UNE ETYMOLOGIE SURPRENANTE
Le mot bayadère est d'origine portugaise : de balhar danser. Cependant il y a ambiguité avec le mot baller qui en vieux français exprime aussi l'idée de bouger, se remuer, se balancer. Baller vient du bas latin ballarer = danser qui donnera le mot bal=réunion dansante. En poussant un peu plus loin on trouve ballein que l'on peur rattacher à une racine indo- européenne que l'on retrouve dans le sanskrit Le mot bayadère a par conséquent de nombreuses correspondances dans plusieurs langues européennes.
Bajadere en allemand, bayadera en espagnol...
QUEL RAPPORT ENTRE LES DANSEUSES SACREES INDIENNES ET LES PORTUGAIS?
Rappelons nous que l'économie européenne prospéra grâce à une politique de colonisation. Les portugais(Goa), les hollandais(Madras) et les français (Pondichery, Chandernagor, Mahé...) établirent dès XVIIeme siècle des comptoirs commerciaux en Indes.
Les portugais présents dans l'ouest de l'Inde découvrirent les Devâdâsi officiellement "servantes de Dieu" communément appellées "natch" c'est à dire danseuses. Ce mot fut traduit en portugais de donna balhaderia. Après quelques modifications balhaderia se transforma en bayadère forme adoptée unanimement par les occidentaux.
BAYADERE : UN LUSITANISME
Au XVIIeme siècle le Portugal était devenue une puissance internationale, et portugais était une langue de communication largement utilisée entre les peuples au même titre que l'anglais aujourd'hui.
Si les anglicismes sont connus et font partie dans notre langue, les "lusitanismes" sont présents mais moins décelables. (Lusitanie= ancienne province romaine devenue le Portugal) Il s'agit de l'emprunt d'un mot en usage dans la langue portugaise transposé dans une autre langue
Voici quelques lusitanismes : sagouin, roupie, bambou,aniline..ectc
LES BAYADERES : DANSEUSES ET COURTISANES
Lorsque l'on parle de Bayadères il faut imaginer les Devadâsi "esclaves de Dieu" plutôt que des" servantes de Dieu" comme on se plait à dire. Ces jeunes filles étaient vendues aux temples, elles y venaient rarement de leur plein gré. A la fois courtisanes et danseuses dans les temples hindous, elles recevaient une bonne éducation tout en se perfectionnant dans la danse et le chant. Certaines demeuraient leur vie durant dans l'enceinte des temples, alors que d'autres parcouraient le pays en dansant et chantant lors des processions .
LES DANSEUSES SACREES INDIENNES EN TOURNEE EN EUROPE
En 1838 il y eut une tournée des Devadâsi. C'est ainsi que leur art fut découvert par les européens . Elles apportaient au public occidental une part du mystère de l'Orient et on les appela désormais les "danseuses bayadères". Pléonasme bien sûr, puisque bayadère est synonyme de danseuse.
Cette troupe donna 28 représentations à Paris. Parmi les spectateurs, Théophile Gautier et Gerard de Nerval furent séduits par une de ces danseuses. Tous deux publièrent des articles élogieux dans différents journaux mettant en vedette une bayadère nommée Anamy.
LAST BUT NOT LEAST : LE COSTUME DES BAYADERES EST A L'ORIGINE DES ETOFFES BAYADERES
Les robes très colorées étaient agrémentées de ceintures de couleurs vives, les bras des danseuses étaient couverts de bracelets, leur cou paré de colliers. Tous ces accessoires formaient des bandes dont l'effet visuel était exacerbé par les couleurs franches des tissus
Ainsi le tissu bayadère par la présence de bandes colorées est un rappel du costume des danseuses sacrées indiennes. Notons qu'en matière textile, le terme bayadere est employé comme adjectif généralement accolé aux mots tissu, étoffe ou vêtement.
Le mot bayadère est d'origine portugaise : de balhar danser. Cependant il y a ambiguité avec le mot baller qui en vieux français exprime aussi l'idée de bouger, se remuer, se balancer. Baller vient du bas latin ballarer = danser qui donnera le mot bal=réunion dansante. En poussant un peu plus loin on trouve ballein que l'on peur rattacher à une racine indo- européenne que l'on retrouve dans le sanskrit Le mot bayadère a par conséquent de nombreuses correspondances dans plusieurs langues européennes.
Bajadere en allemand, bayadera en espagnol...
QUEL RAPPORT ENTRE LES DANSEUSES SACREES INDIENNES ET LES PORTUGAIS?
Rappelons nous que l'économie européenne prospéra grâce à une politique de colonisation. Les portugais(Goa), les hollandais(Madras) et les français (Pondichery, Chandernagor, Mahé...) établirent dès XVIIeme siècle des comptoirs commerciaux en Indes.
Les portugais présents dans l'ouest de l'Inde découvrirent les Devâdâsi officiellement "servantes de Dieu" communément appellées "natch" c'est à dire danseuses. Ce mot fut traduit en portugais de donna balhaderia. Après quelques modifications balhaderia se transforma en bayadère forme adoptée unanimement par les occidentaux.
BAYADERE : UN LUSITANISME
Au XVIIeme siècle le Portugal était devenue une puissance internationale, et portugais était une langue de communication largement utilisée entre les peuples au même titre que l'anglais aujourd'hui.
Si les anglicismes sont connus et font partie dans notre langue, les "lusitanismes" sont présents mais moins décelables. (Lusitanie= ancienne province romaine devenue le Portugal) Il s'agit de l'emprunt d'un mot en usage dans la langue portugaise transposé dans une autre langue
Voici quelques lusitanismes : sagouin, roupie, bambou,aniline..ectc
LES BAYADERES : DANSEUSES ET COURTISANES
Lorsque l'on parle de Bayadères il faut imaginer les Devadâsi "esclaves de Dieu" plutôt que des" servantes de Dieu" comme on se plait à dire. Ces jeunes filles étaient vendues aux temples, elles y venaient rarement de leur plein gré. A la fois courtisanes et danseuses dans les temples hindous, elles recevaient une bonne éducation tout en se perfectionnant dans la danse et le chant. Certaines demeuraient leur vie durant dans l'enceinte des temples, alors que d'autres parcouraient le pays en dansant et chantant lors des processions .
Devadâsi dans un temple indien |
En 1838 il y eut une tournée des Devadâsi. C'est ainsi que leur art fut découvert par les européens . Elles apportaient au public occidental une part du mystère de l'Orient et on les appela désormais les "danseuses bayadères". Pléonasme bien sûr, puisque bayadère est synonyme de danseuse.
Cette troupe donna 28 représentations à Paris. Parmi les spectateurs, Théophile Gautier et Gerard de Nerval furent séduits par une de ces danseuses. Tous deux publièrent des articles élogieux dans différents journaux mettant en vedette une bayadère nommée Anamy.
LAST BUT NOT LEAST : LE COSTUME DES BAYADERES EST A L'ORIGINE DES ETOFFES BAYADERES
Les robes très colorées étaient agrémentées de ceintures de couleurs vives, les bras des danseuses étaient couverts de bracelets, leur cou paré de colliers. Tous ces accessoires formaient des bandes dont l'effet visuel était exacerbé par les couleurs franches des tissus
les bijoux forment des bandes horizontales qui rythment les surfaces colorées des robes |
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