Comment comprendre, reconnaître, différencier les étoffes? Tenter de reconstituer leur filiation et ébaucher ce que seront le futurs membres de cette grande famille est une vaste mais excitante entreprise. J'aimerais à travers un ouvrage plus complet que ce post vous faire partager le délice d'une conversation autour d'une ziberline ou d'un Zenana. En attendant de trouver l'éditeur qui sera séduit par cette idée, il faudra vous contenter de ces quelques lignes.
Battons nous pour conserver un souffle de personnalité aux étoffes qui nous entourent, nous protègent, nous parent tout au long de notre vie. Comment faire? Il suffit de donner un nom à chacune d'entre elles. Terminer les références, les noms génériques, il est temps pour les étoffes anonymes de se révolter. Leur rendre une identité c'est leur permettre de retrouver leur personnalité. C'est également un moyen de sauvegarder le patrimoine mondial textile.
Le nom des tissus résultent d'un savant dosage entre du mystère, de la poésie, de la créativité, de la tradition, avec un peu de sciences et quelque fois du hasard.
En découvrant un à un les tissus, tour à tour communs ou rares, classiques ou modernes, naturels ou chimiques, concrets ou abstraits vous serez aussi amenés à rêver, à voyager à travers les continents et l'histoire. Il est temps de se mettre aux commandes d'une machine à remonter le temps et à explorer le futur.
Pour de multiples raisons suivre le chemin de la vie d'un tissu à travers les siècles est un parcours semé d'embûches. Les grandes catégories textiles ont subi depuis la préhistoire de nombreuses modifications, ponctuées par des mariages, des divorces, des unions libres, des naissances, des décès, et même des manipulations génétiques rendues possible grâce aux progrès scientifiques.
" Les dénominations ne sont que passagères, la plus légère modification apportée au tissu suffit pour lui faire donner un autre nom" in Traité théorique et pratique de l'impression sur tissu J. Personnaz Ed V. Masson
Il est des étoffes dont seul le nom nous est transmis, souvent par l'intermédiaire de la littérature, mais de traces tangibles point, ainsi en est il des "pailes ou de l'auqueton".
Jadis le tissu avait une lecture évidente et la matière dont il était constitué ne prêtait pas à confusion. Chacun considérant comme une vérité première que le gazar était en soie, le drap d'Ebeuf en laine. A présent le contenant demeure mais le contenu n'est parfois qu'une imitation
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