mardi 28 mai 2019

LA TOURBE TEXTILE : GRADO ZERO ET KULTATURE

GRADO ZERO ET KULTATURE 
Il aura fallut de la patience et  des milliers d'essais infructueux avant de pouvoir produire à industriellement des fibres textiles végétales.
Considérées comme trop simples , trop  courantes, trop modestes, presque trop facile à filer et tisser, pour être prise au sérieux par les industriels.  
Les moyens techniques  disponibles aujourd'hui  permettent de réaliser ce qui était impossible il y a quelques décennies : produire à grande échelle des fibres naturelles issues de la tourbe.
Ces tissus parfois mélangés tourbe/laine ou tourbe/ coton sont "bourrés de vitamines," et de qualités  non dénaturées contrairement à  la viscose de bambou qui à perdu tout son potentiel au cours de sa transformation. Si l'on devait concevoir un vêticament ce serait un vêtement fabriqué dans une étoffe laine/tourbe.

Deux entreprises ont  magnifiquement relevé ce défi  Grado  Zero en Italie et  kultature en Finlande


Les touffes blanches et cotonneuses de la linaigrette . Photo prise au Groenland au mois d'aout. La neige à laissée place à l'herbe qui recouvre une partie de la côte ouest. 
AU DEBUT FURENT LA LINAIGRETTE ET LE CAREX
La linaigrette est liée physiquement à la tourbe. En effet ce végétal est générateur de tourbe. Une fois fanées  la plante macèrent des siècles durant dans la boue des zones marécageuses.
La soie des périanthes de la linaigrette, c'est d'abord un joli nom mais c'est aussi une fleur blanche et délicate, l'idée de dormir la tête posée sur un oreiller rempli d'aigrettes douces et légères c'est déjà le début d'une bonne nuit.

Il y a linaigrette et linaigrette. L'eriophorum du grec érios = laine et phero =porter. La photo est parlante, le nom est en rapport avec le physique de cette tige qui porte une houppe laineuse en son sommet. Mais curieusement c'est au coton que l'on pense en découvrant ces boules blanches légeres et duveteuses.Si le nom scientifque fait référence à la laine, le nom le plus commun lui fait référence au coton autrement dit la linaigrette devient une herbe à coton.
L'eriophorum  vaginatum  = en forme de gaine.  


carex

LA OUATE DE TOURBE UN TRESOR ENDORMI. 
La tourbe est le résultat de la lente décomposition de diverses plantes dont la linaigrette et le carex qui poussent à la surface des eaux stagnantes. La sphaigne est la partie vivante 
des tourbières. Seule sa partie immergée se dégrade alors que la partie émergée continue de se développer. Les tourbières sont donc en partie constituées d'une dégradation de sphaigne,sorte de mousse pouvant dater de plusieurs centaines, voire de millions d'années.
Imaginons une "carotte" de tourbe. On trouve en partant de la partie la plus profonde, enfouie dans la boue et en remontant vers la surface  :du pétrole, du charbon, de la tourbe brune, de la tourbe blonde et de la sphaigne en surface. C'est la tourbe jaune, plus riche en végétaux décomposés qui fut utilisée au XIXe siècle pour la fabrication de la ouate de tourbe.
Ce qui me parait être un extraordinaire effort technique et une remarquable stratégie commerciale  en 2016, peut perdre de sa superbe comparée à la stupéfiante avance de la société Maris et Co qui utilisant les procédés de filature du Dr Redon à su donner toute sa légitimité pharmaceutique à la fibre de tourbe en 1894!
"Maison V. Maris et Co. Nous garantissons que la fabrication à notre ouate de tourbe est faite exclusivement d'après les procédés de son créateur, le Dr Redon, c'est-à-dire avec des machines et dans des conditions spéciales d'asepsie. Nous garantissons toutes les qualités de notre marque, mais de celle-là seulement!
De la valeur hygiénique et antiseptique des tissus de tourbe. Les tissus que nous présentons sont faits de tourbe pure, de fibres de tourbe filées par un procédé nouveau et exclusif.
Les fibres employées, extraites de certaines tourbes de Hollande, sont en majeure partie des fibres de carex lentement transformées par l'action très prolongée du temps, de l'eau et de divers agents de fermentation. Sous ces multiples influences, le végétal a subi d'importantes modifications dans sa constitution physique et chimique; tout en conservant sa structure anatomique générale, il est devenu un véritable squelette inorganique, désormais à l'abri de toute putréfaction et de toute fermentation.
Le végétal fait tourbe ayant conservé son volume tout en perdant beaucoup de son poids, a dû devenir poreux; de là, en dehors même de la constitution de la plante elle-même, une grande élasticité et un grand pouvoir absorbant.
Du fait de sa constitution chimique et du milieu dans lequel elle elle formée, la tourbe est aseptique et même, dans une mesure . appréciable, antiseptique.
Les propriétés caractéristiques de la fibre de la tourbe, complètement étudiées par le Dr Redon, aujourd'hui reconnues par tous les savants, sont :
La capacité d'absorption;
L'élasticité;
La conductibilité ;
L'inaltérabilité ;
L'action antiseptique et désinfectante.
Ce sont ces qualités, d'autant plus précieuses qu'elles sont naturelles, qu'il s'agissait de conserver dans les diverses transformations et utilisations de ces fibres, en particulier dans la fabrication de tissus. — Que devait-il advenir, en effet, de l'antisepsie et du pouvoir absorbant, par exemple, si, pour l'élaboration de la fibre et sa mise en tissu, on voulait passer par la série des opérations ordinaires de la filature, où l'addition de matières essentiellement fermentescibles (corps gras, oléine) est d'une nécessité absolue?
Nous avons pu atteindre cependant le but désiré d'une manière certaine, incontestable, mais non sans de laborieuses recherches et grâce à un nouveau système de filature, le système Cupers. Seul, ce système, dont nous avons le monopole, permet de hier les fibres de tourbe sans l'addition d'aucune matière étrangère, en leur conservant leur pureté originelle. Nous avons donc la certitude d'offrir un tissu qui réunit en lui toutes les qualités naturelles de la tourbe pure, puisque toutes les manipulations ont été faites à sec, sans matières grasses et sans eau.
Le jury de l'Exposition d'hygiène d'Anvers 1894 a reconnu le mérite de nos tissus en leur attribuant un diplôme d'honneur."

