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mercredi 29 avril 2015

N°2 DANS LES COULISSES DE LA FIBRE POLAIRE : LE BIO- MIMETISME

QUAND L'ANIMAL SERT DE MODELE A L'HOMME
L'homme n'ayant pas les capacités de se protéger naturellement des excès climatiques, il a inventé le vêtement. De la peau de bête à la polaire, selon les époques et les civilisations, l'habit cache, masque, démasque, couvre, découvre des parties du corps. Pour l'homme, cet additif textile peut être  fonctionnel,  symbolique  ou sociétal.

LES ANIMAUX EUX SONT "HABILLES POUR L'HIVER"
Ils sont mieux pourvus par dame nature et n'ont pas  besoin de cette béquille qu'on appelle vêtement pour affronter les caprices météorologiques,. 
Toison, fourrure, poils, plumes, écailles, ils sont équipés. Leur "tenue" est fonctionnelle, certains possédant même dans leur "garde-robe" un arsenal d'accessoires qui s'apparente à une parure de séduction : ramages colorés, bois démesurés, etc. 
















Quant à la pudeur ils ne s'en préoccupent pas trop

UN SYSTEME D'ISOLATION THERMIQUE INTEGRE
L'être humain est doté d'une intelligence qui lui permet d'étudier, de comprendre et d'imiter, voire de surpasser le système d'isolation thermique des animaux.
Certains animaux vivent dans les déserts brûlants, d'autres dans les océans glacés et pourtant tous survivent sans artifice là où l'homme ne le pourrait pas. Leur secret ? Une aptitude d'adaptation d'une efficacité inouïe. 

LE SYSTEME MULTICOUCHES DE L'OURS BLANC

Le corps de ce plantigrade est protégé par trois couches protectrices successives. La première est formée de poils de couvertures ou jarres, la deuxième est une bourre composée de poils fins et laineux le duvet et la troisième est sous-cutanée, composée de graisse.



Lorsque la température remonte, durant les deux ou trois mois de l'été arctique, la couche de graisse s'amenuise et le duvet perd en épaisseur. Cette régulation interne lui permet de s'adapter au changement climatique saisonnier, sachant que la température moyenne en hiver est de -30° et en été ne dépasse pas ou peu le 0°. 



  Le système trois couches : un point commun entre l'homme et l'animal





COPIE CONFORME : UN VIDE PLEIN D'AIR 
Les ingénieurs de Dupont de Nemours se sont intéressés aux animaux vivants dans les régions très froides du globe. Ils ont étudié la structure même des poils de la fourrure du caribou et de l'ours blanc. Les résultats ont abouti à une découverte étonnante : le poil est creux et, par conséquent, rempli d'air. L'air étant un excellent isolant, l'animal possède une protection thermique "intelligente". C'est ainsi que les fibres creuses en Dacron Hollofil® de Dupont de Nemours furent commercialisées. 


POLAIRE PEUT-ETRE MAIS POLYESTER SANS DOUTE (Polyéthylène Téréphtalate ou P.E.T.)
Cette matière a l'avantage d'être légère, chaude, volumineuse et anallergique. Dans un premier temps, ces fibres synthétiques furent utilisées pour le rembourrage de couettes et d'oreillers. L'industrie textile développant des produits de plus en plus techniques mit à profit les qualités intrinsèques de ces fibres creuses. Transformées en fil, elles entrent dans la fabrication des "polaires".

Exemple de produit en vente sur le net
Homescapes Couette fibres creuses siliconées de 155 x 200 cm approximatif à 300 g/cm² thermoactive hypoallergénique et facile d'entretenir 



Le Caribou à l'aise par moins -40° 
PRECAUTIONS D'EMPLOI
Attention au creux ! Respectez bien les modalités d'entretien. Qui dit creux dit vide et qui dit vide peut aussi dire plein… Si vous lavez votre polaire avec une lessive qui se dissout mal ou avec un produit adoucissant, les résidus vont s'engouffrer dans le vide et, après plusieurs lavages, la barrière thermique va disparaitre, votre vêtement va s'aplatir et il ne tiendra plus ses promesses.

A SUIVRE



mardi 21 avril 2015

LA FIBRE TEXTILE : UN SENTIMENT AMOUREUX


 LA FIBRE TEXTILE : L'AME DU VETEMENT
Un vêtement est d'abord une construction plus ou moins complexe fabriquée par l'homme à partir d'une matière textile, naturelle ou chimique, tissée ou tricotée. Drapé ou coupé cousu, sans fibre textile, l'habit n'existerait pas... et les marchands de tissus non plus. Voilà pourquoi il est temps de redorer le blason des étoffes.

Le vêtement répond à un besoin ou à un désir. Il est fait pour tenir un rôle, souvent des rôles : protéger du froid, de la pluie ou du soleil, mettre en valeur certaines parties du corps ou en masquer d'autres. De toute évidence, le vêtement futile ou indispensable est rarement absent de notre quotidien, alors que le tissu est le parent pauvre de la mode. Trop souvent ignoré, il fait de la figuration sur les podium, il joue les seconds rôles dans les défilés et pourtant, il est l'âme d'un vêtement, sans lui point de robe, de veste ni de pantalons.

