En 1880 aux USA le monde de la mode était sur le point de laisser tomber les lacets, laçages et autres complications de fermeture. Le laçage des corsets des femmes et le boutonnage des bottines des hommes prenait trop de temps, quand il ne fallait pas avoir besoin de l'aide d'une âme charitable. Time is money..
Elias Howe tenta vers 1850 de mettre au point un moyen de faciliter la fermeture des vêtements féminins, mais les résultats ne furent pas couronnés de succès. L'inventeur mis son potentiel au service d'une autre invention. Et ce fut la première machine à coudre! Un certain Whitecomb Judson, chercheur de son état repris l'idée de Howe, améliorant le système de petits maillons métalliques à ergots et à encoches qu'un principe de glissière permettrait de réunir ou de séparer. La fermeture à glissière était en passe d'être inventée , et et le quotidien des fashion addict bien simplifié. Judson déposa le brevet en 1881. Le Prince de Galles étonnera les américains par la vitesse à laquelle il pouvait enfiler ses pantalons équipés d'une fermeture à glissière. La première apparition publique de la "fermeture à glissière" eut lieu lors de l'exposition de Chicago en 1883. Les prototypes n'étaient pas encore réellement au point et donc non destinés à la vente. Un industriel Lewis Walker fut fort intéressé par cette nouveauté. Il fonda avec Judson une société d'exploitation du brevet. Les deux hommes crurent profondément au développement mondial de cet objet et créèrent" Universal Fastener Co" société de la fermeture universelle. Les premiers modèles furent réalisés à la main, mais il fallut ensuite imaginer une machine capable de les fabriquer afin de pouvoir exploiter industriellement le brevet. Les choses furent plus périlleuses que prévu et après un demi siècle de recherches, Judson abandonna. Pour éviter la ruine, son associé Walker persévéra. Il fit appel à un ingénieur suédois, un certain Gédéon Sunback pour tenter de fabriquer la machine qui ferait ces fermetures... Hélas, il ne réussit pas plus que les autres, dans les premières années. Ce n'est que vers 1913 qu'il mit au point une machine capable de produire des fermetures à glissières vendables. Mais les clients potentiels n'y crurent pas dans l'immédiat et la société perdit encore beaucoup d'argent. En 1921, la compagnie Goodrich lança des "snow boots" avec une fermeture à glissière à la place de boutons. Ces souliers étaient vendus sous la marque "Zipper" et le succès fut immense et les clients ne tardèrent pas à nommer cette invention Zipper ou Zip
En 1927, l'invention commença à rapporter de l'argent. Un tailleur de Brooklyn utilisa cette fermeture à glissière pour les ceintures à goussets des marins américains. L'armée américaine, convaincue du gain de temps de ce mode de fermeture l'adapta aux combinaisons des aviateurs.
La société Universal Fastener and Co devient la société Talon en 1928. La fabrication des fermetures Sundback avait été consentie à plusieurs sociétés étrangères. Ainsi en France, en 1924, la société Davey Bickford Smith implantée au Petit Quevilly, près de Rouen donna le nom de "Fermeture Eclair" à ce curieux accessoire que nous utilisons au quotidien.
En 1931, un tailleur "avant gardiste" utilisa la fermeture à glissière pour les vêtements civils. En Europe, la haute couture parisienne utilise la fermeture à glissière de la marque Eclair. Elsa Schiaparelli qui ferme ainsi quelques unes de ces robes (du col à l'ourlet).
Ce système de fermeture est généralement désigné par le mot zip ou zipper dans les pays anglo-saxons, mais en France c'est la fermeture Eclair (pour rapidité) qui utitilisé comme un nom commun à l'image de frigidaire ou nylon, en fait à tord puisqu'il s'agit de marques déposées
Depuis le succès de cette invention ne s'est jamais démenti, bien que soit apparu un sérieux concurrent : le velcro mais ceci est une autre histoire.
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