Il est acquis qu'une des qualités principales de la tourbe est sa grande capacité d'absorption. Cette propriété, jointe à la conductibilité bien connue de la tourbe pour la chaleur, assure à notre tissu de tourbe un rôle prépondérant dans l'hygiène de l'homme et du cheval.
Une couverture en tissu de tourbe, placée sur un cheval en sueur, absorbe et facilite l'évaporation de cette sueur tout en maintenant une température régulière et en évitant la production d'une couche dense de vapeur entre elle et le cheval. Ce dernier phénomène se produit, on le sait par expérience, avec tous les autres tissus et fait souvent redouter l'emploi des couvertures ordinaires, causes fréquentes de refroidissement.
Sous la couverture de tourbe, l'animal peut se sécher ; sa peau s'y comporte comme au contact de l'air avec le danger des impressions extérieures en moins. Il n'y a plus à craindre un refroidissement brusque quand il faut découvrir le cheval

On trouve nombre d'exemples ayant conduit des industriels à se lancer dans la transformation de la tourbe en fibre textile`` 

Louis Neyron  crée sa première société en 1882.  Puis il s'associe avec son ami le Docteur Rasurel. Ainsi naquit la première société de sous vêtements  "hygièniques" connue sous le nom de  Dr Rasurel puis Rasurel,
 On y file  un fil de laine importé d'Australie mélangé à de la ouate de tourbe importée de Hollande. Le fil est tricoté à la machine pour obtenir une maille, matériau qui permet la fabrication de sous vêtements confortables alliant  l'isolation thermique, la souplesse et un pouvoir antiseptique avéré.
 . 
Les affiches publicitaires de l'époque vantent les mérites  de cet article





Un de ses clients célèbre fut Marcel Proust. Asmatique  il vivait dans un monde clos, dans une chambre aux rideaux tirés, fenêtres fermées, et pourtant il se réchauffait difficilement
“je grelotte sous cinq couvertures de laine augmentées de trois édredons cependant que sur moi les tissus que vous méprisez du docteur Rasurel, recouverts de trois épaisseurs de Pyrenées, me protègent un peu des flammes du feu qui est dans la cheminée.” 
La ouate de tourbe est une matière fibreuse, élastique, et fine. Mélangée à au moins 25% de fil de laine de mouton, il est possible de la filer et de la tisser. On obtient une étoffe de tourbe, type flanelle, aux qualités calorifiques exceptionnelles. Ce lainage était recommandé aux personnes souffrant de rhumatismes. Je dis était car aujourd'hui la tourbe est quasiment ignorée par l'industrie textile. Le consommateur  du XXIeme siècle devrait il  se contenter d'un ersatz  présenter comme la perfection faite fibre : la polaire.? La stratégie de la société finlandaise est couronnée de succès: utiliser les ressources locales ( tourbe) pour fabriquer industriellement un textile à la fois techniquement très sophistiqué et en même temps naturel. Depuis quelques années Kultature commercialise sous le nom d'Eriotex une sorte de feutre mi tourbe mi laine. Des stylistes comme JC Castelbajac ne s'y sont pas trompé en intégrant dans leurs collections cette matière ancestralement nouvelle.

