vendredi 6 janvier 2012

De lait et de sucre. Qui suis je?



Mon premier est une rayure plate, lisse, douce et voilà le lait frais,mon second est une rayure gaufrée, granuleuse, plissée, ridée, reliefée, craquante, c'est le sucre et  mon tout c'est le seersucker.




D'origine indienne, le terme exact est shir o shikar qui signifie littéralement lait et sucre en sanscrit.

Le seersucker est un tissu qui à une histoire. Utilisé depuis des siècles en Indes, ce sont les colons britanniques qui séjournant dans ce pays le firent connaître en Europe. Ils trouvèrent cette étoffe de coton à leur goût et parfaitement adaptée aux tenues vestimentaires imposées par le climat des Indes. Importé en Grande Bretagne, il fut ensuite fabriqué en Europe et  le nom original shir o shikar fut transformé en seersucker, la consonance étant plus anglo-saxonne.

Cette cotonnade connut un joli succès aux USA dans les années 30. Sa facilité d'entretien, 
son confort et son prix modique firent sa renommée.  .
Si dans les années 60, les vêtements "wash and wear" eurent tendance à détrôner cette étoffe aux Etats-Unis,  son succès se maintiendra en Europe jusque dans les années 70.

Vestes ou tailleurs, bermuda ou robes d'été homme ou femme souvent bleu et blanc,  ou rouge et blanc se retrouvaient dans les collections de prêt à porter tous les étés. Le seersucker est bon à tout faire ou presque, il est  bourré de qualités: il se froisse peu, le repassage est pratiquement superflu, il convient aux garçons comme aux filles, aux enfants comme aux adultes. 

Il est confortable lors de fortes chaleurs, grâce à son aspect granuleux. pour cela il  a un secret : le relief de la surface évite le contact direct du tissu sur la peau et laisse l'air circuler librement entre la peau et le tissu. Le vêtement est ventilé naturellement.  Parfois, la technique se cache là où on ne l'attend pas. 

Si je peux  me permettre un conseil : choisissez un vêtement en seeksucker non doublé mais
avec de belles finitions (coutures terminées par un biais de coton), pour bénéficier de toutes ses qualités.

Le seersucker est incontournable, indétrônable, indémodable et quasiment inusable. Tel le phénix, il renait de ses cendres, car chaque décennie on le revoit dans les vitrines, il se couche sur papier glacé, il revient dans les rayons des boutiques de tissus et il remplit vos armoires.


Un jour oublié, le lendemain à la une des journaux de mode. Les produits de notre enfance
ne quittent pas vraiment notre mémoire. C'est avec nostalgie et plaisir que l'on songe au goût du "mistral gagnant". Les baby boomer sont aujourd'hui des grands parents actifs, voilà peut être pourquoi on assiste à un retour en force du seersucker dans le vestiaire des bébés. Le tissu est un élément de notre quotidien qui fleure bon les souvenirs.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire