lundi 27 mai 2019

LOCAVORE ET LOCAWEAR : VERS UNE CONSOMMATION INTELLIGENTE

Au XVIe siècle, Hieronymus Bock, botaniste allemand  émérite écrivait :" il me semble qu'on pourrait produire des tissus à partir des plantes qui poussent chez nous, mais hélas ! Seuls sont appréciés les produits importés d'Arabie et d'Inde".
Les  prémices  de la mondialisation se faisaient déjà sentir, mais rares furent ceux qui s'en préoccupèrent alors. Aujourd'hui la filière textile est empêtrée, enchaînée pieds et poings  liés aux sources d'approvisionnement souvent lointaines et parfois incertaines. 
Il ne s'agit pas de revenir au temps des cavernes,  je  pose simplement un regard bienveillant sur des richesses enfouies dans nos mémoires et dans les terres européennes. 
Développer les énergies renouvelables ? Oui, bravo, c'est superbe, mais pourquoi ne pas exploiter le  fabuleux  potentiel que représente certaines fibres végétales aujourd'hui délaissées par l'industrie La sagesse voudrait que l'on utilise d'abord ce qui existe avant d'aller chercher plus loin.
La tourbe : et si  on s'intéressait de plus près aux fibres végétales locales. Avec les techniques nouvelles il est possible  de transformer en fibres textiles des matières premières naturelles et de les exploiter industriellement. Et la tourbe textile, un trésor oublié qui dort dans les tourbières de l'Europe du nord  depuis des siècles. Il est vrai que les premières tentatives d'exploitations au début du XXe siècle ont été laborieuses. Mais aujourd'hui la transformation de la tourbe en un fil textile serait un jeu d'enfant si l'on s'en donnait les moyens. Le résultat des mes recherche est mince, pour l'instant il semble que seuls les  finlandais utilisent  la tourbe dans un fil à tricoter mi tourbe mi laine de mouton. 
Le chanvre : je ne comprends pas pourquoi en France la production du chanvre textile à été abandonnée. C'est un produit magique, bio naturellement,  alors pourquoi aller acheter en Russie cette fibre qui pourrait être cultivé en France, traverser des milliers de kilomètres pour acheminer des fibres de l'ortie blanche alors que l'ortie verte pousse chez nous sans modération, c'est un énorme gâchis. 
La lutte pour que notre planète de  bleue deviennent  plus verte, plus écologique, plus naturelle  est enfin prise au sérieux. Mais tous ceux qui s'engagent dans ce combat imaginent ils que l'univers textile pourrait  être  lui aussi "plus verdoyant" moins chimique, moins polluant, moins allergisant ?
La mondialisation et la modernité conduisent à fabriquer des articles qui ne sont bons ni pour le consommateurs ni pour la planète. A n'en pas douter des alternatives plus écologiques existent, il suffit de se donner la peine de les chercher,  le plaisir de les mettre en œuvre.
A SUIVRE  LA TOURBE TEXTILE

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