vendredi 29 juin 2018

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE


Un voyage au centre de la terre? Je l'ai fait, je suis allée dans les entrailles de notre planète... Jules Verne l'avait imaginé, moi je l'ai réalisé. 

A quelques kilomètres de Reykjavik, le volcan Thrihnukagigur est le seul endroit dans le monde où l'on peut descendre au coeur de la chambre magmatique. En général quand l'activité d'un volcan cesse, la lave froide reste à l'intérieur du volcan et bouche la cheminée, ou bien il s'effondre sur lui même lorsque la lave se retire ,Ici rien ne s'est passé comme prévu et c'est pourquoi il est possible de descendre dans ce trou béant de plus de 120 m. 

Rien à voir avec les puits creusés dans les mines, la main de l'homme n'est pas intervenue ici, c'est la nature à l'état brut, et une nature brute s'il en est. Les couleurs sont extraordinaires, de véritables œuvres d'art, des tableaux qui pourraient prendre place dans les plus grands musées du monde. Le cuivre offre des nuances d'orangé, le fer des veines gris vert, le souffre jette des particules jaunes qui illuminent les violets et les noirs...

 Une palette magique qu'un artiste peintre aurait eu de la peine à recréer. Je reste incrédule devant cette nature cachée enfouie des siècles durant, une création inhumaine si artistiquement agencée.
Mais avant de descendre le plus difficile c'est d'arriver jusqu'au volcan. Près de trois kilomètres sur un chemin caillouteux, dans le froid, le vent et le brouillard affublé d'un imperméable fluo

.... Une véritable expédition, et sécurité oblige, casque et cordon de sécurité, Mais la magie opère, tout est oublié, un pied "distroy" les mains glacées, le nez rougit, les yeux larmoyants...

 L'exploit il est là j'y suis arrivé .
Je pensais volcan= chaleur or à l'intérieur il faisait froid, j'imaginais me sentir confinée, oppressée, mais non rien de tout cela, la lumière de ces journées sans nuit filtrait tout en haut de ce tunnel vertical et me rassurait, et sur les parois je voyais défiler des tableaux abstraits, figuratifs,

expressionnistes. Des textures apparaissent aussi, des velours par endroit ou la pierre est lisse et brillante, des laines cardées qui grattent lorsque la matière est  ébouriffée par des explosions, tordue par la chaleur , des mousselines transparentes à travers lesquelles suintent des gouttes d'eau et ces bruits assourdis des pas, des paroles échangées entre nous,
tout cela ne fut pas qu'un rêve ce fut une belle expérience pour terminer ce voyage  en Islande  

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