Etre passionné par l'univers textile est une bonne et belle chose, mais pour moi ce n'est pas suffisant, je veux aller par delà les frontières de la mode c'est pourquoi, et j'aimerai vous entraîner dans cette folle aventure.
Je souhaite partager avec vous un approche singulière qui met l'univers textile dans un contexte plus philosophique que commercial. Les étoffes résultent de fils savamment ordonnés ou volontairement entremêlés, elles sont la base des vêtements qui nous protègent, nous parent, nous cachent, mais plus que cela ce sont des carapaces avant d'être ce que l'on appelle d'un mot que je n'aime pas, des objet de mode. Alors, il est temps de consommer ces produits non pas avec modération mais avec attention. Choisir ses vêtements, les porter, les dorloter, les soigner c'est prendre conscience de leur existence mais c'est aussi découvrir que le corps humain n'est pas un simple porte manteau ; les vêtements doivent respecter l'anatomie humaine et sur ce point je suis intransigeante. Et si envisager d'utiliser les articles textiles du quotidien en pleine conscience n'était pas une utopie mais une éventualité plausible. Nos cinq sens sont là pour nous aider à découvrir la vie cachée des tissus : la texture douce des serviettes de toilette , les fils bleus et les fils blanc d'un blue jeans, l'odeur si particulière de la laine mouillée, le saveur légèrement sucrée du lin, entendre le brouhaha d'un morceau de taffetas que l'on froisse.
En changeant ses habitudes vestimentaires il est probable que la vision d'un simple pantalon ou d'une chemise prendra une signification tout autre. Au moment crucial de l'achat, l'option "consommable jetable" ne sera plus qu'un lointain souvenir,
J'aime beaucoup cette vue de respect envers les vêtements et d'utiliser nos cinq sens. Il nous faut retrouver cet apprentissage. En ce moment j'observe la vitesse à laquelle nos torchon en fil de lin je présume pour essuyer les verres, reprisées maintes et maintes fois par les deux générations au dessus de la mienne avec un tel soin s'usent à grande vitesse à cause sûrement de leur passage en machine. Je prends des photos des reprises et des initiales pour raconter leur histoire à nos enfants.
RépondreSupprimerMerci Mme Catherine Kouliche Goldman pour vos articles très intéressants. Un vrai plaisir de vous lire.
RépondreSupprimerLV,