UN OUBLI IMPARDONNABLE
Les publicités, les magazines, les journalistes communiquent sur les marques, les stylistes, les formes, les couleurs, parfois l'imprimé. Dans quelques cas figurent les mots soie ou laine, termes génériques qui rendent les tissus anonymes. Gazar, ottoman, tweed irlandais, cambrai, bengaline ne sont pas que des mots, ce sont des étoffes. Ce post est justifié par l'impasse faite par les professionnels de la mode sur le produit principal de leur activité : le tissu.

LE TISSU UNE MATIERE SENSUELLE 
Avant la jupe ou le costume il y a une matière textile. Le premier contact est visuel c'est la couleur et l'aspect. Le second est  tactile  doux, rêche, léger ou lourd.
Le  fil de chaîne est la colonne vertébrale d'une étoffe, le tissu est le squelette d'un vêtement.  
GLORIFIER  LES MATIÈRES TEXTILES C'EST  AIMER  SON VÊTEMENT
Un vêtement taillé dans une matière textile appropriée ne sera jamais affublé de noms aussi irrespectueux que fringues, pelures, frusques, guenilles, accoutrement ou hardes. La qualité ne dépend pas toujours du prix d'achat, mais souvent. Il va de soi que les articles basiques d'une garde-robe doivent  être d'une qualité irréprochable, et surtout intemporels. Il ne s'agit pas d'articles "fast wear,"  ce sont des pièces maitresses qui doivent vieillir sans faillir, prendre quelques rides, se patiner, le temps de s'habituer à vous et vous à lui, saison après saison.

SORTEZ LES ETOFFES DE LEUR ANONYMAT
Souvenez-vous qu'il n'y a pas que le nylon, la polaire, le coton, la percale ou la soie. Les étoffes ont des noms délicieux comme la charmeuse, étonnants comme la ziberline, curieux comme la black mud silk, intrigants comme la cigaline, techniques comme la toile de spi. Les nommer c'est aussi les faire vivre.

UN SENTIMENT AMOUREUX
Combien de fois ai-je entendu une cliente me dire "je cherche le coup de cœur" ou encore "aujourd'hui ce n'est pas mon jour,  je n'ai pas eu de coup de foudre". Bien sûr, on ne trouve pas le grand amour aussi aisément, cependant entendre ces mots est un réconfort. Mes clients sont mes modèles référents. Ils font partie de mes sources d'inspiration.
S'il entre une part de sentiment amoureux dans la recherche d'un tissu, je trouve cela magnifique, pas vous ? Essayez lors de votre prochain shopping vestimentaire de glisser entre les conseils d'une vendeuse et la carte de crédit, un soupçon d'émotion, votre choix n'en sera que meilleur.

LE PETIT  BONHEUR DU MATIN
De bon matin, ouvrir les tiroirs d'une commode ou la porte d'un placard et apercevoir un mélange joyeux de matières et de couleurs doit être un plaisir, comme sentir l'odeur du café chaud juste en se levant ! Plonger ses mains dans les tiroirs où "habitent" les pulls, c'est délicieux, toucher des matières moelleuses, lisses et froides, duveteuses et chaudes, rêches ou douces est un exercice qui réveille le sens du toucher.   

LES ETOFFES : MES GOURMANDISES 
Bien que toute la journée je travaille au milieu d'étoffes aussi différentes qu'une toile de papyrus et soie, ou un satin duchesse jaune citron ou encore une popeline suisse, mon enthousiasme ne s'est pas émoussé, même après plus de 3o ans, au contraire. J'aime enfiler un pantalon en laine froide comme j'aime me glisser dans mon imperméable en coton enduit ou m'enrouler dans un plaid en mohair.
Il fait frais, il fait chaud, il fait lourd, il y a du vent, il va pleuvoir, c'est un jour de semaine, un week-end, c'est pour une soirée, c'est pour jardiner. Le tissu plus que le vêtement s'adapte au climat et à l'activité.






Coton, laine, soie. toute la saveur d'une garde-robe
Le choix de ma tenue débute par le tissu. Sa texture va me guider et selon mon humeur, la couleur pourra influencer ma décision.
Mes sens sont titillés par les matières et les formes. L'envie de me vêtir est naturellement influencée par le climat. Selon qu'il y ait un ciel bleu et limpide, un brouillard bas, un  froid humide ou un temps sec je ne choisirai pas les mêmes matières. Quel dommage de s'habiller machinalement,  sans prendre le temps de "déguster" sa garde-robe. Se vêtir à "la décrochez moi ça " c'est se priver d'un petit  bonheur textile.  

DE BONNES RESOLUTIONS
 A vous de construire une garde robe qui vous ressemble, à vous de trouver le chemin d'une diététique vestimentaire nouvelle et adaptée à votre mode de vie et à votre goût, pour votre bien être, pour votre plaisir.

NE VOUS FRINGUER PLUS HABILLER VOUS! 

Habillez vous au lieu de vous fringuer. La différence n'est pas que dans le vocabulaire, c'est dans la manière d'être. 

L'INDUSTRIE DONT VOUS ETES LES HEROS 
L'industrie textile n'est en rien responsable des dérives des produits, de l'appauvrissement de matières,  de la multiplication du vêtement  informe à taille unique et à bas coût.
Les fabricants proposent mais les clients disposent. Sans succès commercial la fabrication d'un  article est stoppée. Comédien ou pas c'est à vous de jouer votre rôle de  client exigent.