mardi 18 février 2025

LA SOIE ERI EN ASSAM

 

 Après un stop  a Kolkata au Bengal,  passage obligé avant d'atteindre  l'Assam, j'atteignis enfin ce territoire  légendaires couvert de verdoyantes plantations de thé, de champ de maïs,  où les chenilles Eri, Paat  et Muga se développent en dévorant les feuilles des ricins, lauriers , soms et autres muriers.

 Alors que les brumes matinales  se dissipaient peu à peu,   mon embarcation glissait doucement sur les eaux calmes  du Brahmapoutre.

 Après un stop  a Kolkata au Bengal,  passage obligé avant d'atteindre  l'Assam ce territoire  légendaires couvert de verdoyantes plantations de thé, de champ de maïs, où les chenilles Eri, Paat et Muga se développent en dévorant les feuilles des ricins, lauriers et autre muriers. 


ERI                                                                               
Mon premier contact avec la soie Eri  eut lieu dans un petit village bâti sur un îlot de terre qui s'étend entre deux bras du Brahmapoutre.  



L'architecture de ces maisons est adaptée aux aléas climatiques, c'est pourquoi elles sont 
juchées sur des pilotis, et pour accéder à la plate forme habitable, les villageois font preuve d'inventivité, qui une sorte d'échelle, qui un systeme d'escalier en bambou, qui un plan en bois incliné...etc 


 Les murs?  Parfois des panneaux réalisé en tiges de  bambou, parfois  tressés  avec des feuilles de maïs ou de bananiers, avec un toit parfois en chaume, en tôle ondulée ou encore en feuilles de palmier,



 Les  maisons ainsi surélevée permettent de créer un espace ombragé qaux utilités multiples. La plu judicieuse peut être est dédiée aux tisserandes, qui travaillent sur des métiers à tisser rustiques certes mais  d'une eficacité redoutable.



 Une jeune femme qui sous le regard amusé de son jeune fils qui s'était fabriqué une balançoire avec les moyens du bord, 


 manipulait la navette avec dextérité et  en rythme  actionnaient les pédales avec ses  pieds nus...



ainsi les jours passaient et les étoffes naissaient.  Les matières premières utilisées sont  la soie éri  et des fils de coton généralement teints. La qualité fort moyenne mais  fournie par une coopérative. Les fils sont distribués  entre les femmes du village puis les étoffes  sont soit récupérés pour être vendues sur le marché local, soit pour  une partie   utilisées par les  villageois  eux- même,  pour se vêtir ou se couvrir ou vendues aux visiteurs de passage bien que rares.
 

UNE SOIE CRUELTY FREE OU SOIE DE LA COMPASSION 
La soie Eri, ou   "soie Ahimsa"  qui signifie "non-violence" en sanskrit,  est obtenue à partir des cocos  percés  des vers à soie Samia cynthia ricini
Ce type de sériciculture éco-responsable   est à l'origine des  soies dites sauvages , elle est répandue dans de nombreux pays  quoique  qu'il semble évident que c'est sous l'influence des jaïnistes et des bouddhistes que ce type de soie s'est développé en premier lieu dans  les régions où ces religions étaient majoritaires parce que c'est le seul type de soie qu'ils sont autorisés à porter, puisque qu'elle ne génère pas la mort de la chenille
Le cocon est récolté après que la chenille soit sortie   transformée  en papillon

Le saviez vous? Le nom de la soie Éri vient du mot "eri" qui signifie "ricin" en assamais-. Cette soie est produite par le ver à soie Samia riacini, qui se nourrit principalement des feuilles de ricin (Ricinus communis). D'où son nom !



La soie Eri est appréciée pour sa texture douce et laineuse, idéale pour des vêtements chauds.  En enroulant un châle d’Eri autour de mes épaules, j'ai  ressenti immédiatement sa chaleur réconfortante, comme si elle portait en elle la bienveillance.

Le lustre de la soie Eri est, à peine perceptible, par contre les étoffes sont extrêmement douces, chaudes et solides. Ces points justifient ses utilisations :   foulards et des écharpes, mais aussi pour des couvertures et des tapisseries mais aussi  des vestes plutot portées parles hommes En raison de sa texture épaisse et de ses propriétés thermiques, la soie Eri est un choix populaire pour les vêtements d'hiver dans certaines régions d'Asie, notamment en Inde et au Népal.

En quittant l'Assam, mon sac empli d’échantillons précieux et mon esprit chargé de souvenirs, je compris que ces soies n’étaient pas seulement des étoffes exquises, elles incarnaient aussi  l’âme d’un peuple, le savoir-faire d’un monde ancien et l’amour indéfectible pour la nature. Et moi, aventurière insatiable, repartais avec la promesse de vous raconter  sur mon blog, la magie des soies d’Assam.

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