Plus encore : la tourbe est hémostatique et c'est pour cette raison qu'elle fut utilisée comme pansements durant la guerre de 14/18
Encore plus: la tourbe possède des propriétés absorbantes et désodorisantes si importantes qu'elle fut utilisée comme les litières  dans les étables et comme couvertures pour les chevaux.

Cet amas de fibres   était  mélangé avec de la laine de mouton. Le fil obtenu  possédait de qualités insoupçonnables. Tissés ou tricotés  les étoffes, laine/tourbe ont longtemps tenus au chaud les reins de nos grands parents. Les ceintures lombaires  luttaient efficacement contre les rhumatisme bien avant que Damart nous propose ses articles en Thermolactyl mis au point en 1953
La nature est bien faite, mais l'homme depuis les temps immémoriaux tente de la surpasser. Et voila comment on passa de la ceinture de flanelle aux sous vêtements Damart. La science au service du bien être rentre dans les fibres de ces tricots magiques. Les propriétés "triboélectriques" du Thermolactyl vont soulager les rhumatisants, enfin c'est la publicité qui le dit, les rhumatologues sont plus septiques. Que se cache t il derrière ce mot technique? Une fibre synthétique  la chlorofibre (un autre post sera consacré aux frère Desparture dont les bureaux étaient situés rue Dammartin à Roubaix adresse à l'origine de la marque Damart
.
C'est désolant d'abandonner une telle ressource naturelle. La France possède des tourbières surtout dans le nord, mais  le Canada, l'Irlande, l'Ecosse, et bien d'autres régions dans le monde pourraient exploiter le potentiel textile des tourbières.  Les industriels  ont préféré  mettre sur le marché des fibres chimiques qui tentent d'égaler les qualités intrinsèques de la ouate de tourbe.  La société Damart a connu le succès grace à un slogan publicitaire "coup de poing"
Froid? moi jamais!  





Durant la grande guerre de 14/18, la tourbe fut utilisée pour fabriquer des pansements antiseptiques
Un certain monsieur Béraud, français expatrié en Hollande, avait réussi à fabriquer des fils et à tisser des étoffes avec la fibre de plantes tourbeuses.

  
vêtements en laine et tourbe
Les propriétés thermiques de la ouate de tourbe permis de fabriquer des pantoufles et des gilets (laine de mouton et ouate de tourbe)  pour les soldats durant la guerre de 14/18

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lundi 27 mai 2019

LA TOURBE FIBRE TEXTILE

LES TISSUS A BASE DE TOURBE

GRADO ZERO ET KULTATURE 
Il aura fallut de la patience et  des milliers d'essais infructueux avant de réussir quelques  tentatives d'industrialisation des fibres végétales.
 Considérées comme trop simples , trop  courantes, trop modestes, presque trop facile à transformer en fibre textile, pour être prise au sérieux par les industriels   
Les moyens techniques  disponibles aujourd'hui  permettent de réaliser ce qui était impossible il y a quelques décennies : produire à grande échelle des fibres naturelles issues de la tourbe c'est réalisable
Ces tissus parfois mélangés tourbe/laine ou Tourbe/ coton sont "bourrés de vitamines," et de qualités  non dénaturées contrairement à  la viscose de bambou qui à perdu tout son potentiel au cours de sa transformation. Si l'on devait concevoir un vêticament ce serait un vêtement fabriqué dans une étoffe laine/tourbe.

