mardi 31 janvier 2012

Honest by, joue la transparence.

Aujourd'hui c'est un grand jour, car ce soir à 19 h c'est l'ouverture d'un nouveau site  Honest by. Un site de e commerce de vente de vêtements. Encore un? Oui mais ce concept moi je l'attendais depuis longtemps. Enfin un fabricant qui  lance dans l'innovation commerciale. Le site "Honest by" c'est une expérience, mais aussi un exploit réalisé par le  créateur belge Bruno Pieters  qui va au bout  de son idée et pour cela il mérite votre attention. Si le succès de cette ligne de prêt à porter est au rendez-vous, ce sera certainement parce que Bruno Pieters prend le contre pied des habitudes industrielles , il ouvre une nouvel ère  pour le commerce : il se met au service des  clients, il remet en question son métier, il porte un nouveau regard sur la production. Pour une fois tout sera dit, l'acheteur peut suivre la traçabilité des articles de la collection en vente sur le net. Une "carte d'identité" accompagne chaque produit. Depuis  la composition du tissu, en passant par la qualité des fils,   la matière des boutons, et même le nom du fabricant  tout est écrit. Le client achète  ou pas mais en connaissance de cause. La ligne  de vêtements proposée est essentiellement basée sur des matières naturelles comme le coton, le lin, la laine et la soie, 100% recyclées. Mais cerise sur le gâteau, Bruno Pieters à pensé à ceux qui ne voudraient pas "consommer" de fibres animales, et propose une ligne végétalienne : ni laine, ni soie.
Si nous faisions encore un effort, si de consommateur passif, nous devenions des consommateurs actifs, alors  il est possible d'inverser le processus industriel Ne plus produire pour susciter une demande, mais produire pour répondre à la demande. Le but étant de respecter le client.
Alors longue vie à Honest by.

dimanche 8 janvier 2012

L'hiver: la saison du blanc


L'hiver c'est la saison du blanc : la blanche neige, les pages blanches du nouvel agenda, les nuits blanches des réveillons, le blanc au rayon linge de maison des grands magasins, la fourrure blanche de l'ours polaire. Le blanc n'est pas l'apanage de l'été et des vêtements légers en lin ou en coton,  il ne faut pas oublier les laines blanches, les cachemires blancs, les mohairs blancs.


Les couleurs ont une histoire, les couleurs ont un langage, les couleurs ont une symbolique mais tout cela ,  diffère selon les pays, les époques, les civilisations. En Occcident le blanc représente la pureté,  la douceur.
Le saviez vous : le blanc est le symbole de la fidélité, c'est pourquoi le blanc est traditionnellement la couleur de la robe de mariée en Occident... On pourrait se demander pourquoi le blanc n'est pas la couleur traditionnelle du costume du marié, mais ceci est une toute autre histoire.


Pour moi le blanc représente l'infini mais pas le vide, la lumière,  le silence. Un paysage recouvert par la neige et les bruits sont étouffés,  une étendue blanche et les lunettes de soleil sont de mise. J'aime le blanc qui repousse l'horizon, j'aime le blanc qui me parle de toutes les couleurs, j'aime le blanc parce qu'il est franc, on ne peut pas tricher avec lui,  ni beige ni gris mais il possède des nuances infinies ainsi que le démontre le célèbre tableau de Kasimir Malévitch  intitulé carré blanc sur fond blanc. Il a utilisé deux peintures blanches d'origine différentes un pour le carré de fabrication française et un pour le fond de fabrication russe. Ainsi tout est dans la nuance. De la différence, subtile j'en conviens, entre le ton et la matière de ces deux blancs,  il résulte un carré qui semble flotter dans l'air. Oui le blanc c'est l'espace, oui le blanc c'est le vide, mais un vide plein, plein de tout ce que vous voudrez y mettre. Remplissez à l'envie ces vêtements blancs, de couleurs, de bons sentiments, exprimez vous avec le blanc. Le blanc  peut être insignifiant ou au contraire très signifiant,  muet ou bien très bavard. C'est une couleur qui est la somme de toutes les autres alors porter un vêtement blanc c'est clamer haut et fort que l'on aime la couleur, contrairement à ce que l'on imagine.

