mercredi 8 février 2012


Les dickats de la mode dès le berceau?

Les vêtements pour bébés sont craquants, trognolets, mignons, jolis, drôles, délicieux, ravissants et plus encore. Bref, ils font tourner la tête aux adultes qui auraient envie de tout acheter, surtout au moment des soldes. Mais si l'on prend le temps de réfléchir, nous sommes là face à un achat dicté par le plaisir ou par la nécessité ? Durant les premiers mois de la vie, les préoccupations d'un nourrisson ne sont pas d'ordre esthétique, c'est l'œil de l'adulte qui déforme la réalité, laissant la passion primer sur la raison.

Le trousseau de naissance

Le nécessaire 
D'un côté, il y a le trousseau utile et même nécessaire pour les premiers jours du nourrisson. Coffret de naissance ou liste fournie par les maternités, tout y est. On peut affiner, mais le principe demeure, simple et fonctionnel. C'est le rôle des parents, voire des grands-parents d'être vigilants quant au choix des articles dans le but du bien-être de l'enfant.

Le superflu 
De l'autre côté, il y a le superflu. Il s'agit avant tout de cadeaux de naissance que font les amis, les parents, les copains, enfin les adultes. Il faut avoir vécu ces instants dans les rayons puériculture pour pour comprendre combien nous sommes faibles devant cette abondance d'articles dont nous ne soupçonnions pas l'existence quelques heures auparavant. Tout est tentant, j'avais l'impression de me goinfrer de friandises oubliant un moment mes bonnes résolutions du nouvel an. Quel plaisir de choisir parmi les peluches plus douces les unes que les autres, d'imaginer le bébé dans ces habits si délicieusement imprimés.

Quand l'affectif prime sur la raison 
Dans ces moments, juste ou juste après la naissance c'est avec nos sentiments, nos souvenirs, notre désir de bonheur que nous idéalisons les produits. Notre comportement de client est affecté voir déstabilisé par l'arrivée d'un nouveau membre dans la famille. Pour beaucoup il y a une transformation dans la façon d'acheter, et nous devenons des acheteurs compulsifs. Des adultes lâchés dans le rayon puériculture d'un grand magasin sont comme des enfants dans une boutique de bonbons, la gourmandise les guide. Mais attention à l'indigestion. Le remède? Le temps et  le porte- feuille!   . 

La fonction ou l'esthétique ? Et si nous voulions les deux.
Manipuler de minuscules chaussons, caresser des couvertures mœlleuses et douces, tenter de boutonner un dors bien premier âge, ce sont là des relations étonnantes avec les produits, et on se perd dans les conjectures, on imagine le bambin dans ces sublimes gigoteuses d'un blanc immaculé… Qui dans ces conditions irait chercher la composition du tissu ? Qui s'occuperait de savoir en quelle matière est la doublure, si les coutures ne sont pas trop épaisses ? Le côté pratique est occulté parce que ce n'est pas ce qui est recherché, c'est dommage!

Un consommateur averti en vaut deux 
Dans l'idéal, les boutiques spécialisées dans les articles de la petite enfance devraient être des lieux de calme et de joie parce que la maternité, c'est la plénitude. Lits blancs avec ou sans voile, paniers en osier avec volants de dentelle anglaise, poussettes, portes bébé, tapis d'éveil, peluches et autres jouets, nous sommes dans un cocon où tout est  rêve de douceur et me voilà titillée par les réminiscences de l'enfance, de la mienne et de celle de mes enfants. Un ours par ci, un bavoir brodé par là ; comme j'avais oublié  le monde enchanté des nouveaux nés… Toujours dans un monde idéal, on aimerait que l'on nous propose des produits de qualité, des matières naturelles, des articles simples et fonctionnels. Malheureusement, les fabricants profitent de ces moments où le client est  heureux, influençable. Trop souvent, le consommateur occasionnel est naïf et incompétent en matière de puériculture. Il devient alors une proie facile. Les produits qui lui sont proposés utilisent  des matières peu compatibles avec le bien être du nourrisson, les vêtements ont des formes inadaptées à la petite enfance mais, qu'importe le flacon pourvue qu'on ait l'ivresse… Les fabricants ont bien compris, maintenant c'est à vous,  consommateurs,  de changer les règles du jeu.  

Satisfaire les besoins vestimentaires  du nouveau né 
Les besoins de bébé en matière de garde robe sont élémentaires et simples. Le choix consiste à trouver des articles confortables, qui protègent du froid ou de la chaleur. Ensuite, vient le superflu. C'est à ce moment que tout ce complique, car on confond tout. Si les effets de la mode sont perceptibles, jusque dans les rayons layette, c'est surtout pour le plaisir des adultes.  Si le vêtement devient plus qu'une simple protection et se transforme en parure, s'il devient un objet de séduction, sachez que pour le nourrisson, le confort doit demeurer l'essentiel pour les parents c'est il doit être fonctionnel. La mode, la pudeur, la séduction à trois mois, je n'y crois pas ; et vous ? Je pense que bébé aura bien le temps de suivre la mode et ses diktats, s'il le désire.
À suivre, des conseils d'achats et des petites histoires de layette.

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