Deux entreprises ont  magnifiquement relevé ce défi  Grado  Zero en Italie et  kultature en Finlande


LOCAVORE ET LOCAWEAR : VERS UNE CONSOMMATION INTELLIGENTE

Au XVIe siècle, Hieronymus Bock, botaniste allemand  émérite écrivait :" il me semble qu'on pourrait produire des tissus à partir des plantes qui poussent chez nous, mais hélas ! Seuls sont appréciés les produits importés d'Arabie et d'Inde".
Les  prémices  de la mondialisation se faisaient déjà sentir, mais rares furent ceux qui s'en préoccupèrent alors. Aujourd'hui la filière textile est empêtrée, enchaînée pieds et poings  liés aux sources d'approvisionnement souvent lointaines et parfois incertaines. 
Il ne s'agit pas de revenir au temps des cavernes,  je  pose simplement un regard bienveillant sur des richesses enfouies dans nos mémoires et dans les terres européennes. 
Développer les énergies renouvelables ? Oui, bravo, c'est superbe, mais pourquoi ne pas exploiter le  fabuleux  potentiel que représente certaines fibres végétales aujourd'hui délaissées par l'industrie La sagesse voudrait que l'on utilise d'abord ce qui existe avant d'aller chercher plus loin.
La tourbe : et si  on s'intéressait de plus près aux fibres végétales locales. Avec les techniques nouvelles il est possible  de transformer en fibres textiles des matières premières naturelles et de les exploiter industriellement. Et la tourbe textile, un trésor oublié qui dort dans les tourbières de l'Europe du nord  depuis des siècles. Il est vrai que les premières tentatives d'exploitations au début du XXe siècle ont été laborieuses. Mais aujourd'hui la transformation de la tourbe en un fil textile serait un jeu d'enfant si l'on s'en donnait les moyens. Le résultat des mes recherche est mince, pour l'instant il semble que seuls les  finlandais utilisent  la tourbe dans un fil à tricoter mi tourbe mi laine de mouton. 
Le chanvre : je ne comprends pas pourquoi en France la production du chanvre textile à été abandonnée. C'est un produit magique, bio naturellement,  alors pourquoi aller acheter en Russie cette fibre qui pourrait être cultivé en France, traverser des milliers de kilomètres pour acheminer des fibres de l'ortie blanche alors que l'ortie verte pousse chez nous sans modération, c'est un énorme gâchis. 
La lutte pour que notre planète de  bleue deviennent  plus verte, plus écologique, plus naturelle  est enfin prise au sérieux. Mais tous ceux qui s'engagent dans ce combat imaginent ils que l'univers textile pourrait  être  lui aussi "plus verdoyant" moins chimique, moins polluant, moins allergisant ?
La mondialisation et la modernité conduisent à fabriquer des articles qui ne sont bons ni pour le consommateurs ni pour la planète. A n'en pas douter des alternatives plus écologiques existent, il suffit de se donner la peine de les chercher,  le plaisir de les mettre en œuvre.
A SUIVRE  LA TOURBE TEXTILE

jeudi 23 mai 2019

S'HABILLER EN PLEINE CONSCIENCE


Etre passionné par l'univers textile est une bonne et belle chose, mais pour moi ce n'est pas suffisant, je veux aller par delà les frontières de la mode c'est pourquoi, et j'aimerai vous entraîner dans cette folle aventure.
Je souhaite partager avec vous un approche singulière qui met l'univers textile dans un contexte plus philosophique que commercial. Les étoffes résultent de  fils savamment ordonnés ou volontairement entremêlés, elles sont la base des vêtements qui nous protègent,  nous parent,  nous cachent, mais plus que cela    ce sont des carapaces avant d'être ce que l'on appelle d'un mot que je n'aime pas, des objet de mode.  Alors, il est temps de consommer ces produits non pas avec modération mais avec attention. Choisir ses vêtements, les porter, les dorloter, les soigner c'est prendre conscience de leur existence mais c'est aussi  découvrir que le corps humain n'est pas un simple porte manteau ; les vêtements doivent respecter l'anatomie humaine et sur ce point je suis intransigeante. Et si envisager d'utiliser les articles textiles du quotidien en pleine conscience n'était pas une utopie mais une éventualité plausible. Nos cinq sens sont là pour nous aider à découvrir la  vie cachée des tissus : la texture  douce des serviettes de toilette ,  les fils bleus et les fils blanc d'un  blue jeans, l'odeur si particulière de la laine mouillée, le saveur  légèrement sucrée du lin,  entendre le brouhaha d'un morceau de taffetas que l'on froisse.
En changeant ses habitudes vestimentaires il est probable que la vision d'un simple pantalon ou d'une chemise prendra une signification tout autre. Au moment crucial de l'achat, l'option "consommable jetable" ne sera plus qu'un lointain souvenir, 

dimanche 19 mai 2019

A PROPOS DE LA TRACABILITE DES FIBRES TEXTILES NATURELLES

FIBRES TEXTILES NATURELLES VERSUS FIBRES TEXTILES CHIMIQUES
J'ai conscience que tout n'est pas aussi simple qu'il n'y parait, les bonnes fibres d'un côté et les mauvaises de l'autre. Les fibres chimiques  nous sont devenues indispensables au quotidien.  Il ne s'agit pas de jeter l'anathème sur l'une ou l'autre, mais de faire le bon choix pour chaque individu. Les tissus  a base de fibres chimiques ou naturelles ont chacun des avantages et des inconvénients, des qualités et des défauts mais surtout des utilisations spécifiques. 

