jeudi 6 janvier 2022


LA CIGALINE® SUITE

 QUAND LA MODE EGRATIGNE LA TRADITION

Au  «  fil » des années 60, les créateurs de mode et leurs adeptes feront vaciller les codes vestimentaires. Avec le recul force est de constater que les grands noms de la haute couture furent d'une audace extrême faisant  la part belle aux modèles taillés dans des tissus synthétiques. Dior et Balenciaga, madame Gres adoptèrent la cigaline lui octroyant un passeport d’entrée dans le monde très fermé de la Haute Couture . Marc Bohan en 72 imagina une robe de soirée courte en cigaline parsemée de sequins dorés Cependant  c’est Yves Saint Laurent  qui lui donna l’impulsion nécessaire pour en faire un tissu iconique. 

Les innovations  dans le domaine de la mode  féminine comme dans l’art ou l’architecture ne font pas toujours l’unanimité,    récriminations, moqueries,   scandales  accompagne les collections. L’emblématique ligne  « new look »  Christian Dior  ou  les « nus habillés » de YSL finiront par être acceptés et glorifiés par le prêt à porter. 


LE PASSAGE DE RELAI

 Du tartuffe de Moliere   : « couvrez ce sein que je ne saurais voir, par de pareils objets les âmes sont blasées et cela fait venir de coupables pensées »   à la réplique d’ Yves Saint Laurent « Rien n’est plus beau qu’un corps nu » " tout est dit


TRANSGRESSION EN TOUTE TRANSPARENCE  

Les nouveaux couturiers, sont des créateurs en phase avec cette génération de baby boomer …Ils osent  démocratiser leur marque en  créant des lignes bis.  Le prêt à porter  de luxe attire une nouvelle clientèle par la modernité des offres qui  s’adapte et qui glorifient la diversité de l’offre textile. 


LA BOHEME SE DESOLIDARISE DU POIDS DE LA TRADITION VESTIMENTAIRE 

En 1966 s’avance en catimini  les prémices d’une mode revue et corrigée par des hommes et des femmes de l’age de leur clientes ; les mouvements pronent l ‘amour et pas la guerre,  les stylistes  pronent  les minis jupes   et les maxi imper, les pantalons patte d’éléph et les robes paysannes chic, les nus habillés de YSL viennent enrichir l’image d’une jeunesse qui se cherche et qui à travers les arts, la peinture, la musique, la danse et la mode exprime sa différence avec la générations de leurs parents.


« La haute couture, c’est la matière », déclarait Yves Saint-Laurent au Monde, presque vingt ans plus tard. Cette collection lyonnaise représente à merveille la diversité des matières utilisées pour la conception de pièces toutes plus luxueuses les unes que les autres. Au fil des salles, on s’interdit alors de toucher la mousseline bougainvilliers de Sfate & Combier, la cigaline de Bucol (ce tissu transparent mais résistant alors à base de Nylon dans lequel le couturier taillait ses blouses


Le corps de la femme se dévoile peu à peu et dès 1964, le premier monokini est créé par Rudi Gernreich. Yves Saint Laurent révèle la poitrine féminine en 1966. Cette  première transparence s’appuie sur la subtile transparence de la cigaline et accompagne le  fameux smoking qui fait scandale non pas tant par son  androgynie, mais parce qu'il est porté avec une blouse presque seins nus  Tandis que la femme emprunte les elements mascuien, les hommes mettent des chemises  à fleur puis la mode devient unisxe, aujourd 'hui on dirait dégenré


LE SMOKING ET LA BLOUSE

Cela pourrait être le titre d’une fable et c’est  bien plus : l’image d’une génération en quête d’autonomie Ce binôme issu de l’imagination  créative d’un styliste qui aimait la femme est devenu un standard.  Si l’idée de féminiser un vêtement ouvertement masculin fut diversement accueillie il ne fallait pas s’attendre à ce qu’un voile impudique mettent en valeur les seins féminins sous « couvert » d’une blouse en cigaline fasse l’unanimité. Yves Saint Laurent révèle la poitrine féminine en 1966. Cette  première transparence s’appuie sur la subtile transparence de la cigaline et accompagne le  fameux smoking qui fait scandale non pas tant par son  androgynie, mais parce qu'il est porté avec une blouse presque seins nus ? Le temps à passé, et l’objet du litige semble être bien inconsistant comparé au succès d’estime  qui lui est accordé


Ce pourrait être une fable mais c’est  bien plus, c’est une image révolutionnaire, qui fera date dans la mode au même titre le new look  ou la mini jupe


Et pourtant au XXIe siècle c’est le clou, le point chaud, le tandem gagnant qui s’expose dans les plus grands musées du monde le tailleur pantalon fit mouche, et la transparence sibylline de la blouse à jamais acceptée 


L’ART ET LA MATIERE

Ce dernier va encore plus loin dans sa démarche féministe en créant la robe « see-through ». C’est une robe laissant paraître le buste  à peine masqué par la semi-transparence de la cigaline

 

