dimanche 26 juillet 2020

LA FAILLE


FAILLE

ETYMOLOGIE
du néerlandais « falie » qui serait emprunté au vieux français qui donne fichu. 

Le Littré définie la faille comme étant une étoffe de soie noire à gros grains, fabriquée en Flandres. Cette hypothèse est sans doute la meilleure car les flamandes portaient des fichus appelés faille.
Le mot faille traduit un manque, un endroit où la pierre manque , le relief est alors accidenté, comme la surface de l'étoffe du même nom qui est constituée d’une succession de sillons et de côtes.


DESCRIPTION
Etoffe constituée d’une chaîne en soie et d’une trame en soie ou en coton. C’est un tissu à gros grains fins et à côtes transversales au  relief est très discret.  
La faille est une variété de taffetas : la trame passe alternativement sous les fils de rang pair puis impair. La particularité de la faille demeure sa raideur et sa brillance. Les fils de chaîne sont fins et plus nombreux que les fils de trame.
C’est le fil de trame beaucoup plus gros que le fil de chaîne qui crée ces côtes horizontales c’est à dire perpendiculaire aux lisières Les côtes sont fines et leur relief peu important cependant leur présence rigidifie le tissu. Visuellement la surface d’une faille est quasiment plate, mais en passant l’ongle sur la surface on peut sentir un léger relief. 


UN TISSU A DECOUVRIR
La faille ne demande qu’à jouer avec les volumes, elle casse, les plis sont marqués, mais la faille joue sur les deux tableaux, elle est vigoureuse, presque brutale et en même temps elle diffuse avec modestie l’éclat de la soie. C’est une étoffe méconnue qui recèle des trésors.

UTILISATIONS
Ce tissu ne se laisse travailler que par des mains expertes : bustiers, jupes droites, nœuds géants, robes fourreau, vestes. Je vous présente ici les failles de soie, car il existe, comme pour d'autres étoffes des failles en fibres chimiques, mais c'est un autre univers qui mérite à lui seul un post.
Aujourd’hui la faille de soie un tissu tombé dans l’oubli, sa commercialisation est restreinte pour deux raisons la première parce qu’il est difficile à travailler, il "habite" sur les étagères des  ateliers des grandes maisons de  Couture, et la seconde c’est  son prix élevé  seuls quelques soyeux lyonnais poursuivent ce type de production,  les   pour des robes, des tailleurs, des jupes des cravates d’homme des rubans



1 commentaire:

  1. Merci beaucoup pour toutes ces informations, c'est formidable

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