Les fibres textiles ne sont pas un danger potentiel pour notre santé, par contre c'est la manière dont elles sont "améliorées"  techniquement qui peut jouer les troubles fêtes  ; on utilise un terme technique pour ces traitement  c'est l'ennoblissement. Ce mot est trop beau pour être honnête.


L'ennoblissement c'est l'équivalent des compléments alimentaires, ils sont utilisés pour doper les qualités intrinsèques des tissus, et pour simplifier la vie des consommateurs et augmenter les ventes. Cependant la poudre de perlin-pinpin qui rend un tissu coton imperméable ou qui facilite son repassage (easy care) est généralement composée d'agents chimiques qui eux  peuvent être la cause de bien des désagréments, surtout pour les personnes souffrant d'allergies. 
L'important c'est de reconnaître les fibres qui constituent la base d'un  vêtement  et les limites acceptables par votre organisme du pourcentage et de l'origine des modifications chimiques, ceci  afin de limiter les risques.
Les fibres naturelles sont davantage touchées par ces "améliorations" puisque les fibres chimiques naissent déjà tout équipées. Une chose est certaine, les  grandes marques de fibres chimiques quelque soit l'endroit du monde où se trouve l'unité de production sont semblables, la recette est implacable, par contre la traçabilité d'un coton est importante. Une cotonnade fabriquée en Indes avec un fil de coton local n'est pas équivalent à une cotonnade fabriquée en Chine avec un fil de coton récolté aux USA. Les plantes sont différentes, il y a des spécificités pour le coton  comme pour le vin, au niveau des graines, de la culture, de la qualité du terroir, de la qualité de l'eau, de l'ensoleillement, du traitement avant et après les récoltes...Les professionnels font la différence, le consommateur lui n'aura que le prix pour se faire une idée de la qualité. Le pays ou la région d'origine des fibres est rarement signalée sur les étiquettes de composition, exception faite pour les fibres de luxe c'est à dire plus rares et plus chères comme le cachemire ou l'alpaca
Les producteurs vont parfois jusqu'à mentionner leur nom, c'est l'équivalent  des étiquettes des grands crus "mis en bouteille au chateau"

REVEILLER UNE INDUSTRIE ENDORMIE


Au Moyen Age, Hieronymus Bock, botaniste émérite écrivait :" il me semble qu'on pourrait produire des tissus à partir des plantes qui poussent chez nous, mais hélas ! Seuls sont appréciés les produits importés d'Arabie et d'Inde".
Il pensait probablement aux étoffes de soie. Les  prémices  de la mondialisation se faisaient déjà sentir, mais rares furent ceux qui s'en préoccupèrent alors.
Aujourd'hui la filière textile est empêtrée, enchaînée pieds et poings liés aux sources d'approvisionnement souvent lointaines et parfois incertaines. 
Il ne s'agit pas de revenir au temps des cavernes,  je  pose simplement un regard bienveillant sur des richesses enfouies dans nos mémoires et dans la terre. 
Développer les énergies renouvelables ? Bravo , mais dans ce cas pourquoi délaisser la production de certaines fibres végétales La sagesse voudrait que l'on utilise d'abord ce qui existe. Et si  on s'intéressait de plus près aux fibres naturelles locales. Avec les techniques nouvelles il est possible  de transformer en fibres textiles des matières premières naturelles et de les exploiter industriellement. Je pense bien sûr à la tourbe textile et au chanvre. 
Laisser tomber la tourbe textile, un trésor qui dort dans les tourbières de l'Europe du nord, aller acheter en Russie le chanvre qui pourrait être cultivé en France, traverser des milliers de kilomètres pour acheminer des fibres de l'ortie blanche alors que l'ortie verte pousse chez nous sans modération, c'est un énorme gâchis.
Les aficionados de la prévention de la nature, ceux qui luttent pour un monde plus vert, plus écologique, plus naturel  imaginent ils un instant que l'univers textile pourrait  être "plus verdoyant" moins chimique, moins polluant, moins allergisant.  
La mondialisation et la modernité conduisent à fabriquer des articles formatés. A n'en pas douter des alternatives plus écologiques existent, il suffit de se donner la peine de les chercher,  le plaisir de les mettre en œuvre.