LA CIGALINE VERSUS MOUSSELINE

La cigaline, si   sa finesse peut rappeler celle de la mousseline de soie  elle se différencie par sa transparence équivoque, sa délicate raideur qui lui octroye un  dynamisme étonnant et son relief qui offre à la lumière l’occasion de s’exprimer sur cette surface chahutée 

La cigaline se différencie d'une mousseline de soie par une présence plus forte, un maintien à la fois arachnéen et une illusion colorée. Difficile à décrire parce qu'elle ne ressemble à rien d'autre. Les premiers tissus chimiques n'avaient pour but ultime que de coller au plus près de la réalité, voire de la dépasser. On touche ici à la perfection. Aller plus loin est possible aujourd'hui ; on n'imite plus, on crée, on sur-crée, on dépasse le rêve, on s'éloigne, on s'enfonce dans un monde technique… Mais laissons un peu de place à la poésie textile, aux infimes imperfections que les machines gomment à jamais. Un tissu hésitant, une étoffe avec quelques goutes d'humanité est-ce encore possible? Oui, si tel est le désir des consommateurs.
Le nylon  est devenu un « must have »  dans l’immédiat après guerre    les bas nylon arrivèrent sur le marché européen. Un bien commode article,  pratique, bon marché et moderne comparé aux bas  de soie. 
La Cigaline pour réaliser le fantasme des « nus habillés » 

La Cigaline, ce tissu synthétique tout en transparence, imaginé par la maison Bucol (encore un atelier lyonnais !) et dont la finesse et le crissant rappellent « les ailes d’une cigale ». Yves Saint Laurent en fit sa matière de prédilection pour ses célèbres « nus habillés » qui, derrière la finesse du voile, révélaient tout de l’anatomie féminine. La matière rêvée pour un couturier qui estimait : « Rien n’est plus beau qu’un corps nu ». En 1966 s’annoncent déjà les prémices de la révolution sexuelle de 1968. En 1966 s’annoncent déjà les prémices de la révolution sexuelle de 1968. Le corps de la femme se dévoile peu à peu et dès 1964, le premier monokini est créé par Rudi Gernreich. Yves Saint Laurent révèle la poitrine féminine dès 1966 avec sa première transparence. Mais, plus subtil, il la couvre de cigaline transparente. C’est la naissance du nude look.


UN JOLI SOUVENIR

Les corps se dévoilent de plus en plus et pas seulement sur les plages avec la création du monokini.  La collection de blouses et de robes baptisée « nus habillé » d’un jeune couturier,  Yves Saint Laurent , aboubé par Christian Dior, surfe sur l’air du temps. Le couturier place ces créations sous le signe de la Cigaline®. C’est sans doute ce nouveau venu dans la gamme de la maison Bucol qui inspira  les modèles « see-through »  au couturier

Le corps de la femme se dévoile peu à peu et dès 1964, le premier monokini est créé par Rudi Gernreich. Yves Saint Laurent révèle la poitrine féminine en 1966. Cette  première transparence s’appuie sur la subtile transparence de la cigaline et accompagne le  fameux smoking qui fait scandale non pas tant par son  androgynie, mais parce qu'il est porté avec une blouse presque seins nus  Tandis que la femme emprunte les elements mascuien, les hommes mettent des chemises  à fleur puis la mode devient unisxe, daujorudh’ui on dirait dégenré



JUSTE UN SOUPIR

Prenons l’exemple d’une eau gazeuse, il en existe des centaines à travers le monde, toutes différentes chacune ayant sa spécificité. Eh bien j’ai trouvé l’eau qui peut faire équipe avec la Cigaline, c’est la Chateldon® l’eau  favorite de Louis xiv avec des bulles d’une finesse extrême qui virevoltent  avec frénésie et remontant à la surface avant d’entrer en contact avec l’air  le temps d’ un soupir. La manipulation d’un métrage de cigaline distille à qui prête une oreille attentive, un son furtif  pareil à un  froissement d’ailes, qui s’éteint  dans un long soupir dès que la main rend sa liberté à l’étoffe  


DES COURTS METRAGES   

La mini jupe de Mary Quant, le monokini de  , des modèles iconiques  qui renvoie à une époque  où la jeunesse devient économiquement une cible pour l’industrie textile.  


UN MELANGE DES GENRES 

Une petite révolution se dessine dans le quotidien de la génération du baby boom :  la silhouette féminine se dévoile petit à petit,  un minimum de tissu pour un  maximum de liberté,  la tenue se masculinise avec l ‘adoption du  jean ce pantalon unisexe,  quant  à  la tenue des hommes elle se féminise avec des chemises à fleurs, et des cheveux longs   


AUDACE HIER , BANALITE AUJOURD' HUI

Proposer des modèles Haute Couture coupés dans un tissu en nylon fut d’une audace extrême dans les années 60   mais aujourd’hui  la présence de fibres synthétiques s'étant banalisée dans ces collections, ce sont les modèles en fibres naturelles qui font figure d’intrus. Le pouvoir des fibres fabriquées par l’homme et ses machines de plus en plus perfectionnées est irréversible, leur utilisation incontournable, leur talent infini, elles sont devenues irremplaçables dans le quotidien comme dans l’exceptionnel     

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