le fil de coton est étiré dans une solution concentrée de soude. Il semble évident que ce n’est possible que sur des étoffes stables, donc impossible de merceriser une maille. C’est pourquoi le mercerisage s’opère sur le fil. On trouve dans le commerce du fil à broder en coton mercerisé.
L’ammoniac peut remplacer la soude ; dans ce cas, la brillance obtenue est plus faible.
Les articles les plus courants en coton mercerisé sont commercialisés en maille comme les chaussettes, les polos, les T-shirt, et se portent souvent à même la peau. Le coton perlé ou le coton à broder mercerisé est aussi utilisé pour crocheter des vêtements pour bébé (chaussons, brassières). Si j’avais lu ce livre plus tôt, je n’aurais certainement pas crocheté des petits chaussons verts et blancs en coton perlé pour mon fils, j’aurais choisi un fil de coton plus naturel.
STABILITE DIMENTIONNELLE
Pour prévenir d’éventuel rétrécissements lors du lavage, les fibres sont enrobées de résine à base d’urée formaldéhyde.
TRAITEMENT ANTI FROISSE.
Vous gagnerez du temps au repassage, votre pantalon aura toujours un pli impeccable, la chemise en coton lavée le soir sera opérationnelle le lendemain matin, mais les résines employées sont responsables d’un grand nombre de réactions d’intolérance et du manque de confort ce qui est moins dangereux mais très désagréable.
Les fibres sont gainées avec un produit qui les rend infroissables, elles sont figées, parallèles, un peu comme la peau du visage après quelques lifting « le doigt sur la couture » c’est-à-dire qu’elles ne se cassent plus mais, comme les roseaux, gagnent un peu en flexibilité enfin, juste un peu.
Le tissu, souvent un coton perd sa souplesse, une chemise en popeline traitée « no iron » c’est-à-dire sans repassage, n’a plus vraiment de raison d’être, autant acheter une chemise en polyester.
Ce qui est malin de la part des distributeurs, c’est de considérer cet additif comme une qualité supérieure, un plus pour votre satisfaction, donc vous perdez sur tous les tableaux, le prix du vêtement est plus élevé, le confort est moindre, et son contact avec la peau peut engendrer des irritations.
Et voilà que l’on reparle du formaldéhyde. Les fibres de coton sont traitées avec des résines urée/formol, substance dangereuse dont l’interdiction a été décidée dans les produits d’entretien et dans les bougies d’ambiance. Volatiles, ces particules sont susceptibles d’être inhalées. C’est un allergène qui, outre les irritations de la peau, est responsable de nausées, de saignement de nez…
Certains articles haut de gamme, c’est-à-dire plus chers, sont traités anti froisse avec de l’ammoniaque, moins pire que le formaldéhyde, mais pas vraiment inoffensif.
Même si le tissu est traité, un coup de fer est parfois nécessaire, alors régler le fer sur soie et non sur lin.
Wash and wear, littéralement laver et porter, sans intermédiaire. La finalité ? Faciliter la vie, simplifier l’entretien, gagner du temps. La technique wash and wear consiste à gainer les fils avec une résine thermoplastique qui évite la permanence des faux plis, qui sont de vrais plaies s’ils apparaissent sur sa jupe droite préférée.
Les fibres chimiques synthétiques sont dotées de pouvoirs magiques. Cela se vérifie avec les fibres de polyester qui ne se froissent quasiment pas mais, si d’aventure un pli était marqué par une malencontreuse manipulation du fer à repasser vapeur, il serait très difficile à faire disparaître.
C’est doublement magique par ce que le plissage permanent n’est justement possible que sur les tissus contenant au minimum 50% de fibres polyester. Un mélange laine et polyester est une bonne pioche. Le confort de la laine, la capacité du polyester à maintenir le plissage.
A SUIVRE
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