mardi 14 mai 2019

l ettiquetage

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URVEILLER SA LIGNE  
Il y a des règles de base qui sont du bon sens. Le choix des couleurs, des formes ou des matières doit s’effectuer en fonction du climat, de votre silhouette, de vos habitudes de vie.
Les formes qui contraignent le corps ou des matières qui peuvent être néfastes pour la santé sont à éviter, voir pour certaines personnes à proscrire.
C’est en faisant un effort pour bien habiller votre enveloppe corporelle que vous prendrez conscience de son existence. Ménagez vous de l’intérieur en surveillant votre alimentation et protégez vous de l’extérieur en améliorant votre vestiaire.


LE MISERABILISME DU CONTENU ET DE LA MATIERE DES ETIQUETTES DE COMPOSITION ET D’ENTRETIEN DES ARTICLES TEXTILES

Mais il entre dans la fabrication de tissus des substances étrangères aux fibres, certaines sont naturelles d’autres chimiques, notamment des colorants et des traitements de finitions dont il n’est jamais fait mention sur les étiquettes.

Acheter c’est bien mais pas comme le prônait une publicité célèbre d’un grand magasin parisien “ les yeux fermés” Au contraire ouvrez-les tout grands et lisez avec attention et vos lunettes si nécessaire le peu d’informations que portent les étiquettes de composition et d’entretien. J’en conviens parfois il faut les chercher, retourner les vêtements pour les trouver, parfois les indications sont à minima mais c’est toujours mieux que rien, c’est encore un effort mais pour votre bien-être. Faut-il s’en contenter ? Non plus le consommateur sera intraitable sur la circulation de l’information, plus ces étiquettes seront visibles, lisibles, et complètes.  

Vous avez certainement remarqué comme moi que le nombre n’est pas synonyme de qualité. En effet sur les vêtements achetez en grandes surfaces la quantité d’étiquettes en papier, en tissu ou en matière chimiques indéchirable, sont surtout indéchiffrables, il faut d’abord trouver celle que vous comprendrez. Bienvenue dans la réalité. Tant de lignes pour si peu d’informations, quel gâchis.

La matière première des étiquettes cousues sur les vêtements d’enfants n’est pas tolérables. Si d’aventure on oubli et des retirer, de les découper ou de les découdre, elles blessent la peau sensible des bébés et des jeunes enfants. Il faut ensuite soigner ces petits bobos, et si les marques spécialisées faisaient un effort pour bannir de leur articles ce genre d’étiquettes ?

ANTIVOL A L’ENDROIT ET A L’ENVERS
Ne vous est il jamais arrivé de vous faire remarquer faisant sonner le signal d’alarme à la sortie d’un magasin ? Moi si, un vigile m’a interpellé à quelques pas de la porte du super marché de  situé près de chez moi . J’avais déclenché la sonnerie en sortant. Le sac contenant mes achats à été scrupuleusement fouillé, le ticket de caisse étudié avec attention mais faisant preuve de ma bonne fois, et cela sur le pas de la porte. C’est drôle de voir à quel point on perd ses moyens devant un tel évènement, la honte de se voir interrogé  devant les clients du quartier dont certains vous connaissent,  même si l’on a rien à se reprocher.
On  ne trouva pas immédiatement la raison du déclenchement de ce signal, mais un des vigiles me demanda si par hasard je ne portais pas un vêtement neuf ou récent ? Je répondit par l’affirmative, j’avais mis ce jour là un nouveau jean
On m’accompagna jusqu'à  la cabine d’essayage En retirant mon pantalon, j’aperçu une étiquette un peu épaisse ne portant aucune indication d’entretien ou de composition. C’était un système d’antivol dissimulé dans une enveloppe textile. Personne ne m’avait averti de cet artifice et puisque j’avais vu l’hôtesse de caisse retirer l’antivol fixé sur l’extérieur du pantalon, je n’imaginais pas qu’il y en eu un second.   Désormais je demande toujours à ce que cet antivol soit retirer à la caisse,  au moment où j’effectue mon achat,  afin de ne pas me faire surprendre une seconde fois en passant dans un portique. Pensez y vous aussi.