L'hiver est la saison du blanc, et, puisque  le soleil nous boude un peu, habillons nous de blanc afin de combler ce manque de luminosité. Posez vous la question : et pourquoi pas de blanc cet hiver, pourquoi évincer de notre vestiaire quotidien les couleurs de saison? L'habitude? Les collections de prêt à porter?La mode?  L'entretien? Il ne faudrait pas que ce soit ce dernier point qui vous empêche de porter du blanc. Aujourd'hui les machines à laver sont présentent dans de nombreux foyers, les tarifs des pressing ne sont plus prohibitifs, et les lessives sont très performantes. Mettre peu de blanc dans une garde robe hivernale c'est repousser la nuit et prolonger le jour.

vendredi 6 janvier 2012

De lait et de sucre. Qui suis je?



Mon premier est une rayure plate, lisse, douce et voilà le lait frais,mon second est une rayure gaufrée, granuleuse, plissée, ridée, reliefée, craquante, c'est le sucre et  mon tout c'est le seersucker.




D'origine indienne, le terme exact est shir o shikar qui signifie littéralement lait et sucre en sanscrit.

Le seersucker est un tissu qui à une histoire. Utilisé depuis des siècles en Indes, ce sont les colons britanniques qui séjournant dans ce pays le firent connaître en Europe. Ils trouvèrent cette étoffe de coton à leur goût et parfaitement adaptée aux tenues vestimentaires imposées par le climat des Indes. Importé en Grande Bretagne, il fut ensuite fabriqué en Europe et  le nom original shir o shikar fut transformé en seersucker, la consonance étant plus anglo-saxonne.

Cette cotonnade connut un joli succès aux USA dans les années 30. Sa facilité d'entretien, 
son confort et son prix modique firent sa renommée.  .
Si dans les années 60, les vêtements "wash and wear" eurent tendance à détrôner cette étoffe aux Etats-Unis,  son succès se maintiendra en Europe jusque dans les années 70.

Vestes ou tailleurs, bermuda ou robes d'été homme ou femme souvent bleu et blanc,  ou rouge et blanc se retrouvaient dans les collections de prêt à porter tous les étés. Le seersucker est bon à tout faire ou presque, il est  bourré de qualités: il se froisse peu, le repassage est pratiquement superflu, il convient aux garçons comme aux filles, aux enfants comme aux adultes. 

Il est confortable lors de fortes chaleurs, grâce à son aspect granuleux. pour cela il  a un secret : le relief de la surface évite le contact direct du tissu sur la peau et laisse l'air circuler librement entre la peau et le tissu. Le vêtement est ventilé naturellement.  Parfois, la technique se cache là où on ne l'attend pas. 

Si je peux  me permettre un conseil : choisissez un vêtement en seeksucker non doublé mais
avec de belles finitions (coutures terminées par un biais de coton), pour bénéficier de toutes ses qualités.

Le seersucker est incontournable, indétrônable, indémodable et quasiment inusable. Tel le phénix, il renait de ses cendres, car chaque décennie on le revoit dans les vitrines, il se couche sur papier glacé, il revient dans les rayons des boutiques de tissus et il remplit vos armoires.


Un jour oublié, le lendemain à la une des journaux de mode. Les produits de notre enfance
ne quittent pas vraiment notre mémoire. C'est avec nostalgie et plaisir que l'on songe au goût du "mistral gagnant". Les baby boomer sont aujourd'hui des grands parents actifs, voilà peut être pourquoi on assiste à un retour en force du seersucker dans le vestiaire des bébés. Le tissu est un élément de notre quotidien qui fleure bon